Au lendemain de la déclaration de l’épidémie de paludisme, Albert Mbonerane, président de l’Aluma, en appelle à la transparence dans la gestion des fonds alloués à sa lutte.
«1.823.012 cas de paludisme ont été notifiés dans tout le pays et 700 personnes en sont mortes du 1er janvier au 10 mars de cette année», a fait savoir Josiane Nijimbere, ministre de la Santé publique, lundi 13 mars, à Bujumbura, lors de la déclaration de l’épidémie de paludisme.
Elle indique que ces chiffres sont avancés sur base des conclusions d’une mission d’investigation des experts de l’OMS et de la mise à jour des statistiques du système national de surveillance épidémiologique.
Selon elle, la recrudescence de la malaria est due aux changements climatiques, à l’utilisation inadéquate des moustiquaires et à la culture du riz. Elle estime que ces facteurs ont entraîné la pullulation des moustiques, agents pathogène de la malaria.
Et d’ajouter que les provinces les plus touchées sont celles de Kirundo, Muyinga, Karusi et Cankuzo.
«Il faut un budget conséquent contre le paludisme»
Pour Albert Mbonerane, président de l’Association de lutte contre la malaria (Aluma), l’éradication du paludisme requiert un engagement. «Il faut joindre l’acte à la parole. Il faut que le gouvernement se lève, mobilise les partenaires et organise une table ronde sur cette épidémie. Loin d’être un coup, le déracinement du paludisme est un processus.»
Il exhorte les autorités à penser à la pulvérisation intra-domiciliaire : «Ce ne sont pas seulement les moustiques qui sont dans nos habitations qui sont à l’origine de la malaria, beaucoup d’autres ont des abris à l’extérieur et ils s’y reproduisent. Celles-là piquent facilement des personnes surtout qu’elles ne se déplacent pas drapées de moustiquaires.»
M. Mbonerane soutient qu’il faut un budget conséquent en vue d’une résistance à cette épidémie. «Si on prévoit aujourd’hui 31 millions de dollars américains, ce n’est pas suffisant compte tenu de l’état des besoins. Néanmoins, c’est déjà beaucoup si cette allocation était utilisée de façon transparente par l’approvisionnement des médicaments.»
Et de dire son rêve par rapport à la lutte du paludisme : «Il faut qu’on imite des pays, comme la Namibie et l’Afrique du sud, de telle sorte qu’il n’y ait plus en 2030 de gens qui meurent de la malaria au Burundi.»
Signalons que le ministère de la Santé envisage une extension progressive de la couverture en traitement antipaludique par la distribution des traitements à l’artesunate-amodiaquine dans les sites éloignés des centres de santé.
danger
Nta malariya Barundi Barundikazi hagarika ayo manyanga yanyu umuhezagiro muzowuronka nayo ahandi ho Igihugu kiragowe.
Burundi en danger. punition divine