Les travaux à court terme pourront commencer cette année. Le ministère des Transports va faire le suivi. L’Action Ceinture Verte pour l’Environnement (A.C.V.E) constate que les aspects environnementaux seront respectés.
<doc3642|left>Le projet de moderniser et d’agrandir le port de Bujumbura est en cours. Une priorité du ministère des Transports, des Travaux Publics et de l’Equipement, selon Dieudonné Dukundane, Directeur général de l’Autorité maritime, portuaire et ferroviaire, qui rappelle par ailleurs que le projet suivra une série d’étapes, dont la première s’étale sur les trois prochaines années.
Il s’agit de la construction d’un chantier naval : « C’est un dispositif qui va permettre de faire des réparations de bateaux sur place car ce travail se faisait à Kalemie ou à Goma », précise M. Dukundane. Il parle aussi de la réhabilitation du terminal pétrolier : « Quand les bateaux viennent avec du carburant, ils sont obligés d’accoster presque au même endroit avec ceux qui amènent d’autres marchandises alors que c’est contraire aux normes environnementales. » Le directeur général de l’Autorité maritime indique qu’on va accroître le bassin portuaire : « Cela va permettre aux bateaux de manœuvrer en toute quiétude car actuellement, quand on amène un bateau d’une centaine de mètres de longueur, il est difficile de faire des manœuvres. » Et d’ajouter que les magasins de stockage seront spécialisés pour que les catégories de marchandises incompatibles ne soient plus stockées au même endroit. Quant aux autres précisions comme le coût des travaux et le début, il demande d’attendre les résultats d’une enquête menée par une équipe de consultants.
<doc3644|right>Un projet qui vient à point nommé
Albert Mbonerane, représentant de l’Action Ceinture Verte pour l’Environnement (A.C.V.E) salue ce projet. Il souligne la nécessité d’agrandir ce port : « Nous avons des marchandises qui transitent par le corridor de Mombassa, Ouganda, Kigali et Bujumbura. Il y a celles qui continuent en RDC en passant par le port de Kalemie mais aussi de Mpulungu en Zambie. » Ce défenseur de l’environnement se réjouit du fait que les aspects environnementaux soient pris en compte lors de l’agrandissement du port : « Auparavant, les bateaux n’avaient pas où faire le vidange. Toutes les huiles étaient jetées dans le lac. Imaginez la pollution du milieu… » Or, dans ce nouveau plan, poursuit-il, toutes les huiles vidangées seront entreposées dans des fûts. Le souhait de M; Mbonerane est que le port de Bujumbura soit un transit pour toutes les marchandises qui vont à Durban en Afrique du sud. « Un trafic lacustre est nécessaire mais il faut qu’il y ait un port avec les infrastructures pour accueillir les marchandises », fait-il remarquer.
Des personnes rencontrées au port de Bujumbura saluent cette initiative. Ils soulignent que personne ne peut s’opposer au développement, tout en appelant au ministère des Transports de prévoir déjà des indemnités pour dédommager d’éventuels propriétaires de terrains qui seraient concernés par l’agrandissement de l’espace portuaire.
L’A.C.V.E a contribué dans l’agrandissement et la modernisation du port de Bujumbura, fonctionnel depuis 1960. . Elle a été choisie par la JICA (la coopération japonaise) pour mener une étude environnementale sur ce projet.