Les constructions en cours sur le littoral du lac Tanganyika provoquent la colère des défenseurs de l’environnement. Ces derniers crient à la violation du code de l’environnement.Le ministère promet des investigations.
«Les gens se permettent de construire dans une zone de protection sans autorisation », s’étonne Albert Mbonerane. Le président de l’Action Ceinture Verte pour l’Environnement (A.C.V.E) parle de personnes non encore identifiées sont en train d’aménager trois grandes parcelles sur le littoral du lac Tanganyika, en commune Ngagara.
Des fondations en béton y sont déjà construites depuis le 21 juin et le système de bornage a déjà été effectué. Albert Mbonerane indique en avoir déjà saisi le ministre de l’Environnement: « Il m’a rassuré qu’aucune attribution n’a été octroyée dans cette zone par la direction de l’urbanisme et de l‘habitat. »
Le représentant légal de l’A.C.V.E se demande alors pourquoi les activités de construction se déroulent normalement alors que le ministre n’est pas au courant. Il lui demande d’agir vite et de respecter la convention de Ramsar qui recommande la séparation des zones humides d’importance internationale et des zones constructives.
Selon des maçons rencontrés sur les lieux, les trois parcelles appartiennent à l’homme d’affaires Sion Nikobiri. Il aurait donné entre dix et vingt mille de nos francs à ceux qui y avaient construit des maisonnettes pour qu’ils les détruisent.
« Nous attendons les résultats des enquêtes »
Epimaque Murengerantwari, secrétaire permanent au ministère de l’Environnement précise que la construction dans de tels espaces est soumise à une condition : « Il faut d’abord une étude d’impact environnemental avant d’obtenir l’autorisation de bâtir. » Et d’ajouter que le directeur général de l’urbanisme est en train de mener des investigations : « Nous attendons son rapport pour pouvoir réagir. »
Nous avons contacté Sion Nikobiri sur ses deux téléphones portables ; mais sans succès.
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Convention de Ramsar
Négociée tout au long de 1960 par des pays et des organisations non gouvernementales, la convention a été adoptée dans la ville iranienne de Ramsar en 1971. Elle est entrée en vigueur en 1975. C’est le seul traité mondial du domaine de l’environnement qui porte sur un écosystème particulier et les pays membres de la convention couvrent toutes les régions géographiques de la planète. Sa mission est la conservation et l’utilisation rationnelle des zones humides par des actions locales, régionales et nationales et par la coopération internationale, en tant que contribution à la réalisation du développement durable dans le monde entier.}