Remonté sur ses grands chevaux, le ministre burundais de l’Intérieur, du Développement Communautaire et de la Sécurité Publique, Martin Niteretse, s’en est pris, au cours d’une réunion tenue ce lundi 17 juillet, à certains gouverneurs et commissaires régionaux et communaux de la police.
Sans mettre les gants, il les accusait de fermer les yeux face aux détournements et à la spéculation sur certains produits de première nécessité comme le carburant, le sucre, les produits de la Brarudi, le ciment de la Buceco et les certaines denrées alimentaires.
Selon des témoins de cette rencontre, le ministre Niteretse, n’a pas hésité à déverser sa colère sur certains administratifs. Le gouverneur de Kayanza, le Colonel Rémy Cishahayo en a fait les frais.
D’après ces mêmes sources, le ministre aurait même cités nommément des administratifs avant de remarquer que ses reproches et autres propos virulents étaient enregistrés.
Gêné par la présence des journalistes, le ministre de l’Intérieur a demandé qu’ils sortent de la salle afin que la réunion se puissent continuer à huis clos et surtout que les enregistrements soient effacés pour ne pas être diffusés encore moins partagés. Il n’y a pas eu d’exception même pour les agents du service de communication de son ministère.
« La liste des journalistes venus couvrir cette rencontre a été dressée. Probablement pour faciliter les recherches en cas de fuite », révèle un journaliste sous couvert d’anonymat contacté. Il n’a pas voulu en dire plus comme la plupart d’autres participants à cette réunion. « Il y a eu des avertissements et des mises en garde pour ceux qui tenteraient de faire le malin ».
Au cours de cette rencontre avec les gouverneurs les commissaires régionaux et communaux de la police, le ministre n’arrêtait pas de sermonner ces administratifs présents arguant qu’ils ne peuvent pas ignorer les cas de spéculation, de corruption et de détournement des produits de première nécessité comme le carburant, le sucre et le ciment, sans oublier les denrées alimentaires les plus consommées.