Mercredi 30 octobre 2024

Politique

Le parti FNL face au défi énergétique

11/09/2014 10

Une délégation du FNL (camp d’Agathon Rwasa), conduite par Aimé Magera, s’est rendue à Ottenhoffen (Allemagne) pour présenter son projet de société, spécialement dans le secteur de l’énergie renouvelable. M. Magera indique que le gouvernement de Baden Württemberg le juge « réaliste et réalisable. »

Boniface Manirambona, Secrétaire du parti FNL, section Benelux, Madame Heike Hauk, Ir Henrieta Stickelmayer, Directrice de la société R&P, Frank Stickelmayer, député régional, Aimé Magera et Brigitte Santos, Directrice de l’académie des forêts noires ©Iwacu
Boniface Manirambona, Secrétaire du parti FNL, section Benelux, Madame Heike Hauk, Ir Henrieta Stickelmayer, Directrice de la société R&P, Frank Stickelmayer, député régional, Aimé Magera et Brigitte Santos, Directrice de l’académie des forêts noires ©Iwacu

D’après Aimé Magera, une enveloppe de 20 millions d’Euros a été annoncée par le gouvernement de Baden Wurtemberg au gouvernement Burundais au mois de mai. Cette promesse a été réitérée par madame Heike Hauk, assistante de Dr. Gisela Splett, députée, Secrétaire d’Etat et ministre du Transport, de l’Infrastructure, Environnement du gouvernement de Baden Württemberg. Mais à une seule condition, insiste Mme Hauk : que le pouvoir de Bujumbura organise les prochaines élections de la façon la plus inclusive qui soit. C’était à Ottenhoffen, le 9 juillet 2014lors de la présentation du projet de société du parti FNL, aux autorités, diplomates et opérateurs économiques allemands œuvrant dans le domaine de l’énergie renouvelable.

Des promesses non tenues motivent le camp Rwasa

Pour Agathon Rwasa, se réclamant président du parti FNL, l’eau et l’électricité sont devenues un luxe alors qu’elles constituent un besoin vital. C’est dans ce contexte, soutient-t-il, que sa délégation a fait le déplacement.

Aimé Magera, son porte-parole, indique qu’il est grand temps de secourir la population. Il constate que le ministre de l’Energie et son collègue des Finances viennent de renouveler une promesse vieille de dix ans mais jamais honorée : la fin du délestage dès le 1er août dernier sur tout le territoire national.
En 2005, rappelle M. Magera, le président de la République annonçait la construction de cinq centrales hydroélectriques dans cinq ans : « 10 ans après, où sont-elles ? » Pour Aimé Magera, ces promesses n’étaient que populistes et mensongères.

Le projet de société jugé « réaliste et réalisable »

L’accès à l’énergie, souligne le porte-parole de M. Rwasa, constitue une condition sine qua non pour le développement de toute nation.
Pour séduire ses partenaires allemands, M. Magera avance ses arguments : « A travers notre projet, nous avons présenté nos propres ressources naturelles énergétiques. » Entre autres, le soleil et la pluie: « Au Burundi, le soleil brille presque tous les mois et il pleut plus de la moitié de l’année. » La délégation ne doute pas que le Burundi peut faire également recours à l’énergie renouvelable notamment l’éolienne, le biogaz, la géothermique, etc.

 Les participants à la rencontre partagent l’expérience de la société Roediger and Partner du couple Frank et Henrieta Stickelmayer ©Iwacu
Les participants à la rencontre partagent l’expérience de la société Roediger and Partner du couple Frank et Henrieta Stickelmayer ©Iwacu

Aimé Magera note que c’est dommage que l’énergie aujourd’hui utilisée soit importée : « Cela coûte cher au pays et à la population. » Et par conséquent, cette situation rend l’économie du pays plus dépendante de l’extérieur. Le projet de société propose l’établissement des centres pilotes régionaux de vulgarisation des technologies de production de l’énergie. Motif : mettre fin au chantage en matière énergétique et rendre accessible l’énergie afin de permettre à ceux qui sont capables d’investir. Plus les gens investissent, Aimé Magera trouve que le fisc en profite à travers le paiement des impôts et taxes : « Au lieu d’être une société de consommation, il faut que les Burundais arrivent à produire. »

