Vendredi 22 novembre 2024

Opinions

Le Nouveau Burundi

Après des siècles de monarchie ganwa, quatre décennies de dictature militaire et une dizaine d’années de balbutiements démocratiques, apparemment le pays entre dans une nouvelle ère d’une gouvernance que j’ai peine à définir avec précision. En tout état de cause, elle naît d’une usurpation de légitimité et d’un système basé sur la brutalité, le déni de la réalité et d’une rapacité sans borne.

Une légitimité usurpée

Rares sont les mouvements politiques arrivés au pouvoir avec un capital-confiance tel que celui dont a bénéficié le CNDD-FDD en 2005. Voilà un parti qui fut élu honorablement pour avoir pris les armes afin de combattre la dictature militaire et l’exclusion ethnique régnante depuis tant d’années. Il fut choisi parce que, espérait-on, il s’agissait de jeunes qui inspiraient la confiance et nourrissaient les esprits d’un nouvel espoir vers un futur fraternel et radieux pour tous les Burundais. Pourtant, très tôt très vite le leadership du CNDD-FDD s’est éloigné de toutes les formes d’engagements pris avec son peuple et avec l’histoire : les gouvernements se sont constitués et se sont défaits sans aucun respect des Accords d’Arusha ou même de la constitution ; l’exécutif s’est invité sans vergogne dans les domaines de responsabilité du pouvoir judiciaire et de celui du parlement en dépit des protestations de quelques uns de ses propres leaders ; nonobstant les critiques de l’opposition, de la société civile ou des ONG internationales comme Human Rights Watch ou Amnesty International. A la fin du second mandat, la coupe était pleine : plus rien n’était respecté. Tout était décidé « d’en haut » et personne n’avait rien à redire d’une décision qui tombe à la manière d’un couperet de guillotine.

Un système politique vicié

Le leadership a versé dans la brutalité dès les premières années de son mandat. La torture inénarrable de l’ex Vice-Président de la République Alphonse-Marie Kadege reste une illustration éloquente de cette dérive liberticide. Il s’y est ajouté un refus de plus en plus radical de toute ouverture vers les partenaires politiques et sociaux du pays. Doucement mais sûrement le pays a glissé vers un totalitarisme bigot et sectaire qui refuse toute ouverture à une quelconque idée en tant soit peu éloignée des visées « d’en haut ». Désormais, la vérité émane du seul chef des dirigeants du pays ; tout autre forme de pensée, d’où qu’elle vienne, est iconoclaste, hérétique, blasphématoire. On pourrait adapter les principes inquisitoriaux du Moyen-Age chrétien à la situation que nous vivons et dire : « hors du pouvoir ‘d’en-haut’, point de salut ! ».

A ce totalitarisme, version Grands-Lacs africains, s’ajoute une rapacité sans nom. La rapidité avec laquelle nos nouvelles autorités s’enrichissent donne le vertige. Et plus elles prospèrent, plus la population s’appauvrit. Les commerçants sont harcelés quotidiennement, les marchés publics sont conclus dans l’opacité la plus totale, les trafics de toute sorte font florès au vu et au sus des responsables…

Et demain…

De quoi demain sera-t-il fait au sortir de ces élections ? Le président-candidat en sortira auréolé d’une victoire factice qui ouvrira toute licence au système « d’en-haut ».

Gare aux critiques ! Su aux libres-penseurs ! Haro sur les opposants !

Un nouveau Burundi nous est né.

Forum des lecteurs d'Iwacu

32 réactions
  1. Bernard

    Il faut discuter et arriver à comprendre pourquoi on en est arrivé là. Mon avis personnel: il faut une démocratie véritable au sein des partis politiques. Les partis politiques burundais (tous) promettent de jouer la démocratie une fois au pouvoir, alors qu’en interne, c’est la dictature féroce. La Loi sur les partis politiques serait revue et permettrait d’introduire par exemple des dispositions qui indiquent que la désignation des candidats aux élections à quelque niveau que ce soit le résultat d’élections primaires au sein des Partis politiques. La loi devrait s’assurer comment faire respecter cette procédure. On verrait certainement émerger de véritables leaders pour compéter aux fonctions électives.

