A l’occasion de la commémoration du 7ème anniversaire de la mort de feu le président Jean Baptiste Bagaza, son parti Parena demande qu’un monument de ce grand bâtisseur de l’économie burundaise soit érigé. « On réclame un monument parce qu’il a laissé des traces indélébiles pour des générations », a plaidé Zénon Nimubona, président de ce parti.
Dans la foulée, Zénon Nimubona s’est exprimé sur le travail de la Commission Vérité et Réconciliation (CVR). « La CVR est mal intentionnée » Selon lui, les travaux de la CVR risquent de déstabiliser complètement le pays. Il affirme que la CVR ne fait qu’inventer sa propre version de l’histoire. « La CVR est mal partie. Vouloir isoler une tragédie par rapport aux autres tragédies, c’est être mal intentionnée, moins empathique pour les autres », confie Zénon Nimubona, président du parti Parena.
Pour M. Nimubona, cette commission devrait considérer l’Histoire du Burundi comme une seule histoire. Le parti Parena s’insurge en particulier contre les travaux d’exhumation qui, selon lui, risquent de ne pas cicatriser les plaies du passé chez certains Burundais. Et de rappeler qu’en principe, l’exhumation des corps facilite l’identification et un enterrement digne de ces derniers. « Ce n’est pas ce qui se fait, il ne faut pas déterrer un cadavre pour le laisser exposé à l’air. Si elle déterrait telle victime pour donner son corps aux siens pour qu’elle soit enterrée dignement mais maintenant la CVR laissent les corps exposés à l’air éternellement. C’est une honte pour le Burundi », regrette le Parti pour le redressement national, Parena.
Il appelle les Nations unies, partie prenante dans la création de la CVR, à dégager la vérité sur l’histoire du Burundi, même instaurer un Tribunal spécial pour toutes les parties concernées dans l’histoire du Burundi. Et de marteler que l’échec de la CVR à accomplir sa mission était prévisible dès sa création. « On a accédé à l’indépendance par des élections rivalisant, cela devrait produire inévitablement des résultats du genre ».
Concerne: Plainte pour blessures infligées par Zenom Nimubona a la mémoire des survivants et victimes du génocide de 1972 au Burundi et demande de radiation du Parti PARENA,
Excellence , Monsieur le ministre de l’Intérieur, du Développement communautaire et de la Sécurité publique,
Excellence , Monsieur le ministre de l’Intérieur, du Développement communautaire et de la Sécurité publique,
Au lendemain de la commémoration du 7eme anniversaire de la mort de feu Jean Baptiste Bagaza
, d’abord et avant tout, nous, survivants et victimes, rendons grâce au Dieu Tout Puissant, lui qui
défend et secourt la veuve et l’orphelin, et qui a guidé la Cour suprême siégeant en chambre de
cassation à Bujumbura a, dans son audience publique du 28 avril 2023, à prononcer un arrêt qui
casse et annule les jugements rendus par le Conseil de guerre de Gitega en dates du 6,7,9,10 et 11
mai 1972 et le Conseil de guerre de Bujumbura en date 6 mai 1972 auquel siégeait entre autres un certain Jean Baptiste Bagaza pour qui le Parti PARENA réclame érection d’un monument national.
Le jugement du Conseil de guerre de Bujumbura dont il est question, a été rendu en date du 6
mai 1972 contre des condamnés dont les noms ne sont pas précisés dans le jugement comme
suit :‘’condamne tous les prévenus dont la liste en annexe à la peine capitale, ordonne
l’exécution immédiate, charge le ministère public de l’exécution du présent jugement, les
condamne en outre au payement des dommages-intérêts dont le montant sera évalué
ultérieurement
Excellence , Monsieur le ministre de l’Intérieur, du Développement communautaire et de la Sécurité publique,
Au nom du Collectif International j’ai l’honneur de vous exprimer la douleur profonde ressentie
par les victimes et survivants du génocide des Bahutu commis en 1972, apres avoir appris la
demande formulée aux instances gouvernementales du Burundi par le Président du Parti PARENA
Zénon Nimubona d’ériger un monument en mémoire d’un « génocidaire présumé’ , en
l’occurrence feu Président Jean Baptiste Bagaza. C’est comme si l’Allemagne construisait un
monument en l’honneur de la mémoire d’Adolphe Hitler.
Aussi, nous profitons de cette même occasion pour vous faire parvenir une requête particulière, en votre qualité de ministre de l’Intérieur, du Développement communautaire et de la Sécurité publique, pour vous demander d’appliquer la Loi et bien vouloir radier de la liste des Partis politiques agréés le Parti PARENA, présidé par Monsieur Zenon Nimubona
Excellence , Monsieur le ministre de l’Intérieur, du Développement communautaire et de la Sécurité publique,
Les génocides, partout où ils ont été commis, sont connus comme des crimes les plus meurtriers contre l’humanité, et sont devenus un symbole de deuil et de douleur contre la cruauté déchaînée et le mépris de la vie humaine. Ces crimes ne sont pas et ne devront jamais être ni graciés ni oubliés. Ils ne peuvent être ni pardonnés, ni oubliés. Toutes les tentatives pour faire taire ces événements, les déformer ou réécrire l’Histoire sont inacceptables et immorales.
UPRONA? PARENA?
N’est-ce pas quand il était Président du Burundi (et de l’UPRONA) qu’il a accompli ses réalisations? Imposture?
Pourquoi pas? Mais combien de mausolées allons nous avoir si nous devons en construire un pour chaque défunt président? Bagaza fut certes un patriote mais il était très humble ne l’oubliez jamais. Il aimait beaucoup son pays et son peuple tout comme son excellence Evariste Ndayishimiye. C’est les burundais qui vont décider pour le mausolée mais à mon avis le Vrai mausolée pour un chef d’Etat c’est le COEUR de son peuple. Pas besoin de briques et ciment!
« le Vrai mausolée pour un chef d’Etat c’est le COEUR de son peuple. Pas besoin de briques et ciment »
C’est bien dit et bien résumé.
salutation patriotique
@George Kirombo
Tout à fait d’accord avec vous.
Tu nous dis qu’il aimait bien son pays et son peuple, tout en instaurant la politique du i et du u; et une armée monoéthnique: drôle de façon d’aimer son peuple. Là tu me rappelles les gens qui adorent l’Afrique, mais qui disent qu’ils l’aimeraient encore plus sans les africains. Probablement qu’il aimait le Burundi mais pas tous les burundais.