Les élites burundaises sont-elles déconnectées de la réalité vécue par le peuple ? Telle est la question que nous sommes en droit de nous poser. Deux ans viennent de s’achever depuis l’annonce du président Nkurunziza de briguer un autre mandat qualifié d’illégal par l’opposition et la société civile.
Des manifestations contre ce « 3ème mandat » ont eu lieu, surtout dans la capitale Bujumbura. Le point culminant a été la tentative de putsch du 13 mai 2015. Il s’en est suivi une répression, des assassinats, des disparitions, des enlèvements, des arrestations, des exils forcés, etc.
Deux ans après, quel est le bilan et quelles solutions proposées pour un avenir apaisé de la population burundaise ? Difficile de répondre à la question, hélas.
Les élites politiques semblent exclusivement préoccupées par la défense de leurs intérêts. Une partie dresse un bilan macabre et présage un avenir apocalyptique. L’autre partie nous dresse le portrait d’un pays en paix où la sécurité règne sur tout le territoire. Mieux, ces élites refusent de parler de crise « quand le pays fonctionne normalement et que toutes les institutions issues des élections sont en place » ou se félicitent pour le travail abattu afin que le pays ne tombe pas dans le gouffre.
Sans entrer dans cette polémique, il y a un fait: c’est la paupérisation de la population qui a faim, connaît le chômage, ne peut pas subvenir à ses besoins vitaux, son pouvoir d’achat s’effritant au jour le jour.
Ce sont ces enjeux qui devraient préoccuper ces élites qui ont en main le destin du Burundi et de sa population.
Ces élites ont donc besoin de se rassembler pour parler de la Bonne Gouvernance, du respect de la loi, de la relance économique, de la reprise de la coopération avec les partenaires du Burundi, de la défense de la démocratie et la promotion des droits de l’Homme… C’est à travers un dialogue inclusif que tous ces problèmes devraient être discutés et réglés. Devant l’intérêt supérieur de la population, des conditionnalités ne devraient pas être posées. On ne fait la paix qu’avec son ennemi. J’ose espérer que le sommet des chefs d’Etat de l’EAC, qui vient d’être annoncé pour mai, le leur rappellera.
Le prince a le droit et le devoir de vivre à l’aise . Tout vient du Roi et de son autorité. En dehors de lui , point de salut . Pour le peuple on verra plus tard .
Les élites formés à l’ETESA et à l’IEPS!!!! La règne partout, il n’y pire aveugle que ce lui qu ne veut pas voir.
Si il y a belligérance c’est que il y a problème.
Si le putsch avaient réussi personne ne parlerait de dialogue/négociation car le vainqueur allait juger le vaincu.
Comme vous parlez d’ennemis soyons francs et laissons de côté ces théories idéologiques bidon notamment le mot « génocide ». En présences d’ennemis personne parmis les belligérants n’est à mesure d’exterminer l’autre. Tant que le faible crie à l’injustice ou joue la victime le plus forts pour le moment a droit de respirer et prendre la situation en main. Ceci est vrai pour le Burundi hier, aujourd’hui et même dans l’avenir.
La sortie de cette situation se situe dans l’éducation familiale. Tant que les parents ne seront pas mis devant leur responsabilité les même problèmes reviendront. Cessons de mentir et soyons honnêtes dans nos actes et paroles. Ces sont d’intoxiquer les jeunes avec nos histoires ethnique.
Antime Baranshamaje est une elite vraie et poillissime.
Ndatimooye.
Nos elites ou nos « vaut-rien »?
Je be cimprends ce que veut dire elite dans le context buundais. Donnez-moi svp, un exemple d’une personne que l’on peut appeller elite et dites-moi pourquoi.
Prut-on dire, par exemple que Ayuhu Jean Pierre est une elite?
Mfashe.
« C’est à travers un dialogue inclusif que tous ces problèmes devraient être discutés et réglés. »
Pour rester dans le ton modéré de monsieur Léandre, je garde mes cartons jaunes et rouges dans mon training.
Et je me dis que, comme souvent dans l’histoire du Burundi, les responsabilités sont partagées, vu de l’extérieur. Ce n’est qu’à l’intérieur du Burundi même que « les autres » sont responsables de tous les maux. Attitude des plus confortables, et qui dispense de faire un quelconque effort en vue d’un apaisement réel et en profondeur.
Le spectacle qui s’offre à nous est bien triste. Elle est bien loin l’époque ou le Chef de l’Éat allait en toute tranquillité planter des avocatiers dans les communes de la République …
@roger crettol
Et pourtant il continue à sillonner les collines et les vallées afin de rencontrer ses sujets (Vive le Roi)