Vendredi 22 novembre 2024

Économie

Le gaz de cuisson non convoité dans la ville de Bujumbura

13/10/2022 4
Le gaz de cuisson non convoité dans la ville de Bujumbura
L’utilisation du gaz n’est encore répandue dans les ménages.

Le gaz de cuisson suscite peu d’engouement chez les ménages urbains. Il est largement utilisé dans les hôtels et restaurants.

« Les habitants de la ville de Bujumbura ne sont pas encore au courant de l’avantage de l’utilisation du gaz de cuisson », indique un pompiste et vendeur de gaz à la station-service Kobil située en face du Campus Rohero, ce mercredi 12 octobre.

Ce pompiste informe qu’un mois voire trois mois peuvent s’écouler sans qu’il y ait un client qui s’approvisionne en gaz de cuisson. Il indique que les acheteurs sont des tenanciers des hôtels et restaurants, des Blancs et des personnes aisées.

Un autre jeune homme qui vend du gaz au quartier INSS confirme que ces sont des propriétaires des hôtels ou des étrangers qui achètent beaucoup du gaz. « Les gens qui achètent le gaz pour les ménages sont moins nombreux. »

Ce commerçant explique que l’utilisation du gaz pour la première fois est chère lors de l’achat des accessoires. Les clients doivent acheter des bouteilles vides. Il confie qu’une bouteille de 6 kg fabriquée de façon qu’on y dépose immédiatement une casserole s’échangent entre 90 000 BIF ou 135 000 BIF. Une bouteille de 12 kg coûte 170 000 BIF.

Il fait savoir que le gaz en soi est moins cher. Le kg coûte entre 4 500 et 5 000 BIF. Ils signalent que lorsqu’on se réapprovisionne en gaz, on apporte une bonbonne vide et on te remet une bouteille remplie de gaz.

Pour lui, le gaz constitue un avantage. Il indique que le coût du charbon est cher. « Un sac de charbon de bois acheté à 60 000 BIF ne couvre pas un mois. Pourtant avec 54 000 BIF, une famille peut facilement utiliser un gaz de 12 kg pendant un mois. Un célibataire peut utiliser une bouteille de 6 kg de gaz de 27 000 Bif dans une période de 2 mois ».

Pour les risques d’incendie, ce jeune homme fait qu’il s’agit d’un accident ou le non-respect des consignes de sécurité qu’il faut fermer la vanne à gaz, éviter de fumer ou toute flamme ou étincelle.

D’après un spécialiste, utiliser du gaz présente aussi une plus-value pour la protection de l’environnement. « Le gaz domestique n’émet pas de fumée ni de déchets ménagers dans la cuisine. Au moment où des nombreux ménages font le recours au bois de chauffage qui entraîne la déforestation et l’érosion, l’usage du gaz protège l’environnement. »

Pour lui, l’Etat devrait détaxer le gaz domestique pour diminuer son prix et le rendre accessible aux ménages à revenus modestes.

Forum des lecteurs d'Iwacu

4 réactions
  1. Yan

    @TOM
    « rero economiquement harimwo gain, ariko mentalité z’abarundi ntizihuta guhinduka. »

    Muri 1987 nari mfise umugenzi wo muri Cameroun afise abavyeyi babayebaye (père chauffeur de profession) muri Yaoundé. Il me disait qu’ils utilisaient déjà du gaz pour cuisiner. Donc c’est une question d’habitude,effectivement.

  2. Mukaza

    « …Une bouteille de 12 kg coûte 170 000 BIF…. »
    Quelle est la durée d’utilisation normale de cette bouteille ? Avec le même prix pour le charbon de bois, avons-nous la même durée d’utilisation ?
    Economiquement parler, quelle est le pourcentage des urbains qui peuvent débourser les 170 000 BIF d’un coup ? Car les gens achètent le charbon de bois au fur et à mesure de leurs besoins.
    Nos ingénieurs pourraient faire des essais aussi avec le biogaz.
    Plusieurs solutions combinées sauveront nos arbres.

    • TOM

      je pense que vous n’avez bien compris  » 170mill » n’igihe ugiye kugura ubwa mbere, ariko umaze kuronka ikidaje ugura 12kg kuri 54 mille, kandi avec ca tu couvre un mois. ubu twibukanye ko umufuko mwiza w’amakara ari 60mill . rero economiquement harimwo gain, ariko mentalité z’abarundi ntizihuta guhinduka.

      • Karorero

        Dans ces conditions, les urbains devraient s’y mettre. C’est intéressant ku biti bidukikije. Batanguye bazobera akarorero ba benewacu bo mmu mitumba yacu.

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