Certains entrepreneurs et banquiers burundais s’étonnent de voir que le Fonds de Solidarité Africain leur octroie des garanties en monnaie locale, mais leur prélève des commissions en devises. Eclairage de la directrice du FSA.
Un forum s’est tenu lieu, mardi 24 à l’intention des entreprises burundaises à l’hôtel Royal Palace. Il a été organisé par la Chambre fédérale de commerce et de l’industrie du Burundi (CFCIB) en partenariat avec le Fonds de Solidarité Africain (FSA). Le but de ce forum est d’échanger sur le FSA. Plusieurs entrepreneurs, des représentants de banques et de microfinance y ont participé.
Willy Cimba, directeur commercial de Finbank, relève que la FSA finance des projets au Burundi en monnaie locale, mais prélève des commissions en devises. Pour lui, il faut renégocier pour pouvoir payer des commissions en francs burundais.
D’autres participants interrogés abondent dans le même sens.
Safiatou Jackou, directrice de la coopération du FSA, tranquillise : « Le directeur général de FSA a rencontré, hier, le directeur de la banque centrale du Burundi pour résoudre ce problème.» Elle souligne que le problème de risque de change au Burundi est crucial, tant pour le FSA que pour les banques. « Le problème de devises au Burundi est assez récurrent et criard », déplore-t-elle.
La directrice de la coopération du FSA observe que le problème de risque de change se pose aussi au Rwanda et à l’Île Maurice. Elle annonce, néanmoins, que ce problème fera l’objet d’un débat entre les banques burundaises et la FSA.