Les avis divergent au sujet de la nouvelle équipe gouvernementale mise en place dimanche 28 juin proposé par le premier ministre Alain-Guillaume Bunyoni et approuvé par le chef de l’Etat Evariste Ndayishimiye.
«Nous remercions le président de la République, car il a vu qu’il était temps de changer l’histoire du pays», indique Emmanuel Nengo, président de l’association Uniproba (Unissons-nous pour la promotion des Batwa). Il salue particulièrement la nomination d’une des membres de son groupe ethnique.
«C’est pour la première fois qu’un ministre de l’ethnie ’’Twa’’ se retrouve confié ce poste depuis la formation du premier gouvernement», confie le président de l’Uniproba, insinuant la nomination de Mme Imelde Sabushimike, au poste de ministre de la Solidarité Nationale, des Affaires Sociales, des Droits de la Personne Humaine et du Genre
Pour Emmanuel Nengo, la nomination de Mme Sabushimike vient prouver que les personnes de l’ethnie ’’Twa’’, sont aussi capables d’assumer de hautes fonctions.
Il se dit confiant : « Cette ministre atteindra avec succès les objectifs des institutions dont elle sera en charge.» Signalons les femmes sont au nombre de 5 dans ce nouveau gouvernement.
Pour sa part, le Congrès national pour la liberté (CNL) fustige cette équipe. « La désignation de ces nouveaux membres du gouvernement traduit la vision et l’image que le président se fait pour le pays », soutient Térence Manirambona, porte-parole de ce principal parti d’opposition, déplorant que « le nouveau gouvernement soit composé d’un seul parti politique alors que le Burundi compte plus de 36 partis politiques ».
Pour lui, compte tenu de ce que le président avait annoncé dans son discours d’investiture, cette nomination présente des lacunes. « Nous devrions contribuer au développement du pays si nous étions associés », fait-il savoir. Sur les 15 membres du gouvernement nommés, cette deuxième force politique ne compte aucun.
Autre point souligné par la plupart des observateurs, il y a eu compression des ministères, ils sont passés de 21 à 15. Et il y a des provinces qui n’ont pas eu de poste ministériel comme Bujumbura Mairie, Makamba, Rumonge et Bururi au moment où Karusi, qui vote massivement Cndd-Fdd, a raflé 2 ministères.