Le nouveau Code de la circulation routière est rédigé dans la langue de Molière alors que la majorité des conducteurs n’y comprennent goutte. De plus, les nouvelles amendes instaurées font grincer les dents. Le ministre des Transports, des Travaux Publics et d’Équipement, Moïse Bucumi, explique.
<doc6723|right>{Un nouveau Code de la circulation routière a été voté mais il est écrit en français alors que la majorité des conducteurs parlent kirundi. Ne pensez-vous pas qu’il y a un problème dans son respect ?}
Je comprends parfaitement leurs préoccupations. D’autant plus quand une loi est promulguée, on devrait avoir sa version en kirundi. Nous y travaillons. Mais en entendant, nous avons pris d’abord la décision de commencer à expliquer cela au niveau des intervenants, des collaborateurs et des bénéficiaires.
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– [Nouveau Code de la route du Burundi : que faut-il retenir ?->http://iwacu-burundi.org/spip.php?article4630]
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{Beaucoup de conducteurs se plaignent que les amendes appliquées sont exorbitantes. Qu’en dites-vous ?}
Les amendes ne sont pas aussi exorbitantes qu’on le croit. L’objectif est de réduire sensiblement les accidents routiers. Ce que nous avons fait, c’est mettre des garde-fous : les sanctions pécuniaires ont un effet dissuasif certain. Au Kenya, par exemple, le Code de la route est encore plus sévère en la matière : vous tuez une personne à cause de mauvaise conduite, vous êtes emprisonnés pendant 15 ans et votre véhiculé ne circule plus. De plus, vous payez une amende de 35 millions. Mais je dois dire qu’on ne va pas s’en arrêter là : quand on aura couvert tout le pays en expliquant le contenu de cette loi et si les dégâts continuent, la législation va être durcie.
{Peut-on dire que tous les moyens ont été mis en place pour que cette loi soit respectée ?}
Oui. Pour le moment, nous nous concentrons à appliquer le contenu à Bujumbura pour progressivement s’étendre au reste du Burundi.