Dans une correspondance du 6 janvier, certains membres du bureau exécutif l’Uprona accusent le président de ce parti d’avoir commis des fautes lourdes de gestion et de violation des textes statutaires. Des accusations insensées, rétorque le concerné.
Parmi les reproches faites à Abel Gashatsi, il y a l’opacité de gestion des biens du parti dont la vente d’une parcelle située dans la zone Kamenge, commune Ntahangwa pour un montant d’un milliard BIF.
Pourtant, dans les documents de vente, M. Gashatsi ne reconnaît que 700 millions BIF. Cette transaction, poursuit cette correspondance, s’est faite sans l’aval des organes habilités.
Ces signataires lui imputent également le détournement des recettes des réunions et fêtes qui se tiennent dans la salle de réception de la permanence du parti ’’Ku Mugumya’’, ainsi que la vente d’une parcelle située au boulevard de l’Uprona, l’ancien Ballet National.
D’après les signataires de cette correspondance, le président actuel détournerait plus de 8 millions BIF mensuellement, en guise de loyer de l’endroit communément appelé ’’CFA’’.
Quant aux fautes liées au non-respect des textes statutaires, ces signataires font savoir que M. Gashatsi refuse de convoquer ou de tenir des réunions alors que les statuts du parti le lui demandent.
Autre grief contre M. Gashatsi, depuis peu, lit-on dans cette correspondance, il donne le point de vue du parti sur les questions de l’heure du pays sans pour autant l’avis du bureau exécutif du comité central du parti. Et de souligner ’’son manque d’investissement pour une réunification effective du parti’’.
Afin d’éviter une crise, ces signataires lui demandent de convoquer une réunion endéans 15 jours, tel que les textes le stipulent et de prendre acte de sa démission.
« Des allégations infondées »
Aux accusations concernant la gestion opaque des biens du parti, M .Gashatsi, rappelle qu’il n’est pas le seul gestionnaire. « Aucun retrait bancaire ne peut se faire sans l’aval du vice-président et du secrétaire général».
A propos de la vente des parcelles mentionnées ci-haut, il indique que ceux-là même qui le chargent, ont d’abord apposé leurs signatures avant la vente de ces parcelles. Il cite Mme Concilie Nibigira, l’Hon. Anicet Niyongabo.
Ces derniers font partie du comité d’orientation du parti, l’organe suprême qui donne le feu vert avant de prendre une décision qui relève de l’intérêt général du parti.
Au contraire, il trouve que les motifs de leur acharnement sont à chercher ailleurs. «A l’approche des échéances électorales de 2020, on dirait que tous les tous coups bas sont permis, c’est une question de positionnement».
Et d’indiquer être au courant que ’’parmi ces signataires, certains voudraient être de tête de liste dans leurs circonscriptions d’origine, alors qu’ils ne cotisent même plus, ni ne participent plus dans les activités du parti’’.
Quant à son éventuelle démission, il persiste et signe qu’il ne compte pas se plier aux doléances d’un groupuscule de gens tant qu’il a encore le soutien de tous les Badasigana.
Outre Concile Nibigira, ancienne présidente du parti et également prédécesseur à la direction de la Mutuelle de la Fonction Publique, et Anicet Niyongabo, 1er vice-président du Sénat, il y a parmi les signataires M. Dieudonné Giteruzi, ancien ministre de Développement communal, Honorable Gloriose Nimenya, etc.