Le Conseil National de la Communication (CNC) vient de désavouer le porte-parole de l’Ombudsman dans une affaire l’opposant au journal Iwacu.
Didace Sunzu accusait l’hebdomadaire d’avoir publié des propos qu’il n’a pas tenus, exigeant un démenti. « Les propos publiés dans le journal Iwacu n° 119 du vendredi 10juin sont contenus dans l’interview accordée. Le démenti demandé n’est pas fondé », conclut Pierre Bambasi, président du CNC. C’est dans une correspondance adressée au rédacteur en chef du journal Iwacu ce mercredi 22juin, avec copie à tous les médias burundais. La réponse faisait suite à une lettre que le journal avait adressée au président du CNC demandant que le porte-parole de l’Ombudsman présente des excuses officielles.
La pomme de discorde : Iwacu avait mis en baisse M. Sunzu pour avoir annoncé que « les explications fournies par le ministre de l’Énergie et des Mines concernant la hausse des tarifs d’eau et d’électricité sont convaincantes, le contraire aux conclusions de l’Ombudsman et ce ministre(…) ». Vexé, Didace Sunzu avait adressé une lettre courroucée au CNC, sommant le journal Iwacu de présenter des excuses : « Vous avez publié une fausse information qui met en péril aux yeux du public ma crédibilité et celle de l’institution dont je suis porte-parole. L’aurais-je dit ? Où ? Quand ? », écrivait l’ancien journaliste à la RTNB. Et de prendre à témoin « les médias honnêtes présents ce jour », dont « les enregistrements prouveraient le contraire ».
Bien mal lui en prit, car l’élément sonore prouvera le contraire, {« … kubwacu rero insiguro yatanze twumvise ari insiguro zinyura ariko rero bategerezwa gusigurira abantu, arico gituma uwo mugwi uzojaho uzofasha umushikiranganji kuvyumvisha abantu … »} – « … pour nous donc, les explications qu’il a fournies nous ont paru convaincantes mais elles doivent néanmoins être expliquées aux gens, ce qui sera la tâche de la Commission qui sera mise en place, d’aider le ministre à faire comprendre aux gens … », avait dit M. Sunzu. Soit exactement les propos repris par le journal Iwacu…
C’est sur base de cet élément sonore que le CNC a éconduit le porte-parole de l’Ombudsman. Dans un communiqué de presse sorti ce jeudi 23 juin, le journal Iwacu précisait, en réagissant à la réponse du CNC : « A défaut d’avoir ses excuses, le journal Iwacu appelle le porte–parole de l’Ombudsman à plus d’honnêteté par le respect de l’institution dont il est porte-parole ».