«Plus de 400. 000 réfugiés et demandeurs d’asile ont fui le pays pour échapper aux violations des droits de l’Homme, l’incertitude politique persistante et la crise humanitaire qui en découle», lit-on dans le rapport du HCR sorti mardi 6 janvier. Il a été présenté par Catherine Wiesner, coordinatrice régionale de cette organisation pour la situation au Burundi.
Selon elle, plus de 61.000 réfugiés sont arrivés dans les pays voisins en 2017. «Bien que les chiffres aient chuté par rapport à 2016 où quelque 123.000 personnes avaient fui, des milliers ont continué à traverser les frontières pour chercher la sécurité dans la région», précise-t-elle.
Elle estime que le nombre de réfugiés devrait augmenter de plus de 50 mille cette année. Car, regrette-t-elle, les efforts régionaux visant à résoudre la crise dans le pays n’ayant pas progressé de manière significative.
Thérence Ntahiraja, porte-parole du ministère de l’Intérieur, balaie d’un revers de la main le contenu de ce document. Il évoque un ’’rapport mensonger’’. «C’est une honte de voir qu’une telle organisation humanitaire donne de faux chiffres d’une situation qui n’existe pas».
Jusqu’au 31 décembre 2016, plus de 100 mille personnes étaient retournés volontairement au pays. Et de janvier 2017 jusqu’à mi-août, plus de 68 mille personnes supplémentaires étaient déjà rentrées.
M. Ntahiraja ajoute que plus de 13 mille Burundais sont revenus dans l’intervalle de septembre jusqu’au 31 décembre 2017 : «Pourtant, on s’attendait à 12 mille seulement».
Et de confier que 765 personnes arrivées en deux convois sont rentrés au mois de janvier. Et aussitôt de se demander pourquoi cette organisation n’en parle pas. «Ces organisations ne parlent jamais des réfugiés qui rentrent volontairement au pays».
Pour M. Ntahiraja, ceux qui répandent de telles informations profitent de la situation de réfugiés des Burundais. Il parle d’une astuce pour bénéficier des financements notamment des Nations unies.
Comment peut-on douter un seul instant que les seules à mentir, à mentir encore, à mentir toujours, comment peut-on douter qu’il s’agisse des organisations internationales et de l’Union Européenne ?
Je m’étonne que le pouvoir de Bujumbura éprouve encore le besoin de souligner une évidence que le monde entier a déjà intégrée : si vous voulez connaître la vérité, écoutez les déclarations des autorités burundaises. Et hochez béatement du chef.
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Les plus prudents d’entre vous feront de ces négatifs un tirage sur papier, nettement plus lisible.
Les vociférations de Bujumbura sont-elles réellement destinées à un autre public que la paroisse des fidèles du CNDD-FDD ?
JerryCan affiche un rictus de doute – mais sait-on de quoi il doute ? Le sait-il lui-même ?