Le syndicat des employés de la Société burundaise de gestion des entrepôts et assistance des avions en escale à l’Aéroport international de Bujumbura (Sobugea) dénonce la mesure de leur mutation à la MFP. Il demande l’annulation de cette décision.
C’est à la suite de la mort de Jean-Claude Roy Habonimana, un des leurs, survenue le samedi 2 juin que les employés de la Sobugea ont manifesté leur mécontentement. «Notre confrère avait eu une opération abdominale mais suite au manque des soins nécessaires, ils n’a pas pu être secouru».
Amissi Hakizimana, président du Syndicat des travailleurs de cette société, se dit sidéré qu’ils soient contraints d’intégrer la Mutuelle de la Fonction publique. «Celle-ci n’assure que 80% des soins pour ses affiliés. Les employés doivent couvrir les factures des médicaments à raison de 4% du salaire de base». Avec la mutation, leur faible salaire ne leur permet pas d’utiliser la carte de la Mutuelle de la Fonction publique.
Jusque-là, M. Hakizimana fait savoir qu’ils se faisaient soigner à la Polyclinique maison médicale : «La prise en charge était de 100%. Nous allions récupérer les médicaments dans les pharmacies Salama et Arc-en-ciel sur présentation de bons de commande». Et de demander à la direction de la Sobugea de revenir sur leur décision.
En plus, ce syndicaliste s’offusque que la direction leur ait retiré tous les avantages. Il évoque la mesure de gel des anales, des primes, etc., ’’qui a eu des effets rétroactives’’. La direction les a obligés de rembourser les annales acquis.
Le personnel de la Sobugea avait continué à en bénéficier jusqu’en 2017 : «La décision est entrée en vigueur après le 31 mars». C’est au moment où d’autres fonctionnaires en avaient été privé dès janvier 2016. Désormais, soutient-il, leurs salaires sont ceux de 2015.
«L’inquiétude n’a pas raison d’être»
Télésphore Irambona, Administrateur directeur général de la Sobugea, soutient que son organisation n’a pas arrêté de faire soigner son personnel : «Mais, c’est la manière de le faire qui a changé».
Selon lui, l’inquiétude des employés n’a pas raison d’être. La mutuelle de la Fonction publique couvre les soins de santé pour plusieurs employés.
L’Administrateur directeur général de la Sobugea souligne qu’il n’est mentionné nulle part dans les contrats que les travailleurs doivent se faire soigner dans un hôpital particulier.
Au sujet du gel des primes, M. Irambona tient à rappeler que cette mesure ne concerne pas que les employés de la Sobugea. «C’est une décision prise par gouvernement depuis 2015».