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Le MSD souffle ses trois bougies sans son président

05/05/2013 Commentaires fermés sur Le MSD souffle ses trois bougies sans son président

C’est au quartier Kigobe, en commune urbaine de Gihosha, que le parti MSD (Mouvement pour la Solidarité et la Paix) a célébré son 3ème anniversaire, ce samedi 9 juin, en l’absence de son président, Alexis Sinduhije, en exil depuis 2010.

<doc4211|left>« Ni l’emprisonnement, ni les exécutions arbitraires, rien ne peut nous décourager. Au contraire, tous ces problèmes nous rendent forts et nous montrent que les fondateurs du MSD, un parti qui milite pour la sécurité et le développement, avaient constaté que c’est le nom approprié », déclare, dans son discours, François Nyamoya, secrétaire général et président intérimaire ce parti, devant une foule de partisans, dominée par les jeunes.

Pour lui, personne ne peut nier que le 1er souhait des Burundais, ces derniers temps, est la sécurité. Il rappelle qu’au moment de l’agrément du parti, il y a trois ans, le mot « sécurité», qui figurait dans le nom du parti, a provoqué des malentendus avec les dirigeants. Ces derniers, dit-il, voulant que tout ce qui a trait à la sécurité incombe uniquement au gouvernement.

Pour le parti MSD, la sécurité est très primordiale. C’est le pilier de tous les autres projets visant à asseoir la paix et le développement de la population. C’est le fondement, poursuit son président, sur lequel on s’appuie pour trouver des solutions aux problèmes qui hantent le peuple burundais dont la pauvreté, le chômage, la santé, l’éducation de la jeunesse, etc.

Pas de démocratie sans sécurité et vice-versa

D’après François Nyamoya, le parti MSD est toujours disponible pour contribuer dans la résolution des problèmes dont fait face le Burundi. Optimiste, il affirme qu’on peut combattre victorieusement la pauvreté en combinant les efforts. Le plus important, précise-t-il, est la restauration d’une bonne cohabitation entre tous les Burundais en mettant en avant la sécurité pour tous.

Car, explique-t-il, en réalité, sans la sécurité, il n’y a pas de démocratie et vice-versa. « Les deux doivent aller de pair», assure-t-il.

Lorsqu’il n’y a pas de gouvernement fondé sur la démocratie, poursuit-il, l’insécurité s’installe quotidiennement dans le pays. Et d’ajouter que la population, l’économie, les droits de l’homme, le respect d’autrui dans sa vie et ses biens, la liberté d’expression,… en souffrent énormément.

Le non respect des droits de l’homme de la part des institutions étatiques, le non respect de la liberté d’expression, une justice manipulée par quelques cadres du gouvernement,… sont quelques exemples qui créent, selon François Nyamoya, un climat de suspicion et la perte de confiance gagnent les cœurs. Cette situation devient une source de conflits sociopolitiques.

« Instaurer des lois fondées sur la sécurité et la démocratie devraient être la priorité des gouvernants », insiste-t-il. Pour lui, une bonne cohabitation entre les politiciens est une condition incontournable pour asseoir la démocratie.

Dialoguer plutôt

François Nyamoya voudrait que le gouvernement ne continue pas à s’isoler mais qu’il s’ouvre au dialogue. Il lui demande aussi de ne pas prendre les appels pour le dialogue, des politiciens, de la société civile, des congrégations religieuses, des partenaires internationaux comme une sorte d’attaque. L’Etat devrait, indique-t-il, les prendre comme une simple invitation, visant à trouver des solutions consensuelles aux problèmes dont fait face la population.

Sans doute, continue-t-il, ne pas statuer sur des questions visibles concernant la sécurité provoquera des problèmes à l’endroit du gouvernement. Au fur du temps, précise-t-il, la population et les partenaires étrangers vont démasquer le gouvernement et perdre confiance en lui.

M. Nyamoya rappelle que l’échec du gouvernement ne fait pas honneur aux partis de l’opposition. « Loin de là, car quand cela se passe, c’est l’image de tout le pays et de tous les Burundais qui est noircie. Et les conséquences se répercutent sur tous sans exception », souligne-t-il.

C’est pourquoi le parti MSD lance un appel au gouvernement de s’ouvrir au dialogue pour trouver des solutions aux questions liées à la sécurité, au chômage, à la pauvreté, à l’éducation,…

Ces cérémonies ont connu la participation des diplomates allemands, français et la belges. Des représentants d’autres partis politiques comme le Sahwanya-Frodebu, l’UPD-Zigamibanga, quelques membres du Mouvement de réhabilitation du parti Uprona,…étaient aussi présents.

L’atmosphère était de fête. La sécurité était assurée par des jeunes du parti et une dizaine de policiers, calmes, qui se tenaient à quelques mètres de l’entrée de la salle.

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