Pourquoi le choix de l’Allemagne ? Aimé Magera est direct : « L’Allemagne est une puissance européenne rôdée dans le domaine de la production et la distribution de l’énergie sous toutes ses formes. » D’après lui, ce n’est pas pour la première fois que son parti sollicite l’expertise de ce pays d’Angela Merkel. A plusieurs occasions, sa délégation a rencontré la classe politique, tant au niveau fédéral que régional. La dernière visite en date, conclut M. Magera, est celle du 6 au 7 février à Frankfort où la même délégation s’est entretenue avec Dr Sascha Raabe, président du groupe parlementaire SPD (Parti Social Démocrate allemand).

Le souci de préserver l’environnement

La délégation se dit également préoccupée par la mise en œuvre à court terme des alternatives à l’utilisation du charbon de bois, principale source d’énergie pour les ménages.
Pour y arriver, le FNL compte mener une expérience par des projets pilotes en énergie renouvelable au niveau provincial. Dans un premier temps, il s’agira de tester la fiabilité et la rentabilité du système.
« Nos partenaires allemands apprécient beaucoup ces réformes que nous préconisons. Elles sont accessibles et moins coûteuses », lâche Aimé Magera. Il se réjouit que le projet de société de son parti soit jugé réalisable par le gouvernement de Baden Württemberg.

En ce qui est des moyens pour exécuter leur projet, M. Magera tranquillise : « Mon parti ne fera jamais rêver les citoyens. » Pour lui, il faut approcher, négocier et surtout convaincre les partenaires étrangers : « Ils ont toujours appuyé notre pays. »

Les plaidoiries, déclare-t-il, en vue d’accompagner le pays vers la relance démocratique et la reconstruction économique se poursuivront dans les pays comme la France, la Belgique, l’Espagne, la Grande Bretagne, les Etats-Unis et l’Afrique du Sud.

Avis d’un expert

Selon Siméon Barumwete, un bon projet de société doit répondre aux préoccupations de la population. Un projet, remarque-t-il, trop ambitieux, ne sera pas mis en œuvre une fois que le parti est au pouvoir. Il risque de ne pas convaincre les électeurs d’élire pour lui. En effet pour tout projet de société, il faut s’interroger sur certains critères dont sa faisabilité technique, sa compatibilité avec les valeurs dominantes et sa capacité d’anticipation sur les contraintes à venir.
Et d’après d’autres analystes, que le camp Rwasa sollicite le soutien étranger, c’est tout à fait légitime : «  La mise en œuvre du projet de société suppose l’existence de moyens qui permettent de le concrétiser. »
Ces moyens, indiquent-ils, peuvent être de nature différente : financiers, humains et techniques. Ils sont une condition indispensable à la mise en œuvre de tout projet de société.

Forum des lecteurs d'Iwacu

10 réactions
  1. Uwarugwanye

    Ibitenge n’umuceri sivyo abanyagihugu bakeneye guhabwa, kuko nnabo nyene bovyigurira. C’est pourquoi il leur faut mieux que ces poudres aux yeux. Monsieur Ayuhu alias Nyamitwe, tu te caches derrière un papier transparent, tout le monde te voit malheureusement. Un imbonerakure parfait et inconditionnel. Si tu raconte l’histoire des individus au lieu de lire un projet de société que ton parti n’ a jamais montré au peuple pour le légitimer, cela s’appelle simplement la jalousie et complexe d’infériorité. Ton parti a promis des miracles depuis 2005, mais voilà que rien n’aura été réalisé pendant vos deux législatures. Les étrangers vous ont refusé l’argent promis parce que vous êtes de grands menteurs et dé tourneurs. Laissez Boniface en paix, c’est l’homme qui a refusé de vous suivre comme ces Ndayikengurukiye que tu cites. Enfin, si ton parti ne sait plus convaincre les partenaires étrangers, demandes à ton chef Peter de supprimer les ministre KAVAKURE et de rappeler tous les ambassadeurs de ton patron en Europe ou en Amérique. Comme cala on saura que tu comptes uniquement sur ton peuple déjà trop affamé.