  2. Jamahaar

    « Un nouveau Burundi nous est né. »Depuis 1966, chaque regime qui arrive annonce aux Burundais qu’il s’agit d’un nouveau regime.En 1993, Melchor Ndadaye (paix a son ame) faisait sa campagne avec comme slogan « Burundi Busha=Burundi nouveau ».Chaque fois, il s’agit d’un perpetuel recommencement et une tentative de remise en cause, une table rase des politiques des regimes precedents, mais a la fin les resultats sont pires que ceux que l’on critiquait.Les regimes militaires ont essaye leur chance au pouvoir a la tete du pays et ont ete combattus par des mouvements politiques disant represant les interets et les aspirations de la majorite de la population victimes de discriminations et d’injustice.On est parti a Arusha pour trouver des solutions au mal burundais, mais on est sorti avec un Pol Pot qui detruit tout sur son passage pour asseoir son regime a commencer par les compromis faits a Arusha pour le partage du pouvoir et la paix entre les burundais.Il y a lieu de se demander si la lutte armee, les morts et les destructions que le pays a subies pendant 15 ans valaient la peine d’etre endurer vue les tendances dictatoriales, la corruption generalise, les violations des droits de l’hommes et des libertes publiques, la regression economique et la pauperisation d’une grande partie de la population.Ngo wirukana umugore ngo azigiza umutsima ukazan uwumena inkono.Akaziri karizana impene yivyariye umugabo.Vive le Burundi nouveau!

  3. Theus Nahaga

    Je reviens sur l’interpellation de Claude Nahayo pour rappeler à Ngendahayo qu’il a soutenu Nkurunziza et ses turpitudes, Mr Ngenadahayo était présents à côté de Nkurunziza quand Kadege et autres Ndayizeye furent torturés. Mr Ngendahayo était présent quand le Falcon présidentiel fut vendu dans des condition plus qu’obscures. Mr Ngendahayo était présent quand la corruption et l’intimidation furent instaurées comme méthodes de gouvernement. De tout cela les anciennes grosses pointures du CNDD-FDD, qui, aujourd’hui, se disent frondeurs, ne disent mot, alors que c’est cela qui devrait constituer l’acte d’accusation de Nkurunziza et sa clique.
    Nous autres qui refusons la guerre comme solution pour des problèmes constamment burundo-burundais, nous éspérons pouvoir un jour voir Nkurunziza, Nyamitwe, Nhimirimana, Bunyoni et autres oiseaux de malheur qui dépecent notre pays devant une juridiction de préférence nationale, internationale si le Burundi ne le peut pas afin de pouvoir extriper de la tête des élites burundaises cette tendance de croire que nos textes fondamentaux ne les engagent pas. pour leur rappeler que le pouvoir ce sont le honneurs, une certaine aisance matérielle, mais aussi une responsabilité pour la nation burundaise et le peuple burundais.
    Alors Ngendahayo, Radjabu, Rufyikiri, Nivyohanyuma, Bucumi, et tous les autres allez jusqu’au bout de votre logique et organisez un acte d’accusation contre Nkurunziza et son gouvernement. Certains faits peuvent déjà être portés devant des juridictions internationales et vous comme témoins à charge je crois qu’on pourrait commencer à embarrasser sérieusement Nkurunziza et son gouvernement et peut-être même parvenir à leur faire lâcher prise sans que cela passe par ces bêtises de rébellion ou autre guerre de libération, qui n’ont jusqu’ici libéré personne, mais qui sont des fantastiques moyens de remplacer une dictature par une autre plus dure plus cruelle, plus décevante que leur précédante pour notre pays.

    • Jean-Marie Ngendahayo

      Cher Jamahaar,

      Vous soulevez des questions extrêmement importantes et pertinentes.

