Dimanche 22 décembre 2024

Publireportages

Le PAM lance officiellement le programme des cantines scolaires endogènes au Burundi

17/10/2013 Commentaires fermés sur Le PAM lance officiellement le programme des cantines scolaires endogènes au Burundi

Le projet pilote appuyé par les Pays-Bas couvrira la région ouest du Burundi à partir de l’année scolaire 2013-2014. Les écoliers, les agriculteurs et le gouvernement du Burundi saluent cette initiative. Le représentant du PAM espère de meilleurs résultats en classe.

Des écoliers de l’école primaire de Rugeregere en commune Rugombo en train de manger ©Iwacu
Des écoliers de l’école primaire de Rugeregere en commune Rugombo en train de manger ©Iwacu

Les cérémonies d’ouverture riches en couleurs se déroulent ce jeudi 10 octobre 2013 à l’école primaire Rugeregere, dans la commune Rugombo en province de Cibitoke. Des tambourinaires, des écolières portant des T-shirts du PAM agrémentent la journée. D’autres écoliers présentent également des sketchs à travers lesquels ils invitent ceux qui avaient abandonné l’école à cause de la faim à la regagner d’autant que ce problème est désormais résolu avec l’appui du PAM. Des agriculteurs de la province de Cibitoke sont aux anges. Tout souriant, Hadji Niyonizigiye, président de la coopérative Abajamugambi de Rugombo explique que son association produit 1200 tonnes de riz par an. Néanmoins, il était difficile d’avoir un marché d’écoulement. « Le projet de cantines scolaires endogènes du PAM vient de nous sauver car il va acheter le riz que nous produisons », raconte-t-il fièrement.

Dans son mot d’accueil, Egide Ngendambizi, conseiller principal du gouverneur précise que ce projet va permettre aux écoliers d’améliorer leurs performances. «Les effectifs des redoublants vont diminuer car ils auront le nécessaire pour suivre en classe », se réjouit-il.

« Les taux de fréquentation vont augmenter »

D’après Bienvenu Djossa, Représentant et Directeur du PAM au Burundi, l’alimentation scolaire consiste à offrir aux élèves un repas en vue d’atteindre des objectifs éducatifs. « Elle est aussi essentielle pour leur croissance, leur développement psychomoteur et leurs capacités d’apprentissage », insiste-t-il. Bienvenu Djossa rappelle que les cantines scolaires existent au Burundi depuis 2002 où le programme a débuté à Kirundo : « Grâce à ce programme, la situation s’est rapidement améliorée car les écoliers ont regagné l’école en quelques mois. »

L’ambassadeur des Pays Bas au Burundi avec le représentant du PAM au Burundi ©Iwacu
L’ambassadeur des Pays Bas au Burundi avec le représentant du PAM au Burundi ©Iwacu

Une nouvelle dynamique des cantines scolaires

Pour le Représentant et Directeur du PAM au Burundi, cette fois-ci, il s’agit d’un programme de cantines scolaires à base communautaire qui va utiliser les vivres produits dans le pays. « Il est différent du programme des cantines scolaires classiques à travers lequel les acteurs s’approvisionnent en denrées produites ou achetées à l’extérieur du pays d’intervention », fait-il remarquer. Bienvenu Djossa constate que ces cantines constituent un débouché de proximité pour l’écoulement de la production agricole locale : « Nous achetons la production des petits exploitants.» Il estime que cela établit alors le lien entre les programmes d’alimentation scolaire et la production des agriculteurs. Selon M.Djossa, cette approche conduit à la création de nouveaux emplois et contribue à améliorer le niveau de revenus des acteurs sur toute la chaîne des valeurs agricoles. Il remercie tous les partenaires, spécialement l’Etat burundais et l’ambassadeur du Royaume des Pays-Bas au Burundi.

D’après le PAM, l’alimentation scolaire contribue à améliorer la santé et l’éducation des enfants. Les repas scolaires encouragent les ménages pauvres à envoyer et à maintenir leurs enfants à l’école. Les programmes ciblent souvent les filles et leur permettent d’accéder à l’éducation. Les cantines scolaires endogènes combinent la promotion de l’éducation à celle de l’agriculture et de la nutrition, à travers des achats locaux de denrées, et des interventions sur la chaîne des valeurs. Ce programme vise à briser le cycle de la faim, de la pauvreté et de l’exploitation des enfants dans les régions les plus pauvres. Il a un impact immédiat sur l’insécurité alimentaire en Afrique. C’est aussi un potentiel pour contribuer aux objectifs de développement du pays à long terme. C’est également une extension des programmes de cantines scolaires à base d’aliments produits localement comme une des initiatives à impact rapide pour atteindre les objectifs du millénaire pour le développement.

« Ce programme doit aussi encourager les filles »

Oppewal Jolke Folkert, ambassadeur des Pays – Bas au Burundi estime que cet appui va aider le Burundi à réaliser les objectifs du millénaire pour le développement, plus précisément dans le domaine de l’éducation pour tous. Il assure que les taux inquiétants des abandons vont disparaître. D’après Oppewal Jolke Folkert, l’accès à l’école détermine l’avenir des enfants : « L’éducation est la base du développement. C’est pour cette raison que les élèves doivent avoir à manger afin de pouvoir bien assimiler la matière. » L’ambassadeur des Pays-Bas au Burundi espère que ce programme va aussi encourager les filles à fréquenter l’école. . Il précise que, pour ce programme de cantines scolaires endogènes, les zones d’intervention pour les Pays-Bas au Burundi sont les provinces de Bubanza, Cibitoke et Bujumbura. « Notre objectif est d’augmenter la production et avoir un marché d’écoulement pour les agriculteurs », explique l’ambassadeur Folkert.

Odette Kayitesi, ministre de l’Agriculture et de l’Elevage apprécie ces cantines scolaires. Elle trouve louable le projet de nourrir les enfants à l’aide de la production locale. Madame Kayitesi fait savoir que ce projet profitera à plusieurs personnes : « Les enfants vont manger le matin et à midi, les charges pour leurs parents vont diminuer et les agriculteurs auront où vendre leur production. » Elle remercie le PAM et les Pays-Bas pour cet appui en espérant que ce programme va s’étendre sur tout le territoire national.

Ce lancement rentrait dans le cadre du démarrage des activités préparatoires de la Journée Mondiale de l’Alimentation célébrée ce mercredi 16 octobre au niveau mondial, et jeudi 17 octobre au Burundi.

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Que la compétition politique soit ouverte

Il y a deux mois, Iwacu a réalisé une analyse de l’ambiance politique avant les élections de 2020 et celles à venir en 2025. Il apparaît que la voix de l’opposition est presque éteinte. Il n’y a vraiment pas de (…)

Online Users

Total 3 111 users online