Vendredi 22 novembre 2024

Économie

« Le pays a besoin de moderniser ses industries »

24/10/2022 1
« Le pays a besoin de moderniser ses industries »
Martin Niteretse : « Certaines unités de transformation travaillent en cachette »

Lors d’une réunion tenue samedi 22 octobre avec les propriétaires des unités de transformation, le ministre de l’Intérieur, du Développement Communautaire et de la Sécurité Publique, Martin Niteretse les a exhortés à travailler en respectant les normes.

« Deux personnes sont déjà mortes à Rumonge et à Nyanza-lac du fait qu’ils ont consommé des produits ne remplissant pas la qualité », a fait remarquer le ministre Niteretse.

Il a fait savoir que les producteurs transforment des boissons qui ont des effets négatifs sur la santé et les mettent sur le marché sans consulter le BBN, le Bureau burundais de normalisation, qui contrôle la qualité.

Selon lui, les transformateurs ne respectent pas des procédés techniques. Il n’a pas hésité à donner des exemples : « Ils mélangent de l’eau, du piment, d’une poudre d’origine douteuse et de la levure pour fabriquer des boissons soi-disant jus à base de gingembre. Et des gens meurent et d’autres s’affaiblissent à cause de ces mauvais breuvages », s’indigne le ministre Niteretse.

D’après lui, la plupart de ceux qui fabriquent de vin de banane ne détiennent pas des plantations de bananeraies. « Ils ne s’approvisionnent pas de bananes sur le marché. Ils mélangent du sucre dans leur composition, ce qui aggrave la santé des Burundais ».

Il informe que ’’ces producteurs corrompent des agents de l’Etat pour qu’ils autorisent leurs unités de transformation à travailler au Burundi en toute légalité’’.

Pour le ministre de l’Intérieur, du Développement Communautaire et de la Sécurité Publique, ils implantent leurs entreprises dans les quartiers résidentiels et installent les équipements dans une pièce d’une maison. « Les tenanciers n’acceptent pas que les bureaux chargés de contrôler la qualité accompagnent leurs unités de transformation », déplore-t-il.

Selon lui, leurs produits ne remplissent pas les normes internationales. « Ils ne peuvent pas être écoulés en dehors du Burundi pour apporter des devises ».
Le ministre Niteretse confie que les responsables de ces entreprises n’obéissent pas les mesures de protection de l’environnement. A défaut de l’espace de traitement de déchets, ils déversent les eaux usées dans des caniveaux.

Il a mis en garde tout chef d’entreprise utilisant des documents qui n’ont pas de références ministérielles de se conformer à la loi avant le 28 octobre de cette année. « Le non-respect des mesures va entraîner la fermeture de l’entreprise ».

Les participants à cette rencontre ont demandé au BBN d’effectuer des visites au moins une fois par semaine enfin d’identifier ceux qui travaillent dans l’informel.

Parmi 700 unités de transformation enregistrées au sein du ministère en charge de l’industrie, seules 163 d’entre elles, essaient de travailler en bonne et due forme.

Forum des lecteurs d'Iwacu

1 réaction
  1. bertrand

    Quand vous écrivez qu’on a 700 unités enregistrés au ministère de l’industrie; ma question est de s’avoir les critères d’enregistrements au sein du ministère. Comment fait-on l’enregistrement sans se rendre sur le lieu et affirmer qu’il y a le strict nécessaire? bâtiment approprié, une bonne structure d’entreprise, respect de différents normes etc.…
    pour moi, dire qu’ils installent leur usine dans des quartiers résidentiels c’est normale vue que il n’y a pas eu de visite des lieus réalisées par le ministère de l’industrie.
    avec un manque de critères appropriés aux normes standards pour implanter une industrie, usine je suis sure que même l’OBR n’est pas en mesure de mieux taxer ces unités.

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