Au moment où les Evêques catholiques appellent la classe politique burundaise au dialogue et à tout faire pour éloigner le spectre de la guerre, le gouvernement burundais par le biais de son porte-parole semble dire : "Oui, on a pris bonne note".
<doc2317|left>Le carquois du porte-parole du gouvernement était peut-être vide pour avoir décoché plusieurs flèches en toute direction ces derniers jours. Philippe Nzobonariba n’a pas voulu répondre aux questions des journalistes malgré leur insistance pour avoir plus d’éclaircissements ou de réactions du gouvernement au message des prélats.
Ce dimanche la conférence des évêques catholiques du Burundi avait haussé le ton en dénonçant et en s’insurgeant contre les fauteurs de guerre, les discours va-t-en-guerre, les injustices, les exactions extrajudiciaires, les violations des droits de l’homme, les enlèvements opérés quelques fois par certains agents de la police ou du SNR (Service national de renseignement).
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> [L’Eglise catholique s’insurge contre ceux qui prônent la guerre->http://www.iwacu-burundi.org/spip.php?article1538]
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Le gouvernement du Burundi reconnaît que ce n’est pas pour la première fois que les Evêques catholiques lancent de tels messages d’apaisement quand la "situation est préoccupante". "Ils l’ont toujours fait" et cela, "avant, pendant et après les élections", fait remarquer le porte- parole du gouvernement, Philipe Nzobonariba tout en saluant les projets de développement et de lutte contre la pauvreté initiés par l’Eglise catholique.
"Pour ceux qui seront reconnus coupables de perturber la sécurité ou responsables de tout crime", le gouvernement est clair : la justice leur sera appliquée dans toute sa rigueur. Ceci concerne également les "agents de la sécurité qui seront reconnus coupables d’atteinte aux droits de l’homme".
Pour ce qui est du dialogue, le gouvernement du Burundi rappelle que "les portes restent ouvertes à tous les partis politiques reconnus par la loi". Le porte-parole du gouvernement rappelle également les "incessants appels lancés à l’endroit des leaders politiques qui se trouvent à l’étranger de rentrer et de donner leur contribution à l’édification du pays".
Selon Philippe Nzobonariba, le gouvernement promet de garantir leur sécurité. Il faut qu’ils "répondent positivement au message lancé par les Evêques catholiques du Burundi et rentrent pour rejoindre leurs compatriotes".