  2. Stan Siyomana

    Apres les Accords de Paix d’Arusha de 2000, pourquoi pas les ACCORDS DE DEVELOPPEMENT DE CENDAJURU?
    Le citoyen burundais lambda/nyarucari de Cendajuru (ou autre petit coin du BEAU PAYS DE MWEZI GISABO) aurait toutes les raisons pour envier son homologue peruvien (Amerique du Sud) ou sud-africain, car au Perou et au pays de Madiba Mandela, LES POLITICIENS DE TOUT BORD ont pu s’entendre sur un PLAN DE DEVELOPPEMENT NATIONAL.
    1. Au Perou,le Pacte national a ete signe PAR TOUS LES PARTIS POLITIQUES pour avoir une certaine continuite dans les grandes lignes de la vie du pays, meme en cas de changement de Gouvernement.
    Le Pacte a 29 points. Le premier est de renforcer la democratie et l’etat de droit. Les autres points parlent du developpement economique et social.
    (Voir Keith Campbell: « Peru continues to develop socioeconomically », http://www.engineeringnews.co.za, 5 September 2014).
    2. En Republique d’Afrique du Sud, c’est le National Planning Commission (sous la direction de Trevor Manuel) qui a elabore (comme il fallait s’y attendre?) le National Development Plan (NDP) 2030.
    Le Conseil des ministres/Cabinet a adopte le NDP en aout 2012, et ensuite le NDP a ete remis au President de la Republique dans une ceremonie au Parlement.
    Le parti (au pouvoir) African National Congress (ANC) a adopte le NDP a la conference nationale a Mangaung (Bloemfontein) en decembre 2012, ce qui a donne plus de poids a ce document/adding to its apparent authority.
    Tous les partis politiques ont accepte le NDP. …virtually every political party in South Africa has signed on the NDP, effectively turning it into an apolitical football and a technocratic roadmap for national advancement. DISAGREEING WITH IT EFFECTIVELY BECOMES UNPATRIOTIC.
    (Voir: sources variees).
    Merci.

  3. Gerard

    Ariko abanyapoliike bamwe bamwe muragoye. Imana igiye kubahana. Kuberako mubona abanyagihugu twagowe kubera electricité, ubu nivyo muca mutarukirako. Muri 2010 ko mutabivuga. Akari mu mpene niko kari mu ntama.
    Yaba Rwasa, yaba Magera n’abandi bari kumwe bambwire umwe muribo amaze no gusanura akazu k’umubanyi mu buryo bwiwe bwite. Ariko uravye ubuzima babayemwo (amazu, amamodoka,…) uribaza aho bakura uburyo ukahabura.

    Bihendwa abakecuru. Abo bazungu nabo barasuzugurana kwa kweli. Mbega bibagiye ko abadagi bataye mu kaga isi nzima twebwe abirabure bagahakwa kudukoramwo amasabune. Ntimwibagire ko twabakuye amata mu kanwa tukabirukana les années 1900. Mwibaza ubu banezerewe kuba twarabiyamirije.

    Iterambere rizova mu maboko yacu, abo bazungu ntiwbaze ngo baradukunda. Mwibaza ko aribo bazobaha umuyaga nkuba ukwiye ngo duce twimba Nickel,…aho muhave.
    Ariko tugiye hamwe nk’Abarundi ntitwireme ubugwi tukaba umwe twubaha Imana nta na kimwe tutazoshobora.

