Mardi 05 novembre 2024

Économie

Économie : le gouvernement burundais prévoit 6% de croissance pour 2014-2016

08/09/2013 6

Dans son Document d’Orientation Budgétaire (DOB) pour la période triennale 2014-2016, le gouvernement prévoit une moyenne de 6% de croissance économique sur cette période. Selon ce document présenté par Tabou Abdallah Manirakiza, le ministre des Finances et de la Planification pour le Développement Economique, la croissance du PIB remontera de 4,8% en 2013 à 5,4% en 2014 pour atteindre 7,2% en 2016, « soit une moyenne avoisinant 6% sur la période de projection. Cette croissance serait soutenue par l’ensemble des activités économiques ».

Forum des lecteurs d'Iwacu

6 réactions
  1. KAMINUZA

    None ko mutadushiriyeko un lien internet vers ce « Document d’Orientation Budgétaire (DOB) »….comme ça les lecteurs bakayisomera….twoyikurahe ?

  2. DIRIZIO

    Les taux de croissance ne se décretent pas. C’est le résultat de la politique économique et monétaire du pays et de la conjoncture. Pour le moment le Burundi fait face à des chocs exogènes et endogènes qui ne sont pas de nature à favoriser une croissance économique de l’ordre de 6%. Parmi les chocs exogènes on peut citer la mauvaise gouvernance et la corruption qui créent des conditions défavorables à l’investissement, il y a l’insécurité grandissante causé par les Imbonerakure qui par ailleurs va redoubler d’ardeur en 2014 et 2015 avec la fièvre électorale. Pour les chocs éxternes il faut surtout souligner la chute des cours mondiaux du café qui auront un impact réel sur la croissance du PIB. Avec la formule classique
    PIB = C + G + I + (X-M), où :

    C = les dépenses de consommation
    G = les dépenses gouvernementales
    I = les investissements privés et publics (appelés aussi «formation brute de capital fixe»)
    X – M = exportations moins importations
    Je me demande en termes réels laquelle de ces variables connaîtra une variation pouvant permettre d’avoir les 6%.
    * Pour les dépenses de consommation avec l’inflation et la rigité des salaires à la hausse en terme réels, les ménages ne peuvent plus acheter le même panier de bien et la variable C ne connaîtra pas probablement une variation positive.
    * Les dépenses publiques ont une tendance positive mais avec l’OBR qui a déjà remarqué une tendance à la baisse des recettes, le Gouvernement DD devra se ressaisir en 2014 et 2015 et faire un budget raisonable pouvant être financé par ses ressources.
    * L’investissement est actuellement handicapé par un système bancaire contraignant aux niveau des crédits: des taux d’intérêt débiteurs allant jusqu’à 20%,des taux d’imposition qui ne permettent pas de dégager des dividendes ( vous payez 18% comme TVA et plus de 30% d’impôt sur le bénéfice), l’attribution des marchés aux seuls commerçants DD ou Pro DD et là aussi moyennant des commissions ( donc la non transparence du marché), l’insecurité juridique ( cas des investisseurs qui sont spoliés de leur biens mais que la justice burundaise n’aide pas à les retablir dans leur DROITS, des travailleurs licenciés pour des raisons d’incompétance ou de fraude mais que la justice burundaise offrent des domages et intérêts allant souvent à des centaines de millions,…), l’insécurité physique, un travail du secteur privé de moins de 8h par jour (8h-12h30, sieste 12h30-14h, reprise 14h-18h de lundi à Vendredi, Samedi 11h30-15h avant 11h ce sont les fameux travaux communautaires, dimanche repos) ailleurs on fait 24h/24h 7 jours sur 7,…
    * Pour les exportations, le seul produit qui fait rentrer beaucoup de devises au Burundi est la guerre en Somalie . Le trésor publique encaissera pas moins de 20 millions de dollars pour 2013 ( 29.5 milliards de Bif), 60 millions de dollars ( 5000 militaires de l’Amisom * 1000 $US/mois * 12 mois) pour les familles des millitaires. Le café a généré 72 millions USD en 2011 avec 24 000 T en 2011, avec 2013 la production a sensiblement et serait autour de 10 000 T.
    Les autres cultures industrielles ( à part le thé) connaît le même problème: la chute de la production.
    Tout ce que j’ai développé ci-haut contribuera à avoir un PIB trop bas. Si on atteigne ces prévisions je féliciterai les DD.

    • Casimir

      Superbe analyse….ça c’est du concret!

  3. Federation

    Ils sont devenus magiciens nos chers DDs: ils décretent des taux de croissance maintenan. La chanson de Dalida n’a jamais été aussi bien illustrée…De grâce Iwacu, prière xposer leur mensoge l’an prochain!

    • Burundi

      je suis du même avis!Iwacu nukuduha inkuru ikwiye.Les prévisions des années précédentes zasagute et les comparer avec ce qu’on a eu comme croissance.Turakeneye des précisions kuko abaraho kubizera kuvyo bavuze ntivyoroshe.Ils ont dit que d’ici 2025 le PIB /hab sera 720$(voir vision 2025) umuntu yizere ngira,mais quand je me souviens que ce sont les mêmes qui ont dit qu’ils allaient construire 5 barrages hydro-électriques,aéroport international à Bugendana,faire gitega la capitale politique,…la liste est longue,ibiharuro vyoba vyiza.I think we are in the 21st centry

      • Jean

        Burundi, merci de rappeler les différents discours sur la construction de 5 barrages hydro-électriques. Le ministère de l´énergie a menti. Malgré les ingénieurs et juristes que nous avons, le ministère est incapable de mettre en place l´Organe de Régulation et de Contrôle du secteur de la production énergétique.

        Il semble qu´on préférerait utiliser le mazout parce qu´il y´aura toujours quelques millions à distribuer à ceux qui auront donné les différents marchés de fourniture du mazout.

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