Poursuivi pour atteinte au bon fonctionnement de l’économie nationale, corruption passive, blanchiment d’argent et détournement des biens publics, Dieudonné Murengerantwari, ancien patron de la Banque centrale a été arrêté samedi le 7 octobre.
L’annonce a été faite ce mardi 10 octobre à octobre par le procureur général de la République, Léonard Manirakiza. Il a également indiqué que l’ex gouverneur de la BRB est détenu avec le commerçant Sylvestre Niyonsaba.
« Pour le moment, ils sont en train de subir des interrogatoires et les investigations se déroulent sans difficultés », a fait savoir le procureur général de la République. Il a tenu à tranquilliser leurs familles et à préciser que la qualification de ces faits est en phase pré-juridictionnelle et provisoire.
Toutefois, le parquet général de la République met en garde certains responsables ayant choisi de faire la sourde oreille à l’appel du chef de l’Etat d’en découdre avec les mauvaises pratiques de porter atteinte à l’économie nationale.
« Qu’ils sachent que leurs agissements répréhensibles ne resteront pas impunis », a mis en garde Léonard Manirakiza, procureur général de la République.
Rappelons que la Banque centrale du Burundi a depuis ce 8 octobre un nouveau gouverneur, il s’agit d’Edouard Normand Bigendako, son prédécesseur n’a fait à peine qu’une année à la tête de cette institution.
Cher Gacece
Cette décision était si grave que le pauvre Dieudonné ne pouvait décider seul.
La mesure est venue de très haut.
Ne l’accablons pas.
Souvenez vous de la très Haute autorité qui a dit qu’il y a des gens connus qui cachaient des tonnes de billets sous les picines
@Kabizi
Le fait que l’ordre vienne d’en haut ne dispense pas d’une bonne planification et d’une bonne exécution de l’ordre. La mesure en soit était bonne. Elle a juste été improvisée avec amateurisme.
Pour être effectif, il aurait fallu ajouter des conditions telles que :
– Seul un membre de la famille direct (parent, enfant, frère ou sœur) peut faire un maximum de x nombre de dépôts/échanges de billets au nom ou au compte d’un autre membre de sa famille ;
– Le propriétaire de l’argent doit être présent au moment du dépôt/échange de billets ;
– Le déposant et le propriétaire doivent se munir de pièces d’identité démontrant leur relation ;
– Un propriétaire qui ne peut être présent (voyage, maladie, travail, …) peut mandater au moins un témoin, de préférence un responsable administratif, au fait de la relation.
– Etc, etc.
L’idée aurait été de recueillir le maximum de renseignements permettant d’identifier les personnes qui dormaient sur leurs millions. Ces gens auraient eu à démontrer et à justifier, preuves à l’appui, la provenance de leur richesse. Naturellement, une personne qui a échangé 10 billets de 10 000 BIF ne représente pas le même intérêts que celui qui aurait eu recours à 10 dépôts/échanges de 10 000 000 BIF.
Loin de moi l’intention d’accabler le gouverneur déchu. Cependant, je m’intéresserais sur son passé avant sa nomination. Si par exemple le domaine de son emploi précédent (et/ou de ses affaires, incluant celui de ses associés) était relié, de près ou de loin au change de devises, il est clair qu’il y aurait une anguille sous roche!
Tiens tiens.
Effectivement, le tintamare a accouché d’une souris. Le signe éloquent est que ni la présidence, ni le ministère des finances, ni la BRB n’ont pipé un mot sur cette opération censée récupérer 600 milliards de fbu.
Au journal Iwacu,
Pourriez vous nous faire une enquête/reportage sur les résultats de la mesure de supprimer manu militaro les billets de 5000/10 000.
Quel était l’objectif visé?
A-t- IL été atteint?
Ou était il une fumée comme l’a dit un internaute( Sieur Gacece)
Note: C’est une requête pieuse!!!🫠.
@Kibinakanwa
Au vu et au su de ce que j’ai lu ici et ailleurs, j’ai l’impression que le « sieur » Dieudonné Murengerantwari a lancé ce rappel de billets de 5 000 BIF/10 000 BIF comme une diversion ou une fuite en avant pour signaler ceci : « Tous ceux qui ont des billets de 5 000 BIF et de 10 000 BIF les ont ramenés, inutile de chercher à aller plus loin! »
Le fait est que cette mesure aurait d’accompagner de dispositions supplémentaires pour démasquer ceux qui s’étaient constitué des stocks de billets… mais apparemment, lesdits billets étaient des « dollars »! Qui l’eut cru?
Je crois que ce Dieudonné Murengerantwari en sait plus qu’il en dit.