S’adressant à la nation, à la veille de la célébration du 57e anniversaire de l’indépendance du Burundi, le chef de l’Etat a annoncé que le gros du montant nécessaire pour le bon déroulement des prochaines élections a été collecté. D’où sa décision de suspendre ces contributions. Toutefois, la porte reste ouverte pour ceux qui voudraient continuer à contribuer, mais de façon volontaire.
Vers la fin de 2017, le gouvernement a ordonné aux Burundais de participer financièrement aux élections de 2020 sous la forme de ‘’contribution volontaire’’. Selon l’ordonnance conjointe des ministres de l’Intérieur et des Finances, les citoyens qui vivent de l’agriculture ou d’une activité qui ne génère pas de salaire mensuel devaient payer 2000 BIF par an et par ménage. Tandis que les élèves et les étudiants en âge de voter devaient verser 1000 BIF.
Les Burundais, notamment les fonctionnaires dont la part de contribution était retenue à la source, avaient contesté cette décision qu’ils jugeaient inconstitutionnelle.
Le président Nkurunziza a également annoncé le déblocage du gel des annales pour les fonctionnaires, à partir du mois de juillet.
Il a, en outre, débaptisé certaines places ou infrastructures publiques.
Le Stade Prince Louis Rwagasore est baptisé Stade Intwari, tandis que l’Aéroport international de Bujumbura devient Aéroport Melchior Ndadaye.
Le Palais de l’Assemblée nationale, qui sera érigé dans la capitale politique, portera le nom du héros de l’indépendance, le Prince Louis Rwagasore. Quant à la chambre haute du Parlement, qui sera également construite à Gitega, elle héritera du nom de l’ancien Premier ministre assassiné, Pierre Ngendandumwe.