Jeudi 21 novembre 2024

Société

« Le français et l’anglais sont négligés dans l’éducation burundaise », dixit le CONAPES

24/06/2024 8
« Le français et l’anglais sont négligés dans l’éducation burundaise », dixit le CONAPES
« Le français et l’anglais ne feront pas objet d’épreuves de l’examen d’État édition 2024 pour la section Mathématiques-Statistiques », a annoncé le ministère François Havyarimana

Le syndicat CONAPES (Conseil national du personnel de l’enseignement secondaire) demande au ministère de l’Éducation nationale et de la Recherche scientifique de donner une valeur à la langue française et à l’anglais plutôt que de les négliger. C’est après l’annonce de ce ministère sur la non-intégration de ces deux matières dans l’Examen d’État édition 2024 pour la section Maths-Statistiques.

Selon Emmanuel Mashandari, le président du CONAPES, le ministère de l’Éducation nationale et de la Recherche scientifique désire privilégier les sciences et les technologies alors que tous ces cours sont dispensés en français.

« Le français est une langue d’enseignement. Plus il n’est pas maîtrisé comme l’anglais par les apprenants, plus il restera difficile d’accumuler la matière dans ses langues ».

« Il y a intégration du Burundi dans la sous-région, et ils utilisent l’anglais. Si on fait une documentation quelconque, on trouve sa grande partie en anglais. Il est donc difficile de trouver une documentation complète sans toutefois la maîtrise de cette langue », a-t-il déploré.

D’après Me Mashandari, le ministère de l’Éducation a mis en place une équipe technique chargée d’étudier les défis d’éducation en matière de qualité, mais, des fois, il s’observe d’autres recommandations qui viennent en dehors de ce groupe technique.

Quant à Antoine Manuma, le président du Syndicat général du personnel enseignant de l’Éducation du Burundi (SYGEPEBU), la langue française a été minimisée dans l’enseignement d’aujourd’hui, ce qui s’observe au niveau de l’expression des élèves.

« Si on prend par exemple la section pédagogique, les heures consacrées au cours de français ne sont pas suffisantes alors que c’est une langue d’enseignement que les élèves de cette section vont utiliser quand ils seront à leur tour des enseignants », dit-il. 

Forum des lecteurs d'Iwacu

8 réactions
  1. Anonyme

    A mon avis, ce débat est sans grande importance.
    Les examens programmés se font en Français, pour moi, le test de Français, c’est donc déjà inclus.
    Si quelqu’un n’a pas la maîtrise du Français, même à cet Examen d’Etat 2024 il va donc échouer, parce qu’il ne comprendra même pas les questions et n’aura pas les mots pour y répondre.
    Par ailleurs, le Ministère devrait s’assurer d’abord que tous les élèves, au sortir du niveau de l’Ecole Fondamentale maîtrisent vraiment la langue d’enseignement qu’est le Français.

  2. C’est honteux

  3. Stan Siyomana

    1. Comment est-ce que le Burundi peut etre un pays francophone s’il n’y a pas un minimum de langue francaise requis dans nos ecoles?
    « L’Organisation internationale de la francophonie (OIF) est une organisation, personne morale de droit international public, créée en 1970, regroupant 88 États ou gouvernements. Elle a pour mission de promouvoir la langue française et la diversité culturelle et linguistique, de promouvoir la paix, la démocratie et les droits de l’homme, d’appuyer l’éducation et la recherche et de développer la coopération… »
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Organisation_internationale_de_la_francophonie
    2. Et puis il faut l’admettre si par exemple vous comparez le Burundi et la Cote d’Ivoire et que vous prenez des gens avec plus ou moins le meme niveau d’etudes ou si vous prenez les presentateurs sur les chaines de television nationales, les ivoiriens maitrisent le francais mieux que nous (qui utilisons plus souvent notre langue nationale, le kirundi).
    3. Pour je ne sais quelle raison, moi j’aime l’accent des femmes beninoises (ou togolaises?) et je n’ai jamais ete dans ces deux pays.

    • Stan Siyomana

      1.Le peu d’anglais que j’avais appris au College Don Bosco a Ngozi (30 ou 45 minutes par semaine?), la lecture de Daily News en Tanzanie et le fait que nous ecrivions nos rapports en anglais au Geological Survey of Tanzania-Idara ya Madini, Dodoma m’ont permis de continuer mes etudes dans une universite americaine sans devoir passer quelques mois dans un centre de perfectionnement de l’anglais (destines aux etudiants originaires des pays francophones). D’ailleurs je n’avais personne pour me payer ces cours d’anglais.
      Au debut l’accent americain etait difficile a comprendre. L’autre probleme est qu’il n’y avait pas beaucoup de conversation entre graduate students, chacun se concentrait sur ces recherches apres les cours requis pour avoir les « credits » necessaires suivant les programmes. On pouvait passer toute la journee sans parler a personne. Ca m’a pris toute une annee pour savoir que le jeune Dr Glazner etait vraiment un professeur et son cours etait l’un des plus difficiles (il etait toujours habille en culotte/shorts comme tout le monde).
      2. Moi j’etais chanceux par rapport a des etudiants d’un « grand pays asiatique » que j’ai rencontre dans une autre ecole. ILS VENAIENT AU COURS AVEC UN DICTIONNAIRE. Ils faisaient beaucoup de repetitions ensemble et ca leur permettait de reussir leurs cours.
      3. Il est donc necessaire que nos jeunes burundais puissent bien se preparer pour le monde (d’aujourd’hui et de demain).

  4. pour moi le français l’anglais c’est pas bon que faire l’examen d’État dans la section scientifique car peut gener des élèves comment pensent à travailler les cours à calculer. ces langues font à leurs section

  5. Justin Ntidendereza

    si on veut que nos élèves aient de bons résultats, valorisons tout d’abord les langues d’enseignement

  6. Ntidendereza Justin

    si on veut que nos aient de bons résultats, valorisons tout d’abord les langues d’enseignement.

  7. hakizimana jean capistran

    Je comprends mal comment un ministre qui connait plus que plusieurs l’importance du francais ou de l’anglais pour la comprehension des autres matieres peut se rerouver A l’aise pour annoncer publiquement que l’on peut se passer de ces langues dans telle ou telle autre discipline sans trop de soucis. S’il n’etait pas ministre, je pense que lui-meme critiquerait une telle decision. C’est toute la complexite de la gouvernance: comprendre ce que les gens de ton calibre ne comprennent pas.

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