      D’abord en ce qui me concerne, au sujet des dérives du pouvoir cndd-fdd dès son premier mandat, je vous dirais que je suis l’une des rares personnes au sein du leadership du mouvement à m’être inscrite en faux vis-à-vis de l’emprisonnement des deux anciens chefs d’Etat Domitien Ndayizeye et Alphonse-Marie Kadege. Parmi les raisons fondamentales qui m’ont amené à démissionner du parti cndd-fdd c’est précisément le fait que ce mouvement – et sous le leadership de Radjabu faut-il le préciser? – ne s’est jamais désolidarisé d’un Exécutif qui laissait ou permettait à ses sevices secrets de torturer un citoyen du pays en y ajoutant l’humiliation que tous avons pu voir sur les réseaux sociaux de la toile grâce à l’amabilité de Willy Nyamitwe. En son temps, je l’ai dit haut et fort au sein d’une réunion de hauts cadres du parti et la séance avait même était enregistrée sur video. Ce n’est ni Karenga Ramadhani – dont je critiquais les propos irresponsables sur le dossier en question – ni Radjabu qui en réponse à ma réaction avait noyé le poisson en disant qu’il fallait comprendre l’attitude de Jean-Marie Ngendahayo qui a toujours milité pour les droits de l’homme, ne me contrediront…
      Je me suis étendu sur ce dossier parce que je le juge comme un crime contre l’humanité perpétré contre l’ancien Vice-Président Kadege. Peut importe son passé, j’ai dit que nous avions lutté pour créer un Burundi dépourvu d’injustice, nous n’étions pas là pour perpétuer les actes liberticides des régimes passés. Si c’était pour faire comme eux, il eût été préférable de les laisser en place, ils le faisaient déjà fort bien…

      Pour le reste des dossiers, je vous inviterais à lire ma lettre de démission du parti dans laquelle je dis tous les efforts que j’ai déployé pour avertir, conseiller, critiquer en interne mais sans jamais attirer l’attention de quiconque. Plus grave, j’ai été écarté systématiquement des réunions importantes du parti auxquelles j’avais droit de participer…

      Enfin, pour ce qui est des poursuites judiciaires je pense le pays a souffert d’énormément d’injustices et je ne pense pas que commencer par la fin serait faire oeuvre thérapeutique judicieuse. Par ailleurs, je ne crois pas du tout que ce genre d’exercice puisse changer le pouvoir en place si tant est votre souhait. L’histoire nous enseigne que les changements de pouvoir se font au mieux par les urnes si le jeu démocratique est respecté, au pire par les armes car c’est malheureusement le seul langage que ceux qui vivent par l’épée entendent…

      C’est une bien triste réalité qu’il faut intégrer.

      Fraternellement

    • Jean-Marie Ngendahayo

      Cher Theus,

      J’ai adressé ma réponse par erreur à Jamahaar alors qu’elle vous était adressée. J’espère que vous la lirez et que Jamahaar ne m’en voudra pas de lui avoir prêté une pensée qui n’est pas sienne. De toute façon, ici nous nous enrichissons mutuellement. C’est le but ultime de l’exercice.

      Je voulais cependant réagir à une expression que vous avez utilisé disant qu’il s’agissait du slogan du Frodebu durant la campagne de 1993. Nous n’avons jamais parlé de « Uburundi busha », nous disions plutôt « UBURUNDI BUSHASHA » pour le « BURUNDI NOUVEAU » en français. C’est plutôt nos adversaires qui utilisaient le terme rwandais « bushya » pour semer la confusion car en Kirundi « busha » signifie un « Burundi qui brûle »!

      Fraternellement

  4. Karabona simon

    Régine, je suis d’accord avec la création d’emplois mais comme le dit saint Paul chacun a ses dons, Ngandahayo a son propre, c’est un libre penseur, un fin homme politique. N’oubliez pas qu’il fut conseiller politique et diplomatique de Nkurunziza au maquis, pourquoi l’avait-il choisi.
    Il y a plusieurs burundais entrepreneurs qui ont plié bagage pour aller voir ailleurs à cause de la mauvaise gouvernance de ces DD. Outre le harcèlement de l’OBR, on leur exige des cotisations au compte du parti et de ces insatiables. Comme entreprendre dans un tel environnement? Que gagnerait un entrepreneur si on veut qu’il fasse vivre les DD, les citoyens et le parti DD qui est devenu un Etat dans un Etat en percevant des contributions forcées aux entrepreneurs. De plus quand on n’est pas DD, on n’a pas droit de décrocher une offre au marché public, on connaît comment ça marche.

