<doc7547|right>L’heure est grave pour la presse et la liberté d’expression au Burundi. Contre cette loi, liberticide, la presse s’est mobilisée, s’est battue bec et ongles. Mais on connaît le résultat : les deux chambres ont toutes voté la loi.
Tout le monde sait que les deux chambres votent selon les directives « d’en haut » et le président, à mon avis, va promulguer cette loi préparée par son gouvernement. Cela me semble logique. Bien entendu je préfèrerais me tromper…
Une pétition contre cette loi circule. C ‘est une bonne chose. Mais il faut déjà penser, se préparer au pire. Il nous faut analyser la situation, sans énervement, froidement, anticiper et se poser la question de savoir ce que nous ferons une fois la loi promulguée.
Je crois qu’il nous faut exploiter toutes les voies possibles permises par les différents textes nationaux et internationaux pour engager une lutte contre cette loi.
Le combat sera rude, long, et demandera de bons spécialistes de la loi. Pour paraphraser Winston Churchill, « il y aura de la sueur et des larmes ». J’ai omis volontairement « le sang ». Il a déjà été trop versé.
Le Burundi n’est pas une île. Il nous faudra mener la lutte auprès des instances sous-régionales, internationales, développer un lobbying intense au parlement européen, américain… Interpeler, impliquer le monde libre.
Ce ne sera pas le combat des seuls journalistes. Ce sera la lutte de tout un peuple épris de liberté. Et, ce qui est sûr, comme partout, nous finirons par gagner. Le Burundi ne sera pas une exception.
La promulgation probable de la loi ne sera pas la fin. Désormais, pour ne pas être surpris encore, supposons qu’elle sera promulguée. Pensons déjà au plan B.