Léonce Ngendakumana, vice-président du parti Sahwanya Frodebu, estime qu’il serait opportun de créer une école pour la démocratie au Burundi. Il l’a déclaré dans un point de presse de ce vendredi 1er juin, à l’occasion de la célébration du 25eme anniversaire de la victoire de ce parti.
D’après lui, le processus démocratique va décrescendo. Il sied qu’il y ait une « nouvelle génération politique ». Elle viendra prendre la relève de l’actuelle, « prisonnière du passé et des intérêts sectaires ». Celle-ci, regrette-t-il, est subit une influence des ethnies d’appartenance dans la gouvernance.
Cet ancien président du Parlement affirme que cette école serait très bénéfique. Elle se pencherait entre autres sur les comportements des gouvernants et des partis politiques. «Ces derniers doivent s’orienter dans la logique de la satisfaction des aspirations du peuple». Et aussitôt d’assurer qu’il y a des politiques qui ne connaissent pas leur mission. Il fustige ceux qui font la politique pour s’enrichir à tout prix. «La politique n’est pas synonyme de mendicité ».
Pour Léonce Ngendakumana, le Frodebu est à même d’apprendre aux autres partis les pratiques démocratiques. «Nous sommes les précurseurs de la démocratie au Burundi» Et de confier qu’ils demanderont l’emploi dans cette école.
Pour rappel, Melchior Ndadaye, candidat du parti Sahwanya Frodebu, a remporté démocratiquement les présidentielles du 1er juin 1993. Il sera assassiné trois mois après l’exercice du pouvoir. Le président Melchior Ndadaye sera proclamé héros de la démocratie au Burundi.