A l’occasion de la commémoration du 30ème anniversaire de la mort de Gahutu Rémy, fondateur du Palipehutu, ce lundi 17 août, le parti Mouvement des patriotes humanistes, MPH a prôné pour le retour sans conditions de tous les réfugiés.
« Il n’y a aucune condition pour que tous les réfugiés regagnent leur pays. Ce sont des patriotes, nos compatriotes. Ce sont nos frères et sœurs, cousins et cousines. Pourquoi mettre des conditions pour un patriote qui rentre au pays ? Il faut que tous les réfugiés regagnent le Burundi et y vive paisiblement. Il faut dépasser certaines velléités», a indiqué Nick Pol Casimir Nicayenzi, président du MPH.
Selon lui, même l’Europe a connu des atrocités ce qui n’a pas empêché les belligérants de se retrouver en Suisse pour penser au développement durable.
Des crimes certes ont été commis. « Même feu Pierre Nkurunziza, ancien président de la République avait été condamné à mort. Bien sûr, je ne suis pas juge, je n’appartiens pas à la magistrature, il y a des procédures. J’ai été réfugié, je sais combien ce n’est pas agréable de rester en exil. » Et d’ajouter : « Il n’y a pas de salut dans la haine. Il faut pouvoir changer les mentalités ».
Le président du MPH a expliqué qu’il y a néanmoins des réfugiés qui sont « économiques » que l’on ne saura contrôler. Il leur a demandé d’être plutôt des patriotes, ambassadeurs du Burundi à l’étranger.
Il a rappelé que l’heure et au travail pour enrailler cette fissure de la pauvreté. « Comme l’a dit un haut responsable de ce pays, c’est la seule guerre que nous pouvons mener avec opiniâtreté ». Il a également plaidé pour la création d’un fonds de retour et d’entrepreneuriat pour faciliter l’insertion socio-économique de ces réfugiés.
A cette occasion de la commémoration du 30ème anniversaire de la mort du fondateur du Palipehutu survenu le 17 août 1990 à Dar es Salaam, Nick Pol Casimir Nicayenzi en appelle au rapatriement de ses restes. « Sa famille est d’accord pour que les restes du corps de notre leader historique soient rapatriés et inhumés dignement au Burundi. Une commission ad hoc sera mise en place pour déterminer les modalités de son rapatriement. Le gouvernement a donné son feu vert ».