« Eu égard aux enquêtes et des caractéristiques principales des crimes, c’est une évidence que le génocide a bel et bien été commis par le gouvernement du capitaine Micombero », a déclaré Prosper Ntahorwamiye, secrétaire général et porte-parole du gouvernement dans l’émission des porte-paroles des institutions du pays. Mais, précise-t-il, ce sont les organes habilités qui vont le confirmer. Pour prouver que c’est un génocide, le secrétaire général du gouvernement revient « sur les tueries qui ciblaient des intellectuels Hutu, des fonctionnaires, … »
Pour M. Ntahorwamiye, l’autre preuve qui atteste ce « génocide », est le fait que le pouvoir de Micombero utilisait l’armée pour faire des exécutions. Selon lui, les crimes ont été préparés. « Ceux qui allaient être tués étaient appelés par leurs noms. Et cela était suivi par une diabolisation en les traitant de « Bamenja », des traîtres. » M. Ntahorwamiye avance d’autres arguments. « Les exécutants des crimes de 1972 faisaient tout pour cacher la vérité en enterrant les victimes dans les fosses communes ainsi qu’une désinformation sur ce qui passait. » Il regrette que les rescapés étaient persécutés et que les fonctionnaires étaient forcés de prendre des congés illimités tandis que d’autres étaient accusés d’abandon de travail. M. Ntahorwamiye rappelle que la Commission vérité réconciliation (CVR) est à l’œuvre et qu’il lui reste deux principales opérations : « élaborer une liste des victimes et collecter des témoignages nécessaires pour que toute la vérité soit découverte. »
La situation est compliquée puisque les massacres des tutsi en 1972 est aussi un génocide!! On peut tout simplement de parter de « double génocide »
Il ne faut pas faire la sizanie, combien de Tutsi ont ete tues en 1972, si oui est ce qu’ils etaient cibles comme l’etaient les hutus, y avait il des listes dresser pour eliminer les tutsis, certes il y a eu des Tutsi qui sont morts en 1972 surtout au Sud du Burundi, mais on ne peut pas parler de genocide, ,on peut peut etre les qualifier des massacres de Tutsis, mais on ne peut pas parler de double genocide.
Pourquoi devrions nous qualifier les massacres des hutus tués en 1972 de génocide et n’est pas faire de même des tutsis massacrés la même époque ou après,vu que ces derniers ont été eux aussi massacrés pour ce qu’ils étaient c’est à dire des tutsis ,ne fut ce que les appeler crimes contre l’humanité ?
Vous partez dans des considérations hasardeuses ,comme par exemple en posant la question de combien y a t’il des tutsis tués en 1972, d’après vous combien de personnes doivent-ils être assassinés pour que ça soit considéré comme génocide ou crime contre l’humanité?
Cette méthode de 2 poids 2 mesures,dans le traitement de différentes massacres qu’a connu le Burundi ne contribuera à renforcer un sentiment d’injustice et de rancune.
@Bundes
1. Vous écrivez: »… puisque les massacres des tutsi en 1972 est aussi un génocide!! »
2. Mon commentaire.
A). Pour le cas des Hutu, Prosper Ntahorwamiye (secrétaire général et porte-parole du gouvernement) est très prudent en précisant que « ce sont les organes habilités qui vont le confirmer… »
Alors pour le cas des Tutsi, quels sont les organes habilités qui ont confirmé le génocide des Tutsi en 1972?.
B). « …Officiellement, l’ONU qualifie trois génocides : celui des Arméniens par l’Empire ottoman en 1915-1916, celui des Juifs pendant la Seconde guerre mondiale et celui des Tutsis au Rwanda par le pouvoir hutu et ses milices. Pour ce dernier, Emmanuel Macron vient d’ailleurs de reconnaître les « responsabilités » de la France, mais pas sa complicité.
Le massacre des bosniaques de Srebenica en 1995 a également été reconnu de génocide par la justice internationale tandis que d’autres événements historiques ont aussi été appelés ainsi, qu’ils aient eu ou non des suites judiciaires. C’est le cas du massacre de Cambodgiens par les Khmers rouges de 1975 à 1979, celui des Kurdes d’Irak sous Saddam Hussein en 1988, de la grande famine d’Ukraine en URSS de 1932-1933 ou du génocide contre les Hereros et les Namas en Namibie par l’Allemagne coloniale, reconnu comme tel par Berlin depuis ce vendredi… »
Officiellement, l’ONU qualifie trois génocides : celui des Arméniens par l’Empire ottoman en 1915-1916, celui des Juifs pendant la Seconde guerre mondiale et celui des Tutsis au Rwanda par le pouvoir hutu et ses milices. Pour ce dernier, Emmanuel Macron vient d’ailleurs de reconnaître les « responsabilités » de la France, mais pas sa complicité. Le massacre des bosniaques de Srebenica en 1995 a également été reconnu de génocide par la justice internationale tandis que d’autres événements historiques ont aussi été appelés ainsi, qu’ils aient eu ou non des suites judiciaires. C’est le cas du massacre de Cambodgiens par les Khmers rouges de 1975 à 1979, celui des Kurdes d’Irak sous Saddam Hussein en 1988, de la grande famine d’Ukraine en URSS de 1932-1933 ou du génocide contre les Hereros et les Namas en Namibie par l’Allemagne coloniale, reconnu comme tel par Berlin depuis ce vendredi… »
Arnaud Focraud: Qu’est-ce qu’un génocide. Journal du Dimanche. 29 mai 2021
@Stan Siyomana
Les massacres de tutsis burundais n’ont pas besoin nécessairement d’être qualifiés de genocide,le gouvernement burundais peut leur trouver une autre qualification convenable.
Mais,au moins que le gouvernement burundais reconnaît que des tutsis innocents independamment de leur âge et sexe ont été assassinés, massacrés par leurs voisins hutus,dans les différents provinces et régions du Burundi à travers diverses périodes historiques qu’a connu le Burundi après son indépendance et leur trouver une qualification convenable.
@Jean
Moi je crois que chacun est libre de voir/discuter ces preuves sur lesquelles le gouvernement se base pour arriver à sa conclusion.
Et puis, le gouvernement a expliqué qu’il faudra des autorités habilitées pour déclarer un génocide. Et aussi, il faudra voir chaque époque à la fois, AUJOURD’HUI IL S’AGIT DE 1972 SEULEMENT.
Que vont dire les tutsi qui ont subi le même sort dans les mêmes conditions ?
@Mbariza
Il faut quand même reconnaitre que le gouvernement qui a pris cette décision compte des twa, tutsi et hutu (peut-être en respectant strictement les quotas éthniques des Accords d’ Arusha de l’an 2000).
Amahane mu Burundi ntazohera mugihe umwe wese ashaka kuba ariwe afata ingingo.
Il y a même une expression pour ça: « Trop de chefs, peu d’indiens (d’Amérique) », ce qui veut dire Trop de dirigeants, de personnes qui veulent diriger, et pas assez de personnes pour exécuter le
travail.
https://usito.usherbrooke.ca/lexies/trop%20de%20chefs,%20pas%20assez%20d%27Indiens
Vous en connaissez personnellement, mis à part les rumeurs (propagandes) qu’ont vous a racontées?
Qu’on (mon général)
Vous voulez parler des tutsis
dont les membres de familles ont été massacréss en 1972?
Oui,j’en connais.