Quid du rapport du groupe d’experts sur l’implication de l’opposition burundaise dans la naissance d’une rébellion ? D’après l’ambassadrice, le gouvernement américain prend ce rapport très au sérieux. Au sein de notre administration, le Département du Trésor est chargé d’établir chaque année si, au regard de la loi américaine, des sanctions peuvent être appliquées en cas de violation des lois que nous suivons, notamment la résolution des Nations Unies qui condamne des activités déstabilisant la paix en République Démocratique du Congo. » Les sanctions ne sont pas d’ordre pénal, mais sont telles que le refus du visa, le gel des avoirs ou la saisie des comptes bancaires des personnes suspectées. A cet effet, les experts recommandent chaque année que certaines personnes ou compagnies soient sanctionnées. « En 2009, le nom du directeur du Service National des Renseignements et de son adjoint ont été cités » rappelle la diplomate. D’après elle, cette année sur la liste « figure le nom d’Alexis Sinduhije et d’autres. » De l’authenticité de ce rapport Mme Pamela Slutz estime que le rapport comporte des annexes confidentielles, qu’il n’a pas lues et qui, paraît-il, contiennent des évidences d’implication des personnes citées. Interrogée sur cette photo du rapport qui présente un inconnu comme Alexis Sinduhije, Mme Pamela Slutz indique quelle ne « peut pas parler au nom des Nations Unies, mais sur la photo mentionnée, je sais que la personne présentée n’est pas Alexis Sinduhije ». Mais, conclut-elle, il existerait des preuves dans cette annexe.