Pour le parti Sahwanya-FRODEBU, membre de l’opposition extraparlementaire, il faut que le président du MSD, Alexis Sinduhije arrêté mercredi dernier à Dar-es-Salaam suite à une entente entre les agents d’Interpol Burundi et leurs collègues tanzaniens, soit libéré. Le FRODEBU se dit indigné et s’insurge contre cette arrestation.
" Nous nous insurgeons contre l’arrestation de M. Alexis Sinduhije en République unie de Tanzanie. Un pays qui avait pourtant aidé et accompagné le Burundi dans la recherche de la concorde nationale mais qui s’éloigne malheureusement depuis les dernières élections qui ont divisé la clase politique burundaise ", souligne Frédéric Bamvuginyumvira, vice-président du parti Sahwanya-FRODEBU, une des formations politiques de l’ADC-Ikibiri dont fait partie aussi le MSD.
Il rappelle avec regret l’arrestation en Ouganda ’’pour des charges fallacieuses semblables à celles collées à Alexis Sinduhije’’ et de l’exécution extrajudiciaire du dernier roi du Burundi, Ntare V, suite à une extradition commanditée par Bujumbura. Frédéric Bamvuginyumvira rappelle également l’assassinat en Tanzanie de Rémy Gahutu (fondateur du Palipehutu) , toujours commandité par Bujumbura.
" C’était pour mettre un terme à toute activité politique pouvant influencer le pouvoir de Bujumbura de l’époque. L’assassinat de ces deux personnalités a eu de lourdes conséquences politiques et gardent toujours un impact sur la vie politique burundaise », fait savoir le vice-président du parti Sahwanya-FRODEBU.
Ce parti " attire l’attention de la Tanzanie quant aux conséquences probables de l’extradition, somme toute politique d’Alexis Sinduhije ". C’est au moment où différentes charges retenues contre cet opposant, aujourd’hui en exil, pour justifier son arrestation et son éventuelle extradition, tombent l’une après l’autre.