Vendredi 22 novembre 2024

Politique

Le parlement belge contre le troisième mandat de Pierre Nkurunziza

27/03/2015 19

Dans une proposition de résolution votée ce jeudi, la Chambre des représentants belge exprime son inquiétude à propos de la situation au Burundi, notamment l’augmentation des tensions et des risques de violences politiques, des violations des droits de l’homme commises par les services de sécurité et par les groupes de jeunes des partis politiques, en particulier les Imbonerakure, ainsi que de leur impunité, du manque d’indépendance et de professionnalisme de la police et de la justice.

Le parlement belge (Source : Wikipédia)
Le parlement belge (Source : Wikipédia)

« La Chambre des représentants demande au gouvernement fédéral de demander instamment au président Pierre Nkurunziza de respecter l’accord d’Arusha et l’esprit de la Constitution en ne briguant pas un troisième mandat. » Dans cette proposition de résolution concernant la situation au Burundi, votée hier jeudi 26 mars, les députés belges demandent au gouvernement fédéral belge de mener un dialogue politique fort avec les autorités burundaises pour faire respecter la Feuille de route, le Code de bonne conduite, la Constitution burundaise, l’Accord d’Arusha et la loi électorale. Et de souligner clairement l’importance que revêt, pour la Belgique, la tenue d’élections inclusives, transparentes et sereines en 2015, dans le respect de la liberté d’expression et dans le cadre d’un débat politique ouvert.

Ces parlementaires belges exhortent leur gouvernement fédéral à plaider pour l’organisation d’une mission d’observation électorale de l’Union européenne, qui peut être déployée avant, pendant et après les élections, « mais peut être arrêtée de façon flexible si les garanties fondamentales en matière d’inclusivité et de transparence du procès électoral ne sont pas réunies. » La chambre des représentants trouve qu’il faut tendre vers l’adoption d’une position forte par l’Union européenne et de jouer un rôle moteur en la matière afin que l’UE parle d’une seule voix à propos de la région des Grands Lacs, plus particulièrement en ce qui concerne la situation au Burundi.

Des sanctions ciblées

Les parlementaires belges recommandent l’élaboration d’une politique de sanctions, y compris aux niveaux européen et international, en dressant des listes d’individus susceptibles d’être sanctionnés et en répertoriant les sanctions possibles telles que le gel des avoirs bancaires et l’interdiction d’entrée. Mais aussi de condamner les infractions commises contre le droit à la vie et le droit à l’intégrité physique et mentale, « ainsi que les cas de violence commis par les services de sécurité, l’administration et les Imbonerakure. D’exhorter les autorités burundaises à veiller à ce que les allégations de violations des droits de l’Homme fassent l’objet d’une enquête et de poursuites, et à prendre des mesures pour s’attaquer aux allégations d’armement et de formation des Imbonerakure, notamment en chargeant des experts indépendants de réaliser une enquête complète et transparente. » Sans oublier d’insister auprès des autorités burundaises pour qu’elles ouvrent une enquête sur l’assassinat de trois sœurs italiennes.

La Chambre préconise de soutenir la société civile burundaise, en particulier en période préélectorale et électorale en plaidant pour et en veillant à ce qu’elle ait suffisamment voix au chapitre, en prévoyant ou en renforçant des mécanismes spécifiques de protection des défenseurs des droits de l’Homme, conformément aux directives européennes, et en fournissant à des ONG locales un soutien financier, en concertation avec les ONG internationales, afin qu’elles puissent contrôler le respect des droits de l’Homme et le processus électoral.

Le gouvernement fédéral belge est invité à insister auprès des autorités burundaises pour qu’elles retirent toutes les plaintes contre les défenseurs des droits de l’homme Pierre Claver Mbonimpa et Bob Rugurika et d’insister auprès des autorités burundaises pour qu’elles condamnent les menaces adressées à Pacifique Nininahazwe, sa famille et pour qu’elles prennent des mesures en vue de mettre fin à ces menaces. Les députés belges demandent au gouvernement belge de s’engager pour que les représentants du parti d’opposition MSD qui ont été condamnés à une peine de prison à perpétuité ou à d’autres peines puissent être assistés par des avocats et obtenir un procès équitable en appel conformément au droit national et international.

