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Le procureur général de la République scrute les rapports des défenseurs des droits de l’Homme

05/05/2013 Commentaires fermés sur Le procureur général de la République scrute les rapports des défenseurs des droits de l’Homme

« Faire des investigations sur les quelques cas d’assassinats, qualifiés d’exécutions extrajudiciaires ou de tortures, signalés dans les rapports et vérifier leur véracité», telle est la mission d’une commission mise en place par le procureur général de la République, Valentin Bagorikunda. Il en a fait part à la presse ce mardi 12 juin, à Bujumbura.

<doc4233|right>D’après le procureur général, cette commission va enquêter sur tous les cas évoqués dans les rapports de l’APRODH (Association pour la protection des droits de l’Humains et des personnes détenues), de Human Rights Watch et d’Amnistie Internationale ou tout autre cas qui aurait été relevé par une étude quelconque.

Pour ce, précise-t-il, la commission aura à vérifier, au cas par cas, la véracité ou la fausseté des tous les cas qui sont évoqués dans ces rapports. « Cette commission décidera si dans certains cas, des poursuites doivent être diligentées ou si pour d’autres, elles n’ont pas encore été menées », indique-t-il.

Elle aura également, poursuit-il, la compétence de procéder immédiatement à une instruction pré-juridictionnelle sur tous les cas dont le ministère public n’est pas encore saisi.

Valentin Bagorikunda signale que pour mener à bien sa tâche, ladite commission aura à auditionner toute personne jugée susceptible d’aider à trouver la vérité. Les rédacteurs de ces rapports, mentionne-t-il, vont aussi être auditionnés, le cas échéant.

Il signale que cette commission aura à tirer toutes les conséquences juridiques pour les cas pointés dans divers rapports, mais qui s’avéreraient faux. « Un rapport est attendu dans deux mois », précise-t-il.

En vue d’éviter toute suspicion ou autre spéculation à des fins non avouées, le procureur général recommande à la population et à l’administration de « ne plus déplacer ou enterrer les corps découverts avant le constat du ministère public ou de la police. »

Il regrette que certaines associations préfèrent dénoncer les violations des droits de l’homme via les médias au lieu de le faire devant la justice.

Il faut noter qu’au cours de cette conférence de presse, aucun journaliste n’était autorisé à poser une seule question sur les cas d’assassinats signalés au Burundi.

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Les membres de la commission

1. Adolphe Manirakiza, coordonnateur.
2. Richard Ndayisaba ;
3. Marc Manirakiza ;
4. Gamaliel Nkurunziza ;
5. Cyrille Nkanuriye ;
6. Ennock Bucumi.

Rappelons que le substitut du procureur, Adolphe Manirakiza, qui va piloter cette commission, est le même qui a dirigé les commissions sur l’assassinat d’Ernest Manirumva et les massacres de Gatumba. Les rapports de ces commissions ont été contestés par la société civile burundaise et la communauté internationale.
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