  5. Hatari

    Ubu hoho ngo bipfuza un Gouvernement d’unité nationale issue des élections non-conformes à la Constitution nationale, quelle manipulation ! C’est quasiment un lavage de cerveau collectif !!! Ne plions donc pas devant des politiciens dictateurs. Ni hehe mwabonye Sénat itwagwa n’abanywanyi b’umugambwe umwe gusa, ici Cndd-Fdd, dans un Pays souverain et démocratique? Il me semble que les régimes à parti unique ont été abolis au Burundi ! Ni habe revendication pour le respect du multipartisme et la restauration d’un État de droit au Burundi via ibiganiro, Nkurunziza finira par s’y ajuster. Ce n’est pas parce qu’il a forcé un mandat irrégulier qu’il doit imposer aussi l’anarchie au Burundi, il y a moyen de négocier avec Lui une vie politique moins nocive pour Tous. Ibiganiro nibibandanye, Uburundi bwogorore!…

  6. claude nahayo

    Mr. Ngendahayo, c’est dommage que vous faites aujourd’hui des critiques acerbes, mais trop tard, alors que « igiti kigororwa kikiri gito », « wanka kugarura impene ikirihafi, yamara kurenga imitumba ukabira nkayo ». Au moment des terribles tortures de Kadege dont vous parlez, votre femme était Ministre du CNDD-FDD et elle n’a pas démissionné. Radjabu supervisait le tout. Vous étiez vous-même un poids-lourd du CNDD-FDD et vous n’avez rien critiqué publiquement en 2007, comme vous le faites aujourd’hui. Comme vous, tous les autres ex-ténors du CNDD-FDD, ont laissé faire sans broncher, et même soutenu activement, beaucoup d’entorses démocratiques (CNTB, emprisonnements OLUCOME, APRODH, Loi de la Presse liberticide, etc.), depuis 2005. Je crois que c’est le cas de Festus Ntanyungu, Onesime, Ntavyohanyuma, Rufyikiri, Rukara, Aime Nkurunziza, Leonidas (Tout-autre), etc. etc.. Vous avez tous laissé faire, peut-être par couardise ou par opportunisme. Que pouvez-vous sauver maintenant ? Je suis pessimiste que c’est trop tard pour vous (les ex-grands CNDD-FDD) de jouer un rôle utile quand vous n’avez rien fait pour sauver le pays quand vous le pouviez encore, et vous êtes maintenant impuissants, car en-dehors des structures du parti au pouvoir et du Gouvernement. Vous auriez prendre les risques, quand vous étiez encore en fonction, dans le centre du pouvoir CNDD-FDD, pour crier haut et fort votre désapprobation de ce qui se passait : cela aurait pu aider le pays de ne pas sombrer. Aujourd’hui, mon avis est que seul le Président Nkurunziza et ses opposants (Mizero) peuvent négocier une sortie de l’impasse politique actuelle pour un Gouvernement d’Union et de préparer de nouvelles élections immédiates, a moyen terme ou en 2020.

