Dans une conférence de presse animée ce lundi 14 novembre 2011 au siège de l’association Action Ceinture Verte pour l’Environnement(ACVE), Albert Mbonerane, président de cette association, accuse la Mairie de Bujumbura de violer la convention du 12 mars 2008 sur la gestion du Jardin public. <doc1990|left>Selon M. Mbonerane, il y aurait un agenda caché derrière le harcèlement de la Mairie pour amener l’ACVE à vider les lieux: « Un projet d’y construire un centre physico-médical et d’autres maisons serait en cours de préparation », a-t-il révélé. Il lance un cri d’alarme: «La sauvegarde de cet espace public qui constitue le poumon de la ville de Bujumbura est indispensable », martèle Albert Mbonerane, outré par l’attitude de la Mairie de Bujumbura qui a passé outre la convention qu’elle a signée avec l’ACVE : « La Mairie veut nous priver de la gestion de cet espace. Au lieu d’amener les travailleurs de l’AJAD (Association des Jeunes Amis pour le Développement) dans un espace déjà géré et entretenu, il serait mieux et bénéfique d’aller mettre en valeur l’espace vert dit »Chez Jean Jacques » qui mérite d’être aménagé », suggère-t-il en soulignant qu’on aura ainsi au moins deux espaces verts dans la ville de Bujumbura. Un comité court-circuité M. Mbonerane craint que cette situation ne dégénère: « Si tout le monde se met à cueillir ce qu’il n’a pas semé, il y aura toujours des problèmes, » déplore-t-il en accusant la Mairie de Bujumbura d’avoir toujours handicapé les travaux du comité de suivi. Ce dernier était composé de membres des parties signataires de la convention. Il devait se réunir au moins une fois par an et autant de fois que de besoin. Or, signale le président de l’ACVE, chaque fois qu’il a voulu se réunir, les représentants de la Mairie étaient absents ou y participaient rarement. Que dit la convention en cas de conflit ? En cas de désaccord, la convention propose dans son article 26 une solution à l’amiable. A défaut l’affaire est portée devant le tribunal compétent de la Mairie de Bujumbura. Elle suggère ensuite dans son article 25 qu’une résiliation ou une modification de la convention doit intervenir deux mois après une mise en demeure. Plutôt, un arrangement à l’amiable Albert Mbonerane invite le ministre de l’Intérieur à se pencher d’urgence sur la question: « Une solution à l’amiable est nécessaire », dit-il. Il appelle les citadins de manifester beaucoup d’intérêts pour cet espace afin d’empêcher toute action visant à dénaturer cet endroit.