Le ministre de l’Intérieur, de la Sécurité publique et du Développement communautaire se dit préoccupé par l’existence des déplacés de guerre et des réfugiés burundais. Pour lui, les premiers devraient regagner leurs collines et ces derniers rentrer au pays.
L’annonce a été faite avec insistance. Le ministre ayant l’Intérieur dans ses attributions, Gervais Ndirakobuca, a promis que « le gouvernement fera tout ce qui est possible » pour rendre disponible « tout ce dont les déplacés de guerre ont besoin » afin qu’ils regagnent leurs collines d’origine. « Cela sera un honneur pour notre pays et nos familles.»
C’était vendredi 17 juillet, à l’occasion de la présentation des réalisations annuelles du ministère de l’Intérieur par Tharcisse Niyongabo, assistant de l’ex- ministre de cette institution.
Le Général Gervais Ndirakobuca estime que le mot « déplacés de guerre » n’a plus raison d’être au Burundi. Mais ce membre du gouvernement prévoit un dialogue : « L’administration va bientôt rencontrer les déplacés et dialoguer avec eux pour les convaincre de retourner sur les collines d’origine et trouver une réponse durable. »
« Le Burundi perd sa dignité à cause des réfugiés… »
Entre autres défis relevés par M. Niyongabo lors de sa présentation, la question du rapatriement des réfugiés, notamment ceux établis au Rwanda : « Dans le domaine du rapatriement, c’est le Rwanda qui pose problème en empêchant les réfugiés qui sont là-bas et qui le souhaitent de rentrer au pays », s’est-il plaint.
En réaction, le ministre Gervais Ndirakobuca appellera tout un chacun à s’y mettre : « Ces réfugiés qui sont au Rwanda sont nos frères, nos cousins et cousines, nous y avons des parentés. Chacun parmi nous peut faire un coup de fil pour les appeler à rentrer. Faisons tout notre possible afin que ceux qui le peuvent rentrent». Et de poursuivre : « Quand bien même ils auraient les mains liées au dos, je sais que quand ils se lèveront en déclarant qu’ils veulent rentrer, personne ne les en empêchera. »
L’ancien responsable du Service national de renseignement rappelle qu’ils constituent des forces pour le développement de leur pays. Avant de conclure : « Le Burundi ne peut pas avoir sa dignité au moment où on parle des réfugiés burundais qui sont à l’étranger. Je pense que la dignité de ce pays est que ses fils et filles soient ici. »