Au cours des cérémonies de clôture de la semaine du contribuable organisée par l’Office burundais des recettes (OBR), le président de la République, Evariste Ndayishimiye a appelé les investisseurs à accroître la production. Il a donné trois mois à l’OBR pour digitaliser ses services.
« Pour que le pays soit développé, chaque Burundais doit être un contribuable. Tout Burundais doit travailler, vendre le surplus de sa production et payer les taxes et les impôts », indique le président de la République.
Néanmoins, il explique que la corruption et les malversations économiques sont les facteurs majeurs de la pauvreté au Burundi : « Le contribuable ne peut pas payer l’impôt s’il connaît que son argent sera détourné ».
Selon lui, la bonne gestion des recettes encouragerait tous les Burundais à payer l’impôt. Il demande aux cadres des institutions de l’Etat à promouvoir la bonne gouvernance et assurer la bonne gestion des ressources pour que la population ait le courage de contribuer.
Le président Ndayishimiye appelle les opérateurs économiques à travailler ensemble pour accroître la production et contribuer au développement du pays.
Il déplore que les bénéficiaires des exonérations ne soient pas parmi les premiers contribuables : « 50 sociétés ont reçu des exonérations équivalent à 76 milliards. Mais depuis 2018, elles n’ont payé que 1,6 milliards d’impôts ».
Et de demander au ministre des Finances de mettre en place une commission chargée d’enquêter sur les bénéficiaires des exonérations, ce qu’ils ont fait et leurs contributions dans le développement du pays.
Le président de la République a mis en garde les agents et cadres de l’OBR corrompus : « Une seule faute est suffisante pour qu’on soit destitué ou renvoyé ». Il a, par la suite, donné à l’OBR une durée de 3 mois pour digitaliser ses services afin de bannir certaines pratiques frauduleuses.
Le président de la Chambre fédérale du commerce et de l’industrie du Burundi (CFCIB) Audace Ndayizeye demande au gouvernement de prendre des mesures facilitant le travail des opérateurs économiques.
Il suggère que le nombre des bénéficiaires des exonérations soit revu en hausse. « Il faut aussi que les importations de certains produits soient limitées pour donner plus de priorité aux produits locaux », a-t-il appelé.