Plus exactement, 17.715.234 Fbu. Voilà le montant réclamé par 38 travailleurs de la Société de gestion du marché central de Bujumbura (Sogemac) représentant l’indemnité de location et les allocations familiales pour les 6 mois de suspension de leur contrat par leur employeur.
Hormis les revendications pécuniaires, la reprise de service est l’autre motivation qui a poussé ce personnel à se donner rendez-vous dans la cour intérieure de l’ancien marché de Bujumbura, à 10mètres des bureaux de la Sogemac, seul bâtiment qui n’a pas été ravagé par l’incendie du 27 janvier 2013. C’était ce mercredi 7 août 2013 : « Les 6 mois prévus par le code du travail que coure une suspension de contrat de travail ont expiré hier. Comme le personnel n’a pas été notifié d’une quelconque lettre de résiliation du contrat, nous venons reprendre le service », a déclaré Cyprien Digiri au nom des 20 employés déjà présents à 9heures.
S’exprimant au nom du président du conseil d’administration de la Sogemac, Nyabenda Liber, membre de ce conseil reconnaît la pertinence des revendications pécuniaires du personnel : « Nous voudrions accéder à cette réclamation que nous le pourrions pas. La Mairie s’est arrogée le droit de faire bloquer nos comptes bancaires », constate-il, impuissant.
Pour ce qui est de la reprise du service, il avoue qu’en se présentant au service, le personnel est dans la légalité. Il l’invite cependant à constater l’état de force majeure résultant de l’incendie du marché. Là aussi, Liber Nyabenda déplore la résiliation unilatérale du contrat par la Mairie, « une décision qui viole beaucoup de dispositions du contrat d’affermage », selon lui.
Liber Nyabenda file le tuyau au personnel : « Conformément à l’article 22 du contrat d’affermage, le personnel devrait soit être repris par la Mairie, soit être indemnisé ». Les travailleurs en chômage technique savent bien qu’au bout du compte, leurs revendications seront portées devant le Maire : « Que la Mairie nous embauche sur le nouveau marché du Cotebu, c’est notre vœu. Mais pour le moment notre regard est tourné vers la Sogemac car nous ne sommes pas informés des correspondances qui s’échangent entre notre employeur et la Mairie », a révélé Cyprien Digiri, leur représentant.
La résiliation unilatérale par la Mairie du contrat d’affermage de 30 ans intervient au moment où la Sogemac en est à sa 19ème année d’exploitation du marché de Bujumbura. Tout indique que les deux parties finiront par porter leur différend encore latent devant les juridictions du pays; la Mairie ayant déjà donné le ton en faisant bloquer les comptes bancaires de la Sogemac par le Tribunal du Commerce.
Entre temps, le personnel est décidé de se rencontrer tous les jours sur son ancien lieu de travail et compte réclamer le salaire à la fin du mois.
Que la mairie et la Sogemac trouvent des solutions humaines pour ces gens
Mukomere bene wacu b’abakozi. Utwo duhera musaba Peter na famille yiwe baturya ku munsi umwe. Ntimwari mukwiye kwirigwa murakoma induru iyo tuba dufise abayobozi bakunda abo batwara. Alors, je ne peux vous aider en rien, sauf vous demander de tenir bon dans vos revendications tout à fait légitimes.
Abo bagabo bari kumwe na Nkurunziza baje bakenyeye, inzara yo mw’ishamba yatumye bagira akayabagu kenshi, sinzi ko kw’isahani y’igihugu hari uwobanyiganza atari uwukomeye cane. Nta kundi reka turindire, ngira muri 2015 nawe nu bazoba bahaze hanyuma bikebuke. Ahandi ho boba barira gutabuka.
None le miare de la ville ntiyokwishira mu kibanza c abo bakozi, nta kosa bagize ariko barahomvye akazi, amategeko yategerezwa gukurikizwa erega barafise imiryango babesha ho.