Dans un communiqué de ce mardi 29 octobre, l’agence onusienne pour les réfugiés dit non à la pression de retour exercée sur les réfugiés burundais en Tanzanie.
« Récemment, nous avons constaté une pression croissante sur les réfugiés et les demandeurs d’asile burundais pour qu’ils rentrent chez eux », dénonce le Haut-commissariat pour les réfugiés dans un communiqué de ce mardi 29 octobre. Et ce « en dépit des assurances données par les autorités que tous les retours s’effectuent de façon volontaire ».
Pour le HCR, le retour des réfugiés au Burundi doit être librement consenti et exempt de toute pression.
Cette agence des nations unies pour les réfugiés appelle les deux gouvernements à respecter la liberté de choix des réfugiés en matière de retour et à veiller à ce que les retours s’effectuent dans la sécurité et la dignité. « Les retours de réfugiés doivent demeurer librement consentis et sans aucune pression, conformément à l’accord bilatéral entre les deux gouvernements établi en août 2019. »
Le HCR demande aussi aux gouvernements de respecter leur accès aux réfugiés et aux rapatriés des deux côtés de la frontière, pour leur protection, pour établir le caractère volontaire de chaque retour et faire le suivi des rapatriés au Burundi, comme l’exige son mandat.
Dans ce communiqué, le HCR dit attendre avec intérêt la prochaine réunion de la Commission tripartite, prévue pour fin novembre. « Une excellente occasion de débattre des préoccupations et rechercher des solutions, afin que les réfugiés qui ont pris la décision éclairée, libre et volontaire de rentrer puissent le faire en toute sécurité et dignité. »
Ce communiqué indique que depuis 2017, 79 000 réfugiés ont fait le choix de retourner au Burundi.
Contacté, le DG du rapatriement au ministère de l’Intérieur, Nestor Bimenyimana, balaie d’un revers de main ces accusations : « Cela ne nous regarde pas. Nous ne faisons qu’accueillir ceux qui arrivent. »
D’après lui, 260 réfugiés en Tanzanie sont rentrés ce mardi 29 octobre à partir de la frontière de Muyinga.