Signalons que cette proposition de résolution a été votée ce jeudi dans l’après-midi par 133 voix pour, 0 nulle et 3 abstentions.

Forum des lecteurs d'Iwacu

19 réactions
  1. Amani

    Burundi : La fin des illusions ?
    Publié : le 27 mars 2015 à 9:36 | Par Mugabowindekwe Robert | Catégorie: A la une

    Depuis plusieurs mois, on entend les cris d’alarme de toute part, demandant au président du Burundi Nkurunziza de ne pas se porter candidat aux prochaines élections présidentielles, et cela même au sein de son parti. Pourtant, si Nkurunziza décide de ne pas briguer un troisième mandat, la situation au Burundi ne serait pas harmonisée pour autant, car en réalité les cartes d’un épisode funeste pour le peuple Burundais sont déjà tirées.
    Un président pourtant populaire
    Pierre Nkurunziza, Président du Burundi depuis 2005

    Pierre Nkurunziza, Président du Burundi depuis 2005

    Les derniers événements au Burundi, marqués par une incapacité du pouvoir à maitriser la situation explosive qui prévaut dans le pays et par des décisions incohérentes et inconsistantes de ce même pouvoir, nous font vite oublier que les opposants à la candidature de Nkurunziza n’ont pas peur que ce dernier truque les résultats des élections, mais bien de le voir sur les listes électorales. Car, s’il y a un point auquel le président actuel a tenu et réussi, c’est d’être proche du peuple. La popularité de Nkurunziza est indiscutable dans les campagnes, et sa réélection, s’il est candidat, reste plus que probable.

    Comment alors expliquer qu’un président populaire, dont les arguments pour briguer un 3eme mandat ne sont pas irréalistes au vu de la contradiction qui existe entre les accords d’Arusha et la constitution, soit aussi décrié, même au sein de son parti, et soit décrit comme usurpateur de pouvoir ?
    Un régime non voulu par les bailleurs de fond

    Les bailleurs de fond avaient pourtant fixé leur choix lorsqu’en octobre 1993, le président démocratiquement élu Melchior Ndadaye fut assassiné et remplacé par l’ancien président Buyoya, candidat soutenu par ces bailleurs. C’était sans compter sur la volonté de changement des burundais qui surent se relever et renverser ce pouvoir.

    La présidence de Nkurunziza est survenue en 2005 dans ce contexte, suite aux accords de paix. Mais malgré un accord équilibré entre les belligérants où le pouvoir est partagé entre les deux ethnies principales, le pays fait face à des difficultés économiques suite à une mauvaise gestion de l’état et un embargo économique, à des problèmes sécuritaires liés au manque de formation et aux moyens insuffisants des policiers mais aussi aux armes conservées par la population qui n’ont pas pu être récupérées par l’autorité en place. Le pays n’a reçu qu’une aide très limitée, ne permettant pas de faire face aux nombreux défis à relever.
    Pierre Nkurunziza lors de la campagne électoral de 2010

    Pierre Nkurunziza lors de la campagne électoral de 2010

    Cette volonté des bailleurs de maintenir le Burundi dans un état de pauvreté et d’insécurité, va amener rapidement le pouvoir en place à être dépassé par la situation. Le désordre, la corruption, la soif de s’enrichir, les frustrations ethniques sont petit à petit devenus monnaie courante. Le président Nkurunziza n’a pas réussi à maintenir la discipline, à maintenir des valeurs nobles dans son administration et à lui donner un cap clair.
    Une solution qui n’en est pas une

    La renonciation au 3eme mandat par le président actuel apparait pour beaucoup comme la solution à une catastrophe qui se dessine de plus en plus clairement. Pourtant plusieurs facteurs montrent que cette renonciation n’arriverait pas éviter ce qui, aujourd’hui, semble inévitable.

    La dynamique dans la région des grands lacs, encouragée par les financiers les plus influents que sont les anglo-saxons, est le contrôle des pays de la région par l’influence et la mise en place au sein de ceux-ci d’un système ultra-libéral. Or, comme nous l’écrivions précédemment sur Jambonews, une telle mise en place dans n’importe quel pays du monde ne peut survenir sans bouleversements profonds comme une guerre civile ou militaire.