  7. claude nahayo

    Mr. Ngendahayo, c’est dommage que vous faites aujourd’hui des critiques acerbes, mais trop tard, alors que « igiti kigororwa akiri gito ». Au moment des terribles tortures de Kadege dont vous parlez, votre femme était Ministre du CNDD-FDD et elle n’a pas démissionné. Radjabu supervisait le tout. Vous étiez vous-même un poids-lourd du CNDD-FDD et vous n’avez rien critiqué publiquement en 2007, comme vous le faites aujourd’hui. Comme vous, tous les autres ex-ténors du CNDD-FDD, ont laissé faire sans broncher, et même soutenu activement, beaucoup d’entorses démocratiques (CNTB, emprisonnements OLUCOME, APRODH, Loi de la Presse liberticide, etc.), depuis 2005. Je crois que c’est le cas de Festus Ntanyungu, Onesime, Ntavyohanyuma, Rufyikiri, Rukara, Aime Nkurunziza, Leonidas (Tout-autre), etc. etc.. Vous avez tous laissé faire, peut-être par couardise ou par opportunisme. Que pouvez-vous sauver maintenant ? Je suis pessimiste que c’est trop tard pour vous (les ex-grands CNDD-FDD) de jouer un rôle utile quand vous n’avez rien fait pour sauver le pays quand vous le pouviez encore, et vous êtes maintenant impuissants, car en-dehors des structures du parti au pouvoir et du Gouvernement. Vous auriez prendre les risques, quand vous étiez encore en fonction, dans le centre du pouvoir CNDD-FDD, pour crier haut et fort votre désapprobation de ce qui se passait : cela aurait pu aider le pays de ne pas sombrer. Aujourd’hui, mon avis est que seul le Président Nkurunziza et ses opposants (Mizero) peuvent négocier une sortie de l’impasse politique actuelle pour un Gouvernement d’Union et de préparer de nouvelles élections immédiates, a moyen terme ou en 2020.

    • Jean-Marie Ngendahayo

      Cher Claude Nahayo,

      Vous avez un étrange raisonnement. Parce que certains parmi nous avons eu la bêtise ou la couardise de ne pas réagir à temps aux dérives totalitaires de ce régime… il faut donc le laisser continuer!
      Soyons sérieux.
      Quant à ce qui me concerne personnellement, j’ai déjà répondu à ces critiques. Je vous invite à consulter ma réponse sous le précédent article.

      Fraternellement

  8. KANYONI

    Merci cher Monsieur NGENDAHAYO pour votre analyse patriotique. Je pense qu’on aura plus de mots pour qualifier ces montres qui sont entrain de couler notre pays! Ils ont fait la guerre pour faire plus mal, parce que le Burundi n’avait pas assez souffert? C’a dépasse l’entendement! Tous ceux qui disent la vérité sont tués ou obligés de se terrer! On ne plus qu’implorer le Ciel pour délivrer le Burundi, il n’y a que Dieu qui peut vaincre ce Satan qui a sorti tout son arsenal. Pitié pour tes enfants Seigneur

  9. Bayubahe

    Il n’y a plus de doute, Nkurunziza revient au pouvoir pour un mandat qui n’en est pas un on va dire. Nibarabe rero ingene hojaho un Gouvernement d’Union nationale ivuye mu BIGANIRO-NYAMUKURU vyegwa n’impande zose évidemment, hanyuma iyo Reta nshasha d’union nationale iheze yigire hamwe ikibazo c’ IMPUNZI n’ IMPFUNGWA za POLITIQUE zose, na cane cane abegwa n’ikibazo kijanye n’IKIRINGO ca 3 ca Nkurunziza. Ivyo bihavuye, bace bigira hamwe bose ingene les articles et clauses constitutionnels en rapport avec les mandats présidentielles zigomba gusomwa no kwumvikana c.à.d. leur intelligibilté et leur application, kugira turyumve kumwe twese atagusubira kuriryanirako canke kuryicanirako sinon ce ne sera un répit pour personne tant que ces deux priorités ne seront pas sur la table de tous les concernés, y compris le Conseil National pour la Restauration de l’Accord d’Arusha et de l’État de Droit au Burundi, très important, s’il est actif évidemment !

  10. RUGAMBA RUTAGANZWA

    Merci Mr JM NGENDAHAYO pour cette analyse courte, précise et concise. Ce que vous dites est plus que juste. Le BURUNDI nouveau sera un drame pour son peuple. La violence, la corruption, le clientélisme, le déni de toutes libertés et j’en passe… ! Notre pays sera probablement pire que l’Erythrée (où chaque mois plus de 5000 personnes fuient la repression), une des pires dictatures du monde au même titre, si pas pire, que la Corée du nord. Entre temps, les autres pays de l’EAC vont continuer d’aller de l’avant et de prospérer et nous on continuera de reculer avec toutes les sanctions internationales en vue… ! Pauvre de nous, pauvre Burundi… !!

