Ce jeudi 12 décembre, le chef de l’Etat a effectué une visite au centre de traitement des données de la Ceni, chargé de la saisie des informations destinées à constituer le fichier électoral en prévision des élections de 2025. Il a appelé les futurs candidats à privilégier les intérêts de la population plutôt que leurs ambitions personnelles.
Le Président Evariste Ndayishimiye a rappelé que la responsabilité politique n’est pas un privilège personnel, mais un engagement au service du peuple.
« Pendant les élections, certains Burundais pensent qu’ils peuvent vivre grâce aux postes qu’ils pourraient avoir. Je vous dis toujours, au Burundi, les postes ne sont pas une propriété personnelle. Quand on accepte d’être dirigeant, il faut travailler pour le peuple », a-t-il fait savoir.
Le chef de l’Etat a critiqué l’attitude de certains militants politiques qui, frustrés de ne pas figurer sur les listes électorales, en viennent à perdre leur sens des priorités.
« Parmi les 12 millions de Burundais, seuls moins de 2 000 candidats seront retenus. En province, même avec beaucoup de sièges, on ne comptera que 23 députés. Pourtant, il y a des gens qui se lamentent d’être exclus. Il est crucial de comprendre que retirer quelqu’un des listes ne permettra pas à tous les Burundais d’y figurer ».
Par le passé, le président de la République a affirmé que les candidats aux élections cherchaient à tirer parti des désordres institutionnels. Cependant, les mentalités évoluent, et une réforme des pratiques politiques est en cours : « Nous sommes en train de changer. Un jour viendra où des gens refuseront d’être candidats parce qu’ils préfèreront faire du business et travailler pour leur propre compte ».
Selon lui, à l’avenir les élections ne seront plus perçues comme une opportunité pour s’enrichir, mais comme un processus de transition normal et serein.
Dans cette dynamique, le locataire de Ntare House a souligné la lutte contre la corruption et l’injustice, déclarant que ces fléaux dissuadent les opportunistes de briguer des postes pour en tirer des avantages personnels.
Il a illustré son propos par un exemple concret : « J’ai déjà entendu un député dire qu’il ne souhaitait pas se représenter aux prochaines élections. Il préférait se lancer dans des affaires ».
Le chef de l’État a également évoqué les changements structurels qui visent à dépolitiser les élections et à recentrer l’attention sur le développement national.
Il a affirmé que les élections doivent être perçues comme un devoir civique et un processus essentiel pour assurer une transition pacifique du pouvoir. « Les élections ne sont pas une nouveauté. C’est un processus ordinaire qui garantit la continuité des institutions. Tous les Burundais ont le droit et l’obligation d’y participer, c’est une obligation civique ».
Cette visite a été l’occasion pour le président de vérifier l’état d’avancement des activités préparatoires. Il s’est déclaré satisfait du travail effectué jusqu’à présent.
Selon lui, le calendrier électoral a été élaboré avec soin et les étapes sont suivies avec rigueur. Il a réitéré son optimisme en affirmant que les élections se dérouleraient dans le respect des normes démocratiques.
« Que Dieu accompagner les Burundais jusqu’à la fin des élections. Pour l’instant, tout se passe bien ». Le président a mis en garde contre toute tentative de perturbation des élections, tout en insistant sur l’importance de l’unité nationale.
Il a déclaré que la pauvreté reste l’ennemi commun des Burundais et que la Nation toute entière doit se mobiliser pour relever ce défi. « Je ne pense pas qu’il y ait un Burundais ou un étranger qui viendrait déstabiliser les élections. Ceux qui seront élus doivent se préparer à travailler pour le peuple », a lancé le Chef de l’Etat.
Ubuho ninde azomwumvira ?