La langue française sera bientôt reconnue comme une des langues de travail de la communauté Est-africaine.
D’après Félix Ndayishimiye, conseiller au ministère à la présidence en charge des Affaires de la communauté Est-africaine, le conseil des ministres de la CAE statuera en avril prochain, sur la dernière étape. Il parle de l’étude financière et légale du projet.
Le conseil sectoriel de l’éducation et des affaires culturelles de la CAE avait recommandé une «étude sur les contours et les impacts » de cette inclusion.
C’était ce mercredi 20 mars à l’occasion des cérémonies de la célébration de la journée internationale de la Francophonie.
Epiphanie Kabushemeye, directeur général des relations multilatérales au ministère des Affaires étrangères, fait savoir que l’officialisation de cette langue sera fondamentale pour le Burundi. « Si les délégués du Burundi à l’EAC ne s’expriment pas dans une langue qu’ils maitrisent, cela peut constituer un défi à la défense de ses intérêts ».
De son côté, Noé Irankunda, président du comité exécutif de la plateforme «Elite East-africa», une organisation régionale engagée pour la promotion de la langue française, se tourne vers l’Organisation Internationale de la francophonie. Il l’appelle à «faire tout son possible», pour que le français soit utilisé comme langue enseignée au sein de l’EAC.
Au vu de l’engouement des jeunes de la région vis-à-vis de cette langue, dit-il, il est temps que l’OIF fournisse plus d’efforts pour qu’elle soit apprise. «Les Etats de l’EAC ne peuvent pas prendre l’initiative d’eux-mêmes».
Les langues de travail reconnues à l’EAC restent actuellement le Kiswahili et l’anglais. L’officialisation du français est attendue depuis l’homologation de cette langue par le sommet des chefs d’Etat de cette communauté, en novembre 2013.