Le Conseil des droits de l’Homme des Nations unies a prolongé, ce mardi 6 octobre, le mandat de la Commission d’enquête sur le Burundi.
L’objectif de cette prorogation de mandat est de permettre à la Commission de poursuivre ses investigations, y compris en ce qui concerne les fondements économiques de l’État.
Le Conseil des droits de l’Homme a fermement condamné toutes les violations des droits de l’Homme commises au Burundi, y compris dans le contexte du récent processus électoral, ainsi que l’impunité généralisée pour les violations des droits de l’Homme.
Toutefois, il constate que deux poursuites judiciaires récentes ont abouti à la déclaration de culpabilité des Imbonerakure, de l’administration locale et de la police.
Le Conseil demande au gouvernement burundais d’appliquer les recommandations formulées par la Commission d’enquête sur le Burundi et « à progresser sur la voie des premiers signes de changement positif qui sont apparus depuis la constitution du nouveau gouvernement».
Les défenseurs des droits humains se réjouissent de cette prolongation et exhortent Gitega à reprendre la coopération avec l’Office des Nations unies aux droits de l’Homme.
Signalons qu’aucun Etat africain membre du Conseil n’a voté en faveur de cette résolution. Le Cameroun, la Somalie et le Togo ont joint leurs voix à celles du Pakistan, des Philippines, et du Venezuela pour s’opposer au texte.
L’Angola, le Burkina Faso, l’Érythrée, la Libye, la Mauritanie, la Namibie, le Nigéria, la République Démocratique du Congo, le Sénégal et le Soudan se sont abstenus.