  11. UWERA

    Exact ! nivyo, J’ai eu l’occasion de visiter plusieurs fois le BURUNDI. J’ai discuté beaucoup avec des personnes tous différents et donc je peux affirmer que c’est la vérité ce que vous dite. J’ai vécu de 2 ans à 26 ans à Bujumbura. Je ne suis pas Burundaise

  12. kimeneke

    wibagiye abavyeyi bahekurwa imisi yose nayomashetani

    • Régine

      Kimeneke we amashetani ahekura abavyeyi yatanguye kuva twikukira wewe niho ukibibona, ubibony’utevye ico gihe wari hehe.
      Ngira ngo ntiwari bwavuke kuko vyoba bitangaje kubona ariho ugitangura kwiyamiriza amashetani.
      Tangura rero wiyamirize abo bose batiny’amatora nkuko umuriro utiny’amazi, bamenye ko mu matora utora uwo ushaka kugira ngo ibintu bihinduke.

  13. kenjis

    Quand est ce qu’il finira par se taire celui là

    • Leon

      Kenjis, pourquoi se taire ?????????
      C’est un droit au cas ou tu ne savais pas ! pourquoi se taire quand tu as quelques choses a dire ? que ça te plait ou nous , il faut dire c qu’on a a coeur>

    • Stan siyomana

      @kenjis
      DON’T HOLD YOUR BREATH/IL NE VA PAS SE TAIRE SI FACILEMENT
      Voici comment il s’explique (et si vous n’aimez pas ce que Jean-Marie Ngendahayo ecrit, votre meilleur moyen serait d’avancer des arguments valables pour le contredire):
      « Je n’ai pas peur de l’ineluctable., mais je tiens a mourir satisfait d’avoir contribue a rendre cette terre meilleure pour mes contemporains et surtout pour les generations que nous engendrons….
      Dans mon texte, je partage le fruit de mes reflexions et tente d’entrevoir l’issue ou les issues bonnes ou mauvaises qui peuvent resulter d’une gouvernance infernale comme celle que nous vivons aujourd’hui. Je suis un analyst, non plus un politician. »
      (=reponse de Ngendahayo au commentaire d’Evariste dans l’article: Jean-Marie Ngendahayo: Guerre ou paix? », http://www.iwacu-burundi.org, 17 juillet 2015).

    • Sirabahenda

      @kenjis
      Pourquoi se taire ????? Commence par te taire toi-même avant de faire taire les autres.
      Tu n’as sans doute rien à dire!!!!

  14. akahise jean

    Uko bigenda kwose arabatwara nkambere.

    • Leon

      Ntasye bwose !!!

  15. Karabona simon

    Très bien dit Monsieur Ngendahayo même si ton style n’est pas accessible à beaucoup de burundais même les intellectuels. On assiste tout simplement à la fin de notre pays, demain on ne connaîtra pas le visage du Burundi, il sera défiguré, délabré, aux abois, au fond du gouffre. Que ce qu’on ne verra pas au Burundi? Des dirigeants atypiques jamais vus dans ce monde du moins à partir du 15 ème siècle, une CENI de l’antiquité, une cour constitutionnelle qui ne fait pas mieux qu’un enfant qui apprend à marcher, une justice supra inférieure à celle du Mwami Ntare Rugamba. Du jamais vu au 21ème siècle.

    Continuez Ngendahayo, un jour ils comprendront. Ce sont des libres penseurs comme vous qui ont changé le monde; je nomme ici par exemple Montesquieu, d’autres philosophes.

