Le Programme de Développement des Filières (PRODEFI) avec l’appui du Fonds International de Développement de l’Agriculture (FIDA) a organisé le 29 avril 2022 un atelier de sensibilisation sur les mesures de lutte contre la COVID-19. Ce virus n’est pas encore éradiqué.
Le coordonnateur national du PRODEFI, Jean Paul Bitoga a indiqué que les projets financés par le FIDA ont diffusé des intrants agricoles pendant la période de Covid-19 pour permettre à la population d’augmenter la production et manger convenablement afin de renforcer la résilience des populations rurales bénéficiaires. Il s’agit notamment de la distribution des semences, la distribution du petit bétail et des volailles, la distribution des fertilisants, …
« Les axes prioritaires sont non seulement la sécurité alimentaire des ménages et la distribution des intrants agricoles, mais aussi la sensibilisation et la distribution des kits de protection et de lavage des mains », affirme Jean Paul Bitoga.
Selon lui, l’amélioration de la sécurité alimentaire et de la nutrition sont d’une importance capitale. M. Bitoga a expliqué par ailleurs qu’il y a une corrélation covid-19/malnutrition. « Si vous avez des signes de malnutrition, cela peut constituer un facteur de risque au covid-19 et d’autres maladies ».
C’est pourquoi, explique le coordonnateur du PRODEFI, l’objectif de l’atelier était de sensibiliser les acteurs-partenaires des projets financés par le FIDA dans les 12 provinces afin que la population bénéficiaire soit toujours informée et sensibilisée sur les directives nationales dans la prévention du covid-19. A cet effet, le PRODEFI a été appuyé par le Ministère de la santé et de la lutte contre le SIDA qui a disponibilisé les formateurs durant cet atelier.
« Jusqu’aujourd’hui, nous avons 15 décès avec un taux de guérison de 97,45 %. Nous avons de la chance, d’où l’intérêt du respect des mesures barrières », a fait savoir Caritas Kanyange, formatrice nationale en prévention et contrôle des infections au ministère de la santé publique et de lutte contre le Sida.
Un relâchement à décourager
Des mesures barrières contre le coronavirus ont été évoquées lors de cet atelier. Mais les participants ont signalé un relâchement qui s’observe dans différentes provinces du Burundi malgré la présence et la persistance du virus.
80 % de la population sont asymptomatiques
Docteur Polycarpe Ndayikeza, médecin Directeur de la province sanitaire de Muramvya a rappelé qu’un malade de COVID-19 peut être asymptomatique et peut contaminer son entourage d’où la nécessité du respect des mesures barrières.
Il demande à celui qui est testé positif d’avertir ses collègues de bureau, aux membres de la famille pour les protéger : « Le virus se propage, car les personnes testées positives continuent de vaquer à leurs activités quotidiennes et entrent en contact avec d’autres personnes, ce qui est à décourager », a-t-il lâché.
Les patients souffrant d’une maladie respiratoire pourraient avoir besoin de soins à domicile. Il est recommandé au patient d’avoir une communication continue avec le prestataire de soins ou un agent de santé communautaire au courant de toute la période où il reçoit les soins à domicile, et jusqu’à la résolution des symptômes.
L’hygiène respiratoire est très importante dans la réduction de la propagation de la Covid-19 : « Une bonne hygiène respiratoire peut réduire la propagation des microorganismes (germes) à la base d’infections respiratoires. (Rhume ou grippe) »
Madame Kanyange explique les procédures d’hygiène respiratoire. Elle indique que lorsqu’on tousse ou éternue, il faut se couvrir le nez ou la bouche avec un mouchoir. Et le mouchoir utilisé, il faut l’éliminer en le jetant directement dans une poubelle, a-t-elle poursuivi. Elle conseille aussi de tousser ou éternuer dans le manche donc le pli du coude. Tout en insistant sur le lavage des mains avec de l’eau et du savon.
Le Directeur du Centre des Opérations d’Urgence de Santé Publique (COUSP), Jean-Claude Bizimana, a rappelé que le dépistage reste gratuit et accessible et encourage les personnes à se faire dépister précocement au moindre signe pour couper la chaîne de propagation.
« Nous apprécions la collaboration du PRODEFI. Nous invitons donc la population burundaise à toujours respecter les mesures barrières, car la covid-19 n’a pas été éradiquée. On observe des cas isolés. Tant qu’il y ait même un seul cas, nous devons être attentifs pour nous prévenir. Lorsqu’il y a des soupçons, il faut faire un dépistage pour couper cette chaîne de contamination », a-t-il conclu.