Inauguration d’un hangar de stockage à Bubanza par son excellence le Président de la République du Burundi Monsieur Pierre Nkurunziza. Ce hangar a été construit par le PNSADR-IM, un projet du gouvernement financé par le Fond International de Développement Agricole (FIDA). Vendredi 05 décembre.
La satisfaction. C’est le sentiment éprouvé par les membres de la coopérative Twizigirane de la commune Mpanda, zone Musenyi. C’était lors de la réception d’un hangar de stockage qui va abriter la production agricole du riz de la coopérative.
La coupure du ruban a été faite par le président de la république Pierre Nkurunziza. Dans une ambiance bon enfant, les tambourinaires et les danseurs ont agrémenté les festivités. Cette activité a coïncidé avec l’ouverture des œuvres construites dans le cadre de la célébration du 56 ème anniversaire de l’indépendance dans la province de Bubanza. Le hangar y figure.
D’une capacité de plus de 1000 tonnes, ce hangar a couté 216 millions de francs burundais.
Le Programme National pour la Sécurité Alimentaire et le Développement Rural de l’Imbo et du Moso (PNSADR-IM) a financé la construction de cette infrastructure. La présidente de Twizigirane, Mariziya Baranyikwa ne tarit pas d’éloges envers le PNSADR-IM. « Depuis 2015, l’année où le PNSADR-IM a commencé à nous accompagner, notre coopérative a connu des avancées significatives. » affirme-t-elle. Elle cite entre autres, le renforcement de capacités des membres de la coopérative en matière de production moderne de riz par le système de riziculture intensif. Ainsi, grâce aux formations reçues, la production du riz par hectare a augmenté. Elle a passé de 50 sacs à 70 sacs de riz sur une même parcelle.
La coopérative Twizigirane compte 200 membres. Parmi eux, on dénombre 123 femmes et 77 hommes. Au départ une association, elle est devenue une coopérative en 2010. Et depuis, elle ne cesse de grandir. « Être dans une coopérative, c’est un pas vers le développement » a indiqué Chantal Manirambona, membre de Twizigirane. Pour elle, les avantages de se mettre dans une coopérative sont énormes. « Il devient facile d’écouler la production du riz à un bon prix. De plus, les membres reçoivent les engrais chimiques à un prix abordable des fois même à crédit remboursable à la récolte. Parallèlement à cela, l’accès aux soins de santé devient facile pour les membres ».
Avant qu’elle rejoigne la coopérative, Madame Manirambona reconnait que se faire soigner était un casse-tête. A part l’argent que la coopérative décaisse, les membres contribuent pour compléter les factures liées aux soins de santé des adhérents. Chaque année, ils se partagent les bénéfices obtenus lors des ventes de riz. Le PNSADR-IM intervient dans 5 provinces. A savoir Ruyigi, Rutana, Cibitoke, Bujumbura et Bubanza.
Acquérir un crédit agricole est désormais facile
filière riz
Le Programme Alimentaire Mondial est l’un des clients de Twizigirane. Grâce au contrat de fournitures de riz existant entre ces deux entités, la coopérative a pu contracter des crédits auprès de la Banque de Crédit de Bujumbura et à la COOPEC. Au cours de la saison culturale, les cultivateurs se heurtaient à un problème de manque de liquidité. Désormais acquérir un crédit intrant (engrais chimiques et semences) ou un crédit agricole (paiement de la main d’œuvre) n’est plus un fardeau pour ces producteurs de riz.
Le PNSADR-IM est réputé pour ces initiatives de développement de la filière lait et aménagement hydro agricole et de désenclavement. Comme l’indique Damase Ntiranyibagira, Coordonnateur du PNSADR-IM, les activités ne se limitent pas seulement à cela. La filière riz est aussi concernée. L’appui consiste en approvisionnement en intrants rizicoles et contributions au fonds national de subvention des engrais chimiques. Par ailleurs, le PNSADR-IM compte construire 22 hangars de stockage, 22 aires de séchage, 11 unités de décorticage et l’installation de 2 mini-rizeries.
Ce programme cible les petits producteurs, les agri-éleveurs, les femmes, les jeunes ruraux et les promoteurs ruraux travaillant en amont et en aval des filières riz et lait. Les ménages visés font face à une panoplie de problèmes. Notamment, l’accès insuffisant aux facteurs de production, aux services financiers et aux marchés. Mais également, ils ont un accès aux services de santé et un niveau d’équipement très limité.
Les projets et programmes en cours d’exécution sous le financement du FIDA au Burundi couvrent 14 provinces il s’agit du: PAIVA-B , PRODEFI , PAIFAR-B , PNSADR-IM ainsi que le PROPA-O placé sous sa supervision avec un financement de l’Union Européenne.
