Sauvegarder les acquis de la démocratie et la bonne gouvernance, instaurer un Etat de droit où les lois sont une référence dans la gestion du pays, etc. Tel est l’objectif du parti Sahwanya Frodebu pour 2020. Une annonce faite jeudi 21 novembre, lors de la présentation de sa stratégie électorale.
Selon Claver Nahimana, président du parti, cette stratégie vise un vaste rassemblement. Et de nuancer : « Ce n’est pas une coalition telle qu’elle est décrite dans la Constitution ou la loi électorale. C’est une structure construite sur le programme et le candidat du parti Frodebu. » Même à la CENI, on sera inscrit comme le parti Sahwanya Frodebu. Des organisations de la société civile, des indépendants … y sont les bienvenus. « S’ils apprécient notre programme, on va se mettre ensemble. Ils auront même le droit de proposer des amendements avant que notre programme soit revalidé par les initiateurs de la stratégie».
A cette occasion, le parti Frodebu a présenté au public présent son candidat aux présidentielles de 2020. Il s’agit de Léonce Ngendakumana, vice-président du parti.
Quid de la situation politique sur terrain ? Tout en reconnaissant l’existence de certaines contraintes pour les partis politiques sur terrain, M. Nahimana trouve que l’espace politique n’est pas verrouillé. « Il y a certainement des difficultés, mais après 2015, la situation s’est petit à petit améliorée». Pour lui, les contraintes ne peuvent pas empêcher d’avancer.
Réagissant sur l’emprisonnement des quatre reporters du journal Iwacu, M. Nahimana a demandé leur libération : « Il faut relâcher ces journalistes. » Et de proposer : « Au plus vite, il faut un cadre de dialogue entre les journalistes et le gouvernement pour s’accorder sur comment intervenir en cas d’un événement malheureux, ou d’une attaque. »Sinon, tranche-t-il, de telles situations pourront se reproduire.
D’après lui, en cas d’intervention des forces de l’ordre sur un terrain de bataille, il doit y avoir une réglementation, un code de conduite pour éviter que les journalistes soient accusés de complicité. Une pratique en vogue, selon lui, même dans les pays développés.