«Le chef de l’Etat burundais n’a pas pu accueillir en audience Smaël Chergui, commissaire à la paix et la sécurité à l’Union africaine, suite à un agenda chargé», a expliqué Jean Claude Karerwa Ndenzako, porte-parole du président Nkurunziza, ce mardi 13 novembre.
D’autres personnalités en visite au Burundi au même moment que le commissaire Chergui, qui voulaient rencontrer le président Nkurunziza, n’ont pas pu s’entretenir avec lui pour la même raison. Il cite notamment Catherine Samba Panza, ancienne présidente de la République centrafricaine (RCA).
Le diplomate algérien a séjourné à Bujumbura du 5 au 7 novembre. Il devait rencontrer entre autres le numéro Un burundais, des ministres, les anciens chefs d’Etat, etc.
Son déplacement est intervenu après l’échec de la 5ème session des pourparlers inter-burundais boycottée par le gouvernement, le parti au pouvoir et ses alliés. Sa visite s’inscrivait, selon le communiqué sanctionnant le séjour, à la préoccupation de l’Union africaine d’ «accompagner le Burundi, aux côtés de la communauté Est-africaine, pour un dialogue inclusif, le renforcement de la démocratie et le respect des droits humains».
Le porte-parole du président de la République intervient au moment où l’opinion estime que cet entretien manqué avec le président Nkurunziza pourrait nuire à la poursuite du dialogue inter-burundais. «L’étranger ne peut pas faire avancer ou entraver le dialogue», soutient-il, expliquant que «le dialogue est une affaire des Burundais qui discutent de ce qui les concerne».
Pour M. Karerwa Ndenzako, l’ambassadeur Chergui aurait tout de même confié le message qu’il avait pour le président Nkurunziza aux autorités qu’il a rencontrées. Notamment les ministres de l’Intérieur, des Relations internationales et de la Défense. Signalons que cette autorité de l’Union africaine a également rencontré, «à titre informel», le premier vice-président de la République Gaston Sindimwo.
Dans le même communiqué, l’Union africaine réaffirme notamment sa volonté de promouvoir un environnement apaisé permettant la libre expression, le retour des réfugiés et la relance de l’économie.
M. Chergui s’est entretenu «laconiquement» avec l’ancien président Sylvestre Ntibantunganya.