« Tous les professionnels du droit qui interviennent dans le secteur bancaire doivent avoir la même vision des règles juridiques qui s’y appliquent.» Tels sont les propos de Clément Nduwimana, président de l’Association africaine des juristes de banques et Etablissements financiers, AJBEF, au Burundi. C’était ce mardi 3 avril lors de l’ouverture des 16èmes journées annuelles de cette association.
D’après lui, l’objectif de ces journées est l’échange d’expériences et de connaissances entre les juristes exerçant dans ce secteur. «Les défis auxquelles font face nos institutions sont les mêmes ». Selon lui, au cours de telles assises, les solutions à apporter à ces problèmes sont partagées.
Entre autres défis, M. Nduwimana relève les litiges entre les banques et leurs partenaires. «Ce sont souvent les risques d’impayés. Les banques font recours au tribunal du commerce». D’où, fait noter aussitôt ce juriste, la participation de différents professionnels du droit issus des banques comme du ministère de la Justice dans ces réunions. Il évoque notamment les magistrats, les avocats et les notaires.
Pour la ministre de la Justice, ces journées viennent à point nommé. «Elles coïncident avec la promulgation de la loi bancaire du 22 août 2017», fait savoir Aimée-Laurentine Kanyana. Ainsi, offrent-elles une belle opportunité aux banquiers et aux magistrats de débattre sur cette loi. «Les recommandations formulées après les échanges aideront à affiner les textes de sa mise en application».
D’après la ministre Kanyana, ces journées sont également l’occasion aux participants de connaître les pratiques bancaires en matière de réalisation de garanties. Les difficultés bancaires inhérentes à l’évolution des technologies de l’information et de la communication sont au menu de ces assises.
Plus d’une centaine de participants venus de douze pays africains dont le Burundi, ont répondu présents à cette rencontre.