En réponse à la demande du Collectif 1972 de tenir une série de conférences de presse en mémoire des victimes Hutu de la tragédie de 1972, le ministère de l’Intérieur a répondu par un non catégorique à travers une correspondance datée du 2 novembre.
« Le ministère de la Sécurité publique ne peut pas permettre la tenue des conférences publiques qui ne sont pas organisées dans le cadre des activités de la Commission Vérité Réconciliation (CVR), seul organe reconnu par le Gouvernement de la République du Burundi en matière de la recherche et de l’établissement de la vérité sur ce qui s’est passé au Burundi, y compris l’année 1972 », a signifié Gervais Ndirakobuca, ministre de l’Intérieur, de la Sécurité publique et du Développement communautaire.
En rappelant que dans la loi régissant la CVR, son travail s’avère être plus large du fait qu’il couvre la période de 26 février 1886 jusqu’au 4 décembre 2008. Une période, estime M. Ndirakobuca plus étendue que les seuls évènements de 1972 auxquels ils font référence, dans cette optique.
« Afin d’éviter d’éparpiller les efforts, au risque de désorienter l’opinion nationale dans ce travail de mémoire collective, tout acte entrant dans le champ d’application du mandat et des missions de la CVR ne pourrait être posé que sous la collaboration et la coordination de la CVR », a-t-il tenu à préciser.
Prévue le 6 novembre, cette conférence était censée donner le coup d’envoi d’une série de conférences qui devaient se dérouler presque dans toutes les provinces du pays. Au menu des échanges : manifester leur satisfaction par rapport à la politique de gouvernement du président Ndayishimiye qui a fait de la question de la justice pour toutes les victimes une condition sine qua non du développement du Burundi, notamment la question du génocide des Hutu de 1972.
Ladite conférence devrait rassembler plusieurs groupes et autres associations civiles militant pour le droit et la réhabilitation de la dignité des victimes du génocide des Hutu de 1972.
Ce n’est pas tout comme interdiction, le ministre Ndirakobuca n’a pas autorisé les rassemblements commémoratifs au monument de Kwibubu, le 21 octobre dernier, à l’occasion du 28ème anniversaire du massacre de Kibimba, où fut brûlé vif 150 élèves tutsi du Lycée de Kibimba. Comme argument : lutter contre la propagation de la Covid-19. Seuls 10 membres de l’association AC-Génocide ont été autorisés à s’y rendre.
Sans toute fois nier la tragédie qui a emporté des vies humaines Burundaises. Avec toute la sympathie de tous ceux qui ont perdu les leurs(Hutu, Tutsi, Burundais…), qui a qualifié cette tragédie de 1972 de génocide? La seule instanc1e habilitée à enquêter sur les crimes et les qualifier de génocide est l’ONU. Seuls les enquêtes qualifiées d’actes de génocide contre les Tutsi sont les massacres contre les Tutsi en 1993. Les autres crimes ayant emporté les Hutu en 1993 ayant été qualifiés de crimes de guerre ou contre humanité. Iwacu devrait quand même être au courant du Rapport S/582/1996. C’est le minimum d’honnête. Merci
Aho nisawa mutama ntakwama muri zuguruzuguru yo kwibuka les morts au lieu d’aller au travail kandi bivyura des haines des uns et des autres
Mais oui la rigueur arrivera…