    Impanuro kubirukira abanyamahanga gno niho bazeye imfashanyo:

    UMWANA ATAZOVAYO ARIRIRA IBIRONGE BITARONZE NYINA

    • Stan Siyomana

      @Gerard:  » Mwibaza ko aribo bazobaha umuyaga nkuba ukwiye ngo duce twimba nickel »
      Que faites-vous de l’aide etrangere (qui finance environ 50% du budget national du Burundi) et de l’investissement direct etranger (IDE)?
      Merci.

    • Uwarugwanye

      Ubujuju ni bubi kandi buzotwica ngaha mu Burundi. Reka kuvanga amasaka n’amasakaramento sha wa mugabo we Gérard. Ni nde yagutumye gusanura utuzu tw’abandi nk’uko batagira amaboko yo kutwisanurira? Ibikorwa vya reta bikorwa n’uburyo bwa reta, ntibikorwa n’umupfuko w’umuntu ku gatwe kiwe. Ivyo nivyo Nkurunziza yirigwa araguhenda, aho usanga yaraguhaye nk’igitenge canke yeboyebo y’umugore ugaca wibagira ko atabikuye ku mupfuko wiwe canke wa Denise. Menya gusa ko abazungu batanga amahera yabo mu gufasha igihugu cacu, mugabo ubu baramaze guhinyura CNDD-FDD yawe yose kuko ugizwe n’abasuma bahendesha utumanyu tw’umutsima abanyagihugu.

    • Umugenzi

      Beaucoup des faux informations dans l’article et mauvais travail par l’auteur. Le gouvernement du land Bade-Wurttemberg n’a ni participé à cette réunion, ni a annoncé 20 millions euros.
      C’est vrai que le land Bade-Wurttemberg, un des 16 lands (<>) en Allemange, a un partenariat avec le Burundi depuis plus de 30 ans, mais c’est le gouvernement fédéral de l’Allemagne qui est en droit international résonsable pour le coopération en développement.
      Le land Bade-Wurttemberg seulement donne des soutiens petits aux ONGs, églises et autres inititatives ayant leur siège au Bade-Wurttemberg, qui travaillent ensemble avec ONGs, églises et autres inititatives au Burundi. Le soutien par projet ne dépasse pas les 10.000-20.000 euros.

  4. Jean-Pierre Ayuhu

    Bonjour chers lecteurs,
    Les tournées de Boniface et de Magera me rappellent les les vieux de l’opposition burundaise où des hommes et femmes totalement déconnecté de la réalité, s’imaginaient qu’une visite auprès de quelques européens nostalgiques du Burundi, équivalait à une reconnaissance internationale et que partant le tour était joué et la révolution acquise!
    Encore une fois et comme je n’arrête de le répéter, c’est le peuple qui légitime un projet et non les autres. Une fois l’action légitimée, il y a alors lieu de sillonner le monde pour le financer et tenir ainsi ses promesses.
    Vous mettez les charrues avant les boeufs et je comprends que vous êtes pressés…pour exemple, Boniface fut ex-représentant du CNDD-FDD en Belgique, puis du CNDD-fdd Kaze de Jean Bosco Ndayikengurukiye, et actuellement membre du comité du FNL..le pouvoir, il en veut!

    • Nzobandora

      Au moins eux ce qu’ils peuvent avec les moyens qu’ils ont. Tu devrais les en féliciter de même que Bayaganakandi car que ceux qui ont fait des promesses farfelus à la population et qui devraient s’en occuper font tout à fait l contraire et sont beaucoup plus occuper par un autre quinquennat dans les caisses de l’état a tout prix.

  5. Bimbabampisha

    Le leader et le parti qui résoudra le problème chronique de l’énergie aura réussi de mettre le pays sur la voie du dévelopement économique et social.

    • Kabura

      In Burundi we can do anything but in one condition , they must establish and enfasize that whoever , no matter you are a president if you are suspected of corruption , you must appear to justice . In case you found guilty, first you have to pay pack what you have stolen, second you lose you job , and last go in – mate . those leaders are the first ones who are destroying their omen country. I reapet again nothing can’t be done if the evil corruption is ruined in the hart of those people in government .

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