    Dans les partis d’opposition, aucun candidat ne semble répondre aux exigences nécessaires pour l’exécution d’un tel plan, à moins que l’existence d’une personnalité tapie dans l’ombre capable de mener à bien la réalisation de telles aspirations ne soit révélée. L’énergie déployée par ces financiers pour mettre dans l’opinion publique mondiale l’image négative du gouvernement en place ; les sommes dépensées à analyser les forces et faiblesses du pouvoir, les sommes dépensées dans des actions telles que le démantèlement de la tête de renseignement qui constituait une force non négligeable du pouvoir ; ou encore la libération de l’ancien secrétaire général du parti Hussein Radjabu dont le rôle prévu par ses libérateurs reste encore flou. Tous ces efforts fournis ne trouvent l’accomplissement de leurs objectifs qu’à travers un bouleversement au Burundi, et des efforts non négligeables œuvrent toujours dans ce sens.

    La solution pourrait venir d’une renonciation du président au prochain mandat en ayant préalablement convenu avec l’opposition de tout faire pour éviter la catastrophe qui s’annonce. Mais avec la radicalisation et les pressions que subissent le camp de Nkurunziza, la manipulation et la violence gouvernementale que subissent le camp de l’opposition, le drame planifié au Burundi semble inévitable et le sort de la population burundaise paraît tristement scellé.

    Mugabowindekwe Robert

    http://www.jambonews.net

  2. Honest

    Savez-vous combien de pays africains se préparent à quitter la Cour Pénale International? Alassane Ouattara a refusé de donner Simone Gbagbo à la Cour Pénale et il n’y a rien. Que la Belgique juge d’abord Georges Bush. D’ailleurs diviser les burundais entre Hutu et Tutsi constitue un crime contre l’humanité, un crime contre les droits de l’Homme, un crime contre l’unité. Et qu’est-ce que la colonisation belge avec ses atrocités? J’ai un rêve: l’Afrique va se venger. Laissons ces débats inutiles et travaillons pour notre continent qui est le demain de monde. Les occidentaux savent bien que si l’Afrique n’a pas de guerres ce sera la première puissance mondiale car l’Afrique a tout. Comme exemple, RDC le M23 est soit disant neutralisé mais c’est le MM46 qui y est. Je ne suis pas politicien et je ne le serai jamais, mais je suis un homme politique jusqu’à la moelle. Murakoze mwese, surtout merci à Iwacu.

  3. Honest

    Ici ce n’est pas Belgique. Je demande aux burundais de trouver une solution burundo-burundaise à ce problème de 3ème mandat. Ne vous laissez pas instrumentaliser par l’étranger. Asseyez-vous, discutez et trouver une solution vous-mêmes. Les Belges ont fait quoi de bon ici? La division Hutu-Tutsi? Kagame les a chassé de son pays. De toutes les façons, nous savons que dans un Etat de droit qui statue les choses. Et l Contrat Social, c’est-à-dire la Constitution est la référence supérieure. La Constitution a été voté par référendum par les burundais. Pourquoi la question de Arusha n’est pas insérée à l’article 96 de la Constitution? Nous sommes dans un Etat de Droit démocratique, et la Constitution n’interdit en aucun cas Nkurunziza de se présenter. Légalement il peut se présenter, même si légitimement il y a problème. Mais les burundais peuvent ne pas l’élire. Si vous forcer la Constitution et la guerre s’éclate, d’ici que les belges arrivent, tout le monde a déjà souffert. La guerre n’arrange personne au Burundi. La guerre va profiter la Belgique et l’Allemagne: ils vont vendre les armes aux burundais pour qu’ils s’entretuent, ils vont exporter l’eau burundais chez eux pour en faire des milliards. Est-ce qu’on ne peut pas éviter la guerre? Pourquoi les Africains ne connaissent pas s’asseoir discuter? Pourquoi nous utilisons les armes que nous ne fabriquons pas? Entre 2 maux, il faut être intelligent pour choisir le moins mal. Je ne suis ni pour le parti au pouvoir , ni pour l’opposition, je suis pour le Burundi, je suis pour l’Afrique. Je sais que les burundais peuvent et vont trouver une solution pour éviter le chaos. J’invite tous les medias burundais à souhaiter de bonnes choses au Burundi au lieu de tirer le malheur sur le pays en exagérant les choses. Merci beaucoup à Iwacu qui nous permet de nous exprimer librement.