    • Régine

      Karabona abo banya bwenge ntidukeneye ama discours yabo gusa, nibakoreshe ubwenge bwabo ba créer des emplois.
      Kugez’ubu igihugu gikeneye abantu batang’akazi, nta kwama dutegereje vyose ku bazungu akimuhana kaz’invur’ihise.
      Mu bindi bihugu hari abantu batanguye badandaza ibiyoba baraduga bagera naho bubaka inganda zitanga akazi , none iwacu habuz’iki kugira ngo ivyo vyose bikorwe abanyabwenge turabafise, amaboko turafise, mugabo bose baniganira kuja mu butegetsi.
      Nababubayemwo baguma bashaka kugaruka kandi bafise imitungo ihagije bokoresha, none ntimubona ko ico ar’ikibazo kiguma kizana ingorane. Kera hariho indirimbo kuri radio Burundi yavuga ngo,abize ni benshi ntibazotwara bose.
      Abarundi twese duharanire amahoro, kandi dukore ibishoboka vyose twubake igihugu cacu.

  16. Gima

    None igihugu cubakwa n’amajambo canke cubakwa n’ibikorwa? Ko utavuga ivyaranguwe muri iyi myaka cumi? Nayo abiba….? Kinindo na Mutanga vyubatswe n’amafaranga abanyagihugu bari babikije muri CADEBU. Harimwo n’aya dawe. Bateruye yose kuri Bagaza na Buyoya.

    • Leon

      Ego igihugu nticubakwa n’amajambo gusa, nkuko kitubakwa kandi no guhohotera ikiremwa muntu, canke mukwiba ubutunzi bwigihugu!

  17. Ramapoza

    Don’t worry too much my people from Burundi keep praying and believing in the Almighty God. This is what we will be saying in a few weeks or months about Nkurunziza and his team: So the great dragon was cast out, that serpent of old, called the Devil and Satan, who deceives the whole world; he was cast to the earth, and his angels (demons) were cast out with him. Revelation 12:9

    • Stichou

      Non,vous l’avait bien cherché!!!!uwutabazi
      Yogira ngo vous êtes des anges qui vivent avec des diables,alors que ci nous en sommes là vous avez aussi une par de responsabilité à travers vos montages de tout les jours. Vous devriez vous y habituez car le burundi d’aujourd’hui n’est plus le burundi 1972 ni celui de 1993. Ni mwemere tubane mumahoro c’est la seul solution qui vous reste sinon on acceptera plus que le pays soit dirigé par HIMA sanguinaire et génocidaire!!!!

      • Leon

        Ivyo ngo vya 1972, birashaje gose nimba arivyo ukigendera urikebuka.
        muri 1972, abacinyije abandi ni bande canke abacinyijwe? uno musi Nkurunziza na Rwasa, uwucinyiza canke uwucinyijwe ninde? rabira ingorane hagati yanyu mureke kuvuga uburofa>
        nKurunziza ntatwara na mpozagara canke na bazombanza ????

    • Berinka

      Nshimye ko wushimikije akahise 71,93 ukavuga, akubu, mbe ko utahumirirje ngo wibaze, maze utubwire uko akazoza kazoba kameze, ngiyo ngabirano Abarundi twabuze, maze tugaheza tugapanga neza ivyacu.,

      • Mpozenzi Julistglad

        Ariko akahise n’uko mukarenzako uruho rw’amazi ukamenga Uburundi butanguye muri 2005. Kugiratwubake kazoza dukwiye kugira introspection tukaraba amabi
        Yose twaciyemwo ibikeneye gukosorwa bigakosorwa ibikeneye gusabirwa lkigongwe bigasabirwa ikigongwe tukabona gutera imbere. Ni naco gituma CVR mutayiretse ngo ikore abarundi tukiga kwemera akabi twakoze maze tukiçisha bugufi tugasaba ikigongwe Atari aho ako kazoza muvuga kazoguma kari trouble.

        • Jean-Marie Ngendahayo

          Kuri Mpozenzi,

          Ivyo uvuze birakomeye cane kandi ni inkenerwa imbere yacu. Tuvyanka canke tubikunda: ukuri guca mu ziko ntigusha!

          Komera

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Question à un million

Quelle est cette personne aux airs minables, mal habillée, toujours en tongs, les fameux ’’Kambambili-Umoja ’’ ou en crocs, les célèbres ’’Yebo-Yebo’’, mais respectée dans nos quartiers par tous les fonctionnaires ? Quand d’aventure, ces dignes serviteurs de l’Etat, d’un (…)

Online Users

Total 2 251 users online