Le parti monarchique parlementaire (PMP) a tenu, ce dimanche 16 mars, à Bujumbura, le congrès exigé par la loi pour participer aux élections dans une coalition de partis politiques.
« Les membres du PMP ont pris la décision de participer aux élections comme un parti de l’opposition qui se reconnaît dans la coalition Copa », a déclaré Guillaume Ruzoviyo, président de ce parti. La décision est motivée, précise-t-il, par le fait que la coalition pour les élections participatives et apaisées(Copa) « n’est pas discriminatoire » alors que les régimes qui se sont succédé au Burundi ont tous discriminé les «Ganwa » (les descendants de la famille royale).
Aucune originalité dans le projet de société du PMP. Mais le congrès aura été une bonne occasion pour M. Ruzoviyo de tirer à boulets rouges sur l’Accord d’Arusha qu’il qualifie de discriminatoire : « Ils ne reconnaissent pas l’ethnie ganwa. Pourtant, les Ganwa sont plus nombreux que les Twa », fait-il remarquer. Et de demander la révision de cet Accord.
Sur ce, M. Ruzoviyo rappelle que beaucoup de partis ont signé cet Accord avec beaucoup de réserves. Partant, la question de la reconnaissance de l’ethnie ganwa pourrait être étudiée en même temps que ces réserves.
M. Ruzoviyo dénonce aussi la discrimination des Ganwa dans la composition de la Commission Vérité et Réconciliation.
Au sujet d’un éventuel troisième mandat du président Nkurunziza, il martèle que son parti ne peut pas mettre la charrue devant les bœufs : « Attendons que le président lui-même se déclare candidat et les instances habilitées trancheront. »
Signalons que moins de cent personnes – à majorité des jeunes – participaient à ce congrès qui regroupaient « les responsables du parti dans toutes les provinces et communes du pays ». La princesse Rose Paula Iribagiza, sœur du héros de l’indépendance du Burundi, a pris part à ce congrès. Elle se donne deux mois pour préciser son appartenance politique actuelle. Avec la première législature du Cndd-Fdd, la princesse Iribagiza était députée du parti au pouvoir.
Sha najewe ndi umuganwa mugabo Guillaume vyamugoye, COPA vraiement? C’est dommage muhungu w’umuganwa Ruzoviyo. Bien cher Muganwa Kaburahe de Gitega, hanura vraiement uwo muhungu w’umuganwa Ruzoviyo ivyo bintu vya COPA abivemwo vraiement kuko ca sent la bassesse.
Ils n’osent meme pas se prononcer pour ou contre le troisième mandat.
Ubushingantahe bwarangwa abaganwa bwagiye hehe???Ne peuvent-ils meme pas aussumer le choix pour le mandat de trop?
Ayo nay’inda ntakindi
HAHAHAHA……
Cher frère Rozoviyo,
J’espère que ces quelques mots vous parviendront. Je suis Muganwa comme vous et je revendique la reconnaissance de la composante Ganwa, appelons-là ethnie, comme vous. Du moment qu’à Arusha la reconnaissance des « ethnies » devenait la solution politique, au moment surtout où cette reconnaissance ethnique était consignée dans les textes fondamentaux, les Ganwa n’auraient pas dû être exclus, floués. Sur cette question, je considère « les négociants » d’Arusha intellectuellement malhonnêtes.
Pour le reste, je diverge complètement avec vous. D’abord, qu’il y ait trois partis Ganwa (PMP, PRP, UMP) est déjà risible. Mais que vous vous associiez avec d’autres partis non monarchiques, et surtout du COPA, cela devient ridicule. À mes yeux et à ceux de nombreux Ganwa, vous perdez toute crédibilité.
Les partis COPA, comme en 2010 d’ailleurs, sont la coalition gouvernementale du CNDD-FDD. (Vous seriez d’une autre coalition, même de l’opposition, que ne changerais pas mon point de vue). Vous associer avec ces gens c’est cautionner les crimes innommables du parti au pouvoir, la corruption qui gangrène ce régime, l’incompétence qui hante ses cadres, l’ethnisme qui ronge encore nombreux de ses adeptes, le manque de vision qui fait du Burundi le cancre de la région. Sincèrement, je me demande comme un parti des Baganwa peut, ne fusse qu’un seul instant, coaliser avec un régime aussi criminel que corrompu ! Ntibitangaje kubona Abaganwa b’inararibonye bataza kwimaramaza aho mukoraniye.
Au-delà même de ce(tte) COPA, comment diantre un parti monarchiste peut s’associer avec des partis républicains, puisqu’à priori son programme politique est de restaurer la monarchie? La bataille des partis monarchistes devrait se résumer à raviver la cohésion nationale en commençant par le bon voisinage (mumihana), à raviver la fibre nationaliste burundaise fustigeant l’ethnisme morbide, à révolutionner les métiers nobles et séculaires du Murundi en l’occurrence l’agriculture et l’élevage, etc. Sur le plan strictement politique, à court moyen et terme, le combat des monarchistes Ganwa devrait être celui de « rapatrier », de garder et d’améliorer le poste d’Ombudsman. Un Ombudsman Ganwa, un véritable, qui aurait des antennes partout dans le pays. Umuhuza w’Abarundi. Voilà notre rôle à moyen terme. (Cela n’empêche pas les individus ganwa d’adhérer à des partis et d’autres postes). Les Ganwa devraient s’appliquer aussi à reconquérir l’institution d’Ubushingantahe. Les Ganwa devraient s’atteler à raviver la culture en commençant par la langue, le Kirundi en perdition. Iyo numvirije ama radiyo ndamaramara, mpakwa kurira. Abamenyashamakuru, abategetsi cane cane, bavuga ikinyarwanda naco nyene kibi, kibishe, gishisha. Rukokoma ici, rukokoma là…
Cher frère Ruzoviyo, votre manque de vision spécifiquement ganwa en plus des allégeances douteuses desservent la cause Ganwa. Je comprends que bien de Ganwa luttent pour leur survie individuelle. Le chômage et la pauvreté font rage. Mais les leaders devraient être d’une autre étoffe: je vous signale simplement que les grands hommes qui ont réussi les grandes causes ont fait preuve d’abnégation. Ils se sont sacrifiés pour les générations qui les suivent.
Fraternellement
JP-K
Hariho PMP na PRP (Umugambwe wahora ari uwa Difficile), none mwese mwiyitirira bande mugaharanira bande? Muriko muronderera abaganwa canke muriko murironderera?
Mbega aho muri congrès hari urwaruka mu baganwa ntabandi bakuze barshobora kuboneka atari Ruzoviyo na Rosa Paula (nawe nyene ataramenya aho ari?).
Uwompa inyishu kuri utwo tubazo yoba amfashije vyinshi.