Le ministère de l’Intérieur a suspendu le parti d’Alexis Sinduhije pour une durée de 6 mois. Un non-évènement pour son secrétaire général.
«Les activités du parti MSD sont suspendues et les locaux fermés sur toute l’étendue du territoire national», indique le ministre de l’Intérieur Pascal Barandagiye. L’ordonnance ministérielle du 4 avril 2017 portant suspension des activités et fermeture des locaux du Mouvement pour la solidarité et la démocratie (Msd) a plusieurs justificatifs.
Elle accuse cette formation politique de s’être engagée à former un groupe armé pour combattre le Burundi. En faisant fi du prescrit de la loi portant organisation et fonctionnement des partis politiques spécialement en son chapitre relatif au régime des sanctions.
Cette sanction survient après qu’une vidéo ait circulé sur le Net. L’on découvre le président du parti Msd avouer qu’il est prêt à mettre de côté son sens de la non-violence pour emprunter un autre chemin. « Cette violence-ci, censée renverser Nkurunziza, je suis prêt à l’assumer et à la soutenir », explique notamment Alexis Sinduhije. Et le ministre de l’Intérieur Pascal Barandagiye de parler d’encouragement à la violence et à la haine. Il ajoute que les membres du parti Msd continuent à afficher un comportement récidiviste. Des mesures doivent donc être prises, conclut-il, pour la prévention de la haine ainsi que le maintien de l’ordre public et des bonnes mœurs conformément à la loi.
Une décision sans surprise
« Cette décision est plus un pied de nez à la facilitation et à la communauté internationale dans leurs efforts de trouver une issue politique et pacifique à la crise burundaise, » a indiqué le Secrétaire général du parti Msd, François Nyamoya. Cette formation politique se dit immunisée contre toute provocation de la part du ministère de l’Intérieur. Elle indique, par ailleurs, n’avoir pas été surprise par cette mesure. Depuis plusieurs mois – bien avant la vidéo de Pierre Nkurunziza – le parti était informé de ce qu’il appelle les démangeaisons du président Pierre Nkurunziza de le frapper d’interdiction. Selon François Nyamoya, cette décision ne recueillait pas le soutien de certains au sein du Cndd-Fdd.
Le parti Msd se défend d’avoir des responsables va-t’en guerre comme les peint le pouvoir en place. Pour François Nyamoya, la ligne du parti MSD s’inscrit fermement dans la résolution politique de la crise actuelle. Sinon, explique-t-il, les partis politiques de l’opposition réunis au sein du Cnared ne lui auraient pas confié les responsabilités de la commission chargée des négociations et du processus de paix.
Son secrétaire général en exil de mettre en garde le gouvernement burundais : « Le parti Msd a toujours déclaré publiquement et devant la diplomatie internationale sa crainte que les tergiversations de Bujumbura à s’engager dans un véritable dialogue inclusif et les incessantes violations des droits de l’Homme finiraient par engager même les pacifistes burundais sur la voie de la résistance armée.»
Le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Thérence Ntahiraja, brandit la menace d’une sanction définitive à l’encontre du Msd : « S’il continue sur sa lancée, le ministre de l’Intérieur n’aura d’autre choix que de saisir la Cour suprême, pour statuer sur sa radiation. »
Signalons que ce parti a également subi une suspension le 14 mars 2014 pour une durée de quatre mois.
@François Nyamoya
None ko umenga Thierry Vircoulon yarabaseseye agatabi?
http://www.arib.info/index.php?option=com_content&task=view&id=16485&Itemid=1
Kwugurura hostilités bivuga ko ivy’imigambwe mubaye muravyihorera. Ivyo muvuga navyo ikaba ari diversion kuko muri ku kandi kazi.