Mardi 05 novembre 2024

Politique

« Le gouvernement doit enquêter pour éviter une psychose ! »

23/04/2014 13

« Ce rapport est à prendre au sérieux. Le Conseil de Sécurité des Nations Unies ne peut pas lancer un tel cri d’alarme sans que ce soit vérifié. Il doit disposer d’informations suffisantes et de beaucoup de sources, que soit le BNUB, les diplomates, les ONG. Mais aussi la société civile, les médias, l’opposition etc. », pense le professeur Pascal Niyonizigiye.

Pour le professeur Pascal Niyonizigiye, le gouvernement doit enquêter sur les allégations contenues dans ce rapport ©Iwacu
Pour le professeur Pascal Niyonizigiye, le gouvernement doit enquêter sur les allégations contenues dans ce rapport ©Iwacu

Pour ce spécialiste en relations internationales, un tel rapport ne manque donc pas de fondement et le gouvernement devrait faire des enquêtes. Et pas seulement des déclarations de démenti. Ne fût-ce que pour éviter la panique et la psychose parmi la population, surtout à la veille des élections, conseille le Pr Niyonizigiye. Il est très difficile de discipliner ou contrôler des jeunes ou une milice armés, et tout peut déraper.

Quant à accuser le BNUB de vouloir continuer sa mission au Burundi en diffusant un tel rapport, poursuit-il, ce n’est pas un argument valable. Puisque la souveraineté du Burundi lui permet de demander le départ ou la réduction du bureau des Nations Unies au Burundi. Comme il a le droit de demander sa venue. « Et ce n’est pas dans les habitudes des Nations Unies de recourir à un tel stratagème pour garder son bureau au Burundi. Surtout que ses agents ne manquent pas d’endroits où intervenir dans le monde », souligne le professeur.

Selon Pascal Niyonizigiye, ce qui est grave c’est que ce rapport confirme des inquiétudes qui existaient déjà dans d’autres rapports des acteurs sociopolitiques locaux. « Au lieu d’accuser les NU ou le BNUB, le gouvernement devrait s’atteler à prouver que ce qui a été dit n’est pas une réalité, et non le contester sans le prouver. »
Il ne suffit pas de convaincre les NU seulement, comme l’a tenté le ministre de l’Intérieur, mais aussi les Burundais, qui sont les premiers concernés. Envoyer des troupes à l’étranger et y intervenir ne veut pas dire que la situation interne est sereine, conclut le professeur.

Forum des lecteurs d'Iwacu

13 réactions
  1. abdoul

    « Ce rapport est à prendre au sérieux. Le Conseil de Sécurité des Nations Unies ne peut pas lancer un tel cri d’alarme sans que ce soit vérifié. Il doit disposer d’informations suffisantes et de beaucoup de sources, que soit le BNUB, les diplomates, les ONG. Mais aussi la société civile, les médias, l’opposition etc. »

    Et alors, il manque quoi pour que l’ONU donne des preuves?

  2. karonke

    you know I am sick and tired of people talk about 1972 we know please this give me an ideal that the nkurunziza his not doing well as president it seem to me he represent people who lost in 1972 how about 2000, 93 , 64, 2003 , we need to ask him that small child he cut the head while the rest of his friend laughing how kimbimba , we can continue and please do me a fever stop talk about about genocide is big word

  3. Vuvuzela

    Harya nagira ngo Nations Unies ni USA. Sivyo none?

  4. kimana armand

    Un petit ajout est que des tutsi ont même été massacrés en 1972 et personne parmi ceux qui parle du genocide de 72 n’ose se souvenir de ces compatriotes tués.

  5. kimana armand

    Le genocide des hutu de 72 est devenu un slogan pour certains. C’est triste et troublant que des milliers de gens ont été massacrés et que les bourreaux n’ont pas été condamnés mais n’oublions pas que des milliers de tutsi et de hutu ont été massacrés après 72. Ces tutsi qui sont morts par milliers massacrés se sont-ils suicidés collectivement? Cessons d’être égoistes en nous croyant seuls victimes oubliant que les autres ethnies ont été massacrées pour la simple raison qu’elles sont différentes. Raison pour laquelle l’on ne devrait pas jouer avec ce rapport du Binub. Plutôt prevoir dix fois plus et eviter une catastrophe que de prevoir dix fois moins et voir le pays à sang.

  6. Bernard

    Ivyo wewe uvuga ni ibiki? Uti ONU ntiyihenda? Kiretse kwihenda, barirengagiza mbere n’akabi kabishe kabaye muri iki gihugu. Ninde yovuga ko hatabaye genocide ngaha en 1972, ubu hakaba haheze 42 ans? Weho ko woba uzi ingene bakora, urabatwibukiriza bayemere niho tuzokwemwera!

  7. Le gouvernement est au courant de tout sauf camp Concilie maybe so inutile d’enquêter seul Dieu punira les criminals.

  8. duciryaninukuri

    « Crains l’homme d’un seul livre disait les latins »
    Les nations unies c’est quoi pour que tu disent qu’elles ne peuvent pas se tromper.
    En RDC combien de millions de victimes des génocides depuis son invasion par les forces étrangères? Ont-elles agi ces nations dont tu clame l’omniscience?
    Si on tient comme vrai ta vision on les accuserait d’être plus que complices car rien ne peut les échappés! Et selon toi affirmer qu’ elles connaissent bien la situation plus que ceux qui la vivent! C’est pauvre comme argument car c’est moi comme c’est toi qui les informons . Nous pouvons bien distiller l’info à leur donner. Surtout que les burundais nous sommes murs pour parler mais pas encore murs pour être crédible quand les intérêts sont en jeu.Nous avons appris plus ou moins bien le français et l’anglais mais pas encore bien la déontologie et la loyauté.

    Cette affirmation est donc du pur sophisme pour manipuler la vérité et freiner toute exigence d’arguments et preuves. Revoie donc ta vision de choses surtout que ces, BNUB, ONG, opposition, société civile etc ne veulent pas voir l’injustice qui mine encore la réalité du pays vu la place accordée aux composantes ethniques dans ces même organes. Ceci étant le fruit du génocide intellectuelle contre les hutus qui a prolongé 40 ans durant celui physique de 1972.
    qui peut argumenter avec la même diversité à gauche et à droite alors qu’il ne lui était pas permis hier d’aller au delà de l’école primaire? (ici je n’exagère pas trop croyez- moi) . 20ans, vingt ans devant nous, si le pays est bien accompagné dans sa sortie de cet injustice et de ses conséquences, cela s’arrêtera de lui même.
    Si les nations voulaient que le Burundi sorte définitivement de la haine , de l’hypocrisie , de la diabolisation, de l’humiliation et du dénigrement sans scrupule des victimes des mauvais systèmes de faire la politique , il leur faudrait une commission qui étudie le passé du Burundi sans tabou. Celle si dans le but de comprendre pourquoi certains se croient irréprochables et accusent toujours les autres.

    • KanuraRwaruka

      100 % d’accord cher duciryaninukuri : Iyo Leta yarikwiye guprofita ces inquietudes de l’ONU pour aller plus loin et demandé l’ONU les instances suivantes:
      1. La cour Mixte pour juger les genocidaires de 72 et les assassinats de tous les presidents
      2. Une commission permanante chargée de sureter toutes les tentatives des cout d’Etat et des violences.

  9. Banziziki

    Ne poussez pas trop vite sur l’accélérateur des rumeurs d’un génocide inexistant au moment où nous nous apprêtons à un grand recueillement des nôtres péris dans celui de 1972 en avril aussi, ce qui est une drôle de coïncidence en tout cas!

  10. Nzobandora

    Renvoyer le staff des UN vyari kuba après les enquetes.Bibaya avant enquetes aba ari fuite en avant kandi uba ufise ico wiyotsa.N’umwana muto aravyumva neza

    • Kagabo

      @Nzobandora

      Ubugabo burihabwa, mugenzi!

    • Nivyo

      C’est un peu vrai ce que dit @Nzobandora

      Mais, ubugabo burihabwa.

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