Dans le cadre de la célébration du 26e anniversaire de sa victoire lors des élections du 1er juin 1993, le parti Frodebu a publié un programme politique pour la période électorale à venir. Il est centré sur la réhabilitation du droit à la parole des citoyens.
« Les citoyens ont perdu le droit à la parole que le parti Frodebu leur avait accordé en 1993 en installant la démocratie. Ces acquis sont en train d’être malmenés », fait savoir Pierre Claver Nahimana, le président de ce parti. Pour lui, les nombreuses contributions financières obligatoires exigées aux populations par l’ l’Etat est une atteinte aux droits à la parole des Burundais. De même, poursuit-il, le gel des annales des fonctionnaires par le gouvernement est un exemple que le droit à la parole est bafoué. « Tous ces gens ne peuvent plus élever leurs voix pour donner leurs avis ». M. Nahimana déplore certaines pratiques qu’il juge « antidémocratiques ». Il regrette que de paisibles citoyens soient forcés à adhérer à une formation dans laquelle ils ne se reconnaissent pas.
Ainsi, le programme politique est axé sur des préoccupations vitales concernant tous les secteurs de la vie du pays. De la réhabilitation de la démocratie à l’Accord d’Arusha. De l’éradication du chômage à la réhabilitation de l’éducation. Sans oublier le retour des réfugiés au pays et la défense de la dignité de la femme. Au total, elles forment 10 préoccupations.
Lors de la présentation du programme politique de la période électorale, plusieurs cadres du parti étaient présents à la permanence nationale. Notamment Léonce Ngendakumana, son vice-président et l’ancien président de la République Sylvestre Ntibantunganya.