  4. Albert Tanganyika

    Nkurunziza, Kagame, Museveni et Parlement Belge.
    L’alternance c’est bien pour la Paix et le développement. Mais, ce qui fait perdre
    la valeur à la Démocratie c’est aussi le fait que les occidentaux peuvent effrayer
    uniquement les présidents des pays francophones.
    Le Parlement Belge ne peut rien dire contre Kagame et Museveni tant que
    ces deux vieux loups sont encore au service des USA et la Grande Bretagne.
    Ces voisins intouchables continueront à torturer, assassiner, changer la constitution,
    briguer tous les mandats possibles, mépriser les diplomates européens, et personne
    n’osera prendre quoi que ce soit comme sanctions contre les enfants de la Foudre!
    C’est ça qui énerve. La politique du « deux poids deux mesures ».
    J’espère seulement que l’opposition se calmera si une fois Nkurunziza cède sa place.
    Ce qui est sûr est que: « si quelqu’un cherche le pouvoir par la force, même si le CNDD-FDD
    trouve un autre candidat, il y aura toujours des mécontents ».
    ET à ce moment là, que feront les Burundais?

  5. Mutima

    Tout le monde a dit ce qu’il avait à dire! Je continue à dire que seuls les congressistes du CNDD-FDD vont nommer leurs candidats candidats. Pourquoi est-ce que j’ai l’impression qu’une personne au sein du parti, qui veut prendre la place de Peter, est à l’origine de toutes ces querelles internes… et externes!…

    Et je me demande si tous ces bruits sont réellement contre Nkurunziza ou surtout contre le CNDD-FDD! Le parti devrait s’atteler à identifier le vrai problème et sa source à temps, et y remédier. Parce que j’ai l’impression que ça ne s’arrêterait même si les congressistes décidaient de présenter un autre candidat. À mon avis, le brouhaha autour de la candidature du Président est juste un écran de fumée destiné à détourner l’attention du CNDD-FDD, d’un autre plan beaucoup plus grave. Comme à la fin de l’année précédente, avant l’attaque de Cibitoke.

    À bon entendeur!

    • Jean-Pierre

      @ Mutima.
      Cher monsieur, en Kirundi on dit: » uwutema urwiwe bamutiza umuhoro ». Quand un système est corrompu jusqu’à la moêlle des os, il doit s’effondrer. Rien à faire. Arrêter donc d’inventer des theories de complot. Votre parti avait toutes les ressources humaines nécessaires pour faire démarrer l’économie burundaise. Tous ceux qui ont refusé de lécher le cul du parti ont tous perdu leurs postes et remplacés par des gens sans experiences ou carrément incompétents. Il y avait moyen de les utiliser pour qu’ils vous forment et peut-être leur montrer la porte après. Cette intelligence vous a echappé. Ces gens là ont quitté le pays, d’autres sont des consultants dans les ONG et vous savez quoi, ils gagnent mieux leur vie, sauf que le pays en souffre. Concernant cette assertion sur l’attaque de Cibitoke que tu sembles imputer à certains sans les nommer, tu es du système et tu sais ce dont il s’agit. La RPA nous a promis, au moment opportun, de mettre tout cela au clair. En un mot, un système qui tue jusqu’aux soeurs religieuses et qui arrache la semance (kurandura imbuto) ne peux pas durer. Si sa dure, c’est la fin du Burundi comme nation.

      • Mutima

        @Jean-Pierre
        Quand tu parles de système corrompu, j’espère que tu ne parles pas seulement du CNDD-FDD. Le plus souvent, c’est plutôt les systèmes qui refusent d’être corrompus qui partent en premier… Ndadaye… Tu te souviens? Lui (Paix à son âme!), n’a même pas eu le temps mettre en place son système… L’Uprona… tu te souviens?… … … J’espère aussi que tu as complété! Mais juste au cas où, de 1966 à 2005 (les deux ans du Frodebu sont inclus), il y a eu presque 40 ans!… de corruptions et détournements non dénoncés!

        Quant à la RPA, je ne suis jamais arrivé à comprendre ce que le mot « Africaine » vient faire là… Mais à voir la crédibilité de ses pseudos-enquêtes, ses inventions et « dés-investigations », nous sommes capables de deviner que ses fondateurs avaient une telle folie de grandeur, qu’ils pensaient qu’elle s’étendrait sur un certain « empire » que je n’ai pas envie de nommer. Est-ce que je suis proche du plan ou je me goure? La RPA a été agréée en quelle année déjà???

        Et s’il y a des Burundais qui réussissent ailleurs qu’au sein de l’État, et bien, nous n’avons qu’à leur souhaiter le bon succès!… Où qu’ils soient!… Mais j’aimerais quand même leur rappeler qu,ils devraient se ressaisir et remercier le Gouvernement qui les a « remerciés » pour qu’ils aillent mieux gagner leur vie! N’est-ce pas? Je crois que l’attente sera un tantinet éternelle… surtout vers la fin!

        La paix, nous y tenons : nous veillons et veillerons toujours!… sans relâche!… avec détermination!… Parce qu’en politique, au cas où tu ne le sais pas encore, les théories disent vrai : Il y a toujours un complot!

    • Gima

      @Mutima
      Je te soutiens: ils ont échoué à Cibitoke, et pour détourner l’attention ils ont monté en vitesse l’affaire Rugurika en l’assaisonnant avec le meurtre des Soeurs italiennes, et quand Rugurika est sorti ils sont passés au 3ème mandat; et si Peter ne se fait pas élire, ils vont parler des exécutions extrajudiciaires et de la Haye… Oui il y a un agenda semi caché: un pays du nord est en train de préparer une attaque sur le Burundi, et ces gueulards sont en train de lui préparer le terrain et la justification. Une personalité importante de l’opposition informelle a dit que l’attaque de Cibitoke n’était qu’un avant-goût (imponjo). Le plat doit suivre.

      • Nzobandora

        T’en fait le dossier de Cibitoke réapparaitra bientôt même si vous voulez détourner l’attention des burundais en le collant aux autres. En tuant rapidement les rebelles capturés je crois pas que vous vouliez rendre services à ceux-là que tu accuses mais plutôt c’était pour effacer des traces.
        Ceux qui financent des groupes rebelles et autre voyous pour semer le désordre sont les mêmes dans ce pays

  6. Gima

    None ko abazungu bashaka kudufata nk’abana, tweho twobabuza kuza iwacu ntibobabara? Ababiligi bo nibagese ubw’abo:mbona bama mu ndyane z’abawaloni n’abaflamandi.

    • Ntazizana

      None Kuvyo bavuze uhagaze he?

  7. Makosha

    « Ugutwi kw’isuguru kwumva kubabuye », ce n’est pas moi qui le dit!

    • Nzobandora

      Haahahaha

  8. City Gity

    Notre president Nkurunziza manque cruellement de bons et vrais conseillers pour lui dire la verite qui fache: Abandonner ce 3e mandat a temps! Forcer contre les Burundais, la TZ, les USA, L’UE et la Belgique etccc pour aboutir a quoi?

  9. PCE

    C’ est une vraie avancée du parlement belge , on espère seulement que le gouvernement mettra en application la résolution du parlement.

  10. gisiga

    Peter yanswe nimana na shetani finalement

  11. Shaza Shalom

    None ga yemwe Nkurunziza azokumva ryari!!!! Ko Abarundi n’amakungu bavuze bakaruha, arindiriye iki kugir akinjura Uburundi butere imbere!!!

    • Nzobandora

      Aho bigeze dukeneye kumenya abashigikiye iyo mandat sur le plan national et international uko bangana n’abaribo

    • Bakari

      @Shaza Shalom
      « Ko Abarundi n’amakungu bavuze bakaruha, arindiriye iki kugir akinjura Uburundi butere imbere!!! »
      Gukinjura kwa Nkurunziza nanje mbona ko ari ibisanzwe! Mugabo kwibaza ko uburundi buzoca butere imbere ngo n’uko ahavuye, aho harimwo indoto! Nazo indoto iyo ziheze birababaza